Bloqués en Ukraine avec des enfants nés d’une mère porteuse

Un couple de Français, après douze ans d'attente, va avoir des enfants, grâce à Albert Mann, le directeur de la clinique Biotexcom, en Ukraine, où les mères porteuses sont légales. 2 jumelles fécondées in vitro, une mère porteuse payée 12 000 €, mais pas d'identité. Les deux Français se retrouvent dans une impasse :

"Nous sommes avec nos filles en Ukraine, mais nous ne pouvons pas les ramener en France : elles n'ont aucun papier d'identité, elles sont apatrides."

Il leur reste à vivre en Ukraine.

Une vingtaine de cliniques privées se sont ouvertes en Ukraine, les tarifs facturés aux étrangers varient de 15 000 € à 30 000 €, comprenant «l'ensemble du processus, de la grossesse jusqu'à l'obtention de papiers d'identité». Mais pour la loi française, seule la femme ayant accouché est considérée comme la mère de l'enfant. Les actes de naissance délivrés par les autorités ukrainiennes, qui certifient que les nourrissons sont nés de parents français, ne résistent pas longtemps aux questions des fonctionnaires du consulat de France, lorsqu'il est sollicité pour délivrer des papiers. Une autre femme française raconte :

"Nous devons bientôt rentrer en France pour reprendre le travail, mais nous ne voulons pas abandonner nos enfants."

C'est pourtant ce qu'ont fait plusieurs couples dans la même situation.