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Culture de mort : Euthanasie

Benoit XVI, Nicolas Sarkozy, la souffrance et l’euthanasie

Sur le blog de Valeurs Actuelles, Laurent Dandrieu revient sur le voyage du Pape en France :

"Pourquoi ne pas l’avouer ? Ce fut un grand bonheur de suivre in extenso cette visite pontificale. Quelques jours plus tard, je reste marqué par l’intense recueillement que le pape a su inspirer à ces foules immenses, par le silence contemplatif de ces centaines de milliers de personnes méditant les homélies de Benoit XVI ou adorant avec lui l’Eucharistie (…)

Parmi ses innombrables richesses, une reflexion sur la souffrance. "Miracle de Lourdes" oblige, Nicolas Sarkozy l’a évoqué à l’Elysée, en une phrase rarement relevée, mais qui aura son importance dans les débats bioéthiques à venir :

"C’est parce qu’il y a la souffrance et la capacité à la surmonter que l’homme prouve sa dignité première."

A Lourdes, le pape lui a fait écho : "Dans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures (la Vierge Marie), tournée vers nous, se reflète notre dignité d’enfants de Dieu, cette dignité qui n’abandonne jamais celui qui est malade" (…)

Permettre au malade d’être non plus, comme le prétendent les partisans de l’euthanasie, un être diminué au point de se trouver privé de sa dignité, mais l’artisan de l’avènement d’un monde nouveau : ça n’est pas la moindre des révolutions qu’est venu apporter le christianisme".

Philippe Carhon

Addendum : Laurent Dandrieu nous précise sa pensée dans un commentaire

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7 commentaires

  1. je vous trouve bien optimiste et j’aimerai tellement que vous ayez raison. Mais je ne vois dans les actes du Président et de son gouvernement aucune raison de faire confiance à ce qu’il dit, ou à ce qu’on lui fait dire…Quelle confiance, sur les sujets importants, peut-on faire à un homme qui est capable d’épouser une femme en deux mois ??? Et quelle femme!!! et ce n’est qu’un élément parmi tant d’autres. le choix de son ministre de la famille par exemple, etc….

  2. J’aimerai tellement que vous ayez raison! mais à vrai dire si je juge le président et son gouvernement par les actes, je ne lui fais aucune confiance.Que ce soit la Rurquie, l’ISF, le ministre de la famille, le choix de sa 3ème femme et les circonstances qui ont précédé et suivi ce choix…, je ne peux apporter aucune confiance aux discours, auxquels il ne croit pas mais il sait parfaitement s’adapter aux circonstances… Il ne sera rien fait en ce qui concerne les points non négociables, mais les avancées de l’Islamisme et des conduites perverses ne seront pas freinées, tant s’en faut…Cause, cause, les promesses n’engagent jamais que ceux qui les écoutent….

  3. Elections = piège à cathos ! Sarko l’a bien compris et est prêt à tout pour capter ce vote sur des réflexes identitaires. Tout comme il souhaite capter le vote juif (là c’est une réussite à 100%) en virant par exemple le journaliste Labevière de RFI, (jugé trop pro-arabe),et en menant une politique de séduction à l’égard des musulmans les plus radicaux (voir le limogeage du recteur Morvan à Lyon, qui avait commis le crime de s’opposer à la construction du Lycée Al Kindi, dirigé par de islamistes).

  4. Ce que vous dites est vrai sans réserve, mais il faut aussi compléter; chrétien ou non la souffrance physique peut dans certains cas amener à une destruction de cette dignité; la mise en place des services de soins palliatifs est, pour cette raison au moins, indispensable. Mais il faut aussi accepter que dans d’autres cas ( rares mais réels)même ces services sont aujourd’hui incapables de diminuer certaines souffrances. En aucun cas ceci ne justifie l’euthanasie, mais cela justifie les recherches pour les éliminer progressivement.

  5. Est-ce bien la “capacité à surmonter la souffrance” qui fait la dignité de l’homme ?
    A cela le courage peut suffire à lui seul.
    Ne se trouve-t-il pas des agnostiques qui surmontent dignement la souffrance, même jusqu’ à la mort, parfois plus dignement que des chrétiens ?…
    La proposition du Président a pour mérite de pointer le coeur du débat, celui de la dignité de la personne humaine, elle ne traduit pas pour autant la doctrine de l’Eglise, ce qui ne relèverait pas, au demeurant, de ses obligations de chef de l’Etat, ni , qui sait, du réel pouvoir concédé à celui-ci…
    Pour l’Eglise, nous savons que toute Vie est sacrée de la conception à la mort.
    C’est bien la Vie que Dieu donne à l’homme, avec d’abord sa dimension verticale, l’âme, et, secondairement, sa dimension horizontale liée, qui lui confère sa dignité intangible.
    ( je ne suis pas exégète et mon propos est peut-être rédigé de manière peu “orthodoxe” , veuillez, si cela est le cas , me corriger sur ce point )
    Voilà cependant, sur le fond, pourquoi le Saint-Père a tenu à préciser à Lourdes “cette dignité qui n’abandonne jamais le malade”, c’est à dire y compris et probablement surtout lorsque la souffrance vient à bout de sa résistance, soit précisément dans le cas utilisé par les partisans de l’euthanasie pour promouvoir et justifier ce que l’ancien Garde des Sceaux, Monsieur le Ministre Badinter a si justement rejeté: « l’exception d’euthanasie. »
    Dans ce domaine encore plus que dans d’autres il me paraît éminemment dangereux de confondre les bons sentiments, avec ce que permet, dans une toute autre dimension, la Miséricorde de Dieu dont il nous est demandé expressément de lui donner vie, en paroles et en actes, comme le Saint Père nous l’a rappelé (le fameux “logos” du Discours des Bernardins ») tout au long de son voyage miséricordieux.
    Enfin, pour nos amis qui s’expriment sur ce thème, je souhaite leur dire avec amitié que quelles que soient les raisons que l’on puisse avoir de ne pas apprécier la personnalité ou un certain nombre de dispositions du Chef de l’Etat, cela ne sert pas la cause de la Vie, ni celle de la Foi d’ailleurs de s’en prendre personnellement à lui en dénigrant publiquement sa vie personnelle.
    Mieux vaudrait assurément de prier pour lui,afin que l’Esprit Saint l’éclaire personnellement sur le tragique sujet de la Vie, mais également pour nous qui sommes souvent tentés dans ce dur combat pour la Vie d’oublier le secours de la Miséricorde de Dieu qui, comme nous l’a montré en son temps le bien aimé Pape Jean-Paul II peut désarmer les ennemis de la Vie les plus coriaces.

  6. Loin de moi l’idée de soutenir que Nicolas Sarkozy se serait miraculeusement converti à l’anthropologie chrétienne. Je voulais juste souligner, parce qu’à mon sens ça n’est pas indifférent pour l’avenir, que, dans la parole à géométrie variable sarkozienne, un nègre bien inspiré avait glissé quelques phrases très fortes que nous pourrons utiliser le moment venu. Si d’aventure Sarkozy se laissait convaincre par le lobby euthanasiste, nous pourrions en effet lui opposer cette phrase prononcée avec solennité devant le Saint-Père, dans un discours où le président de la République française expliquait que celle-ci ne pouvait pas, sur des questions qui engagent la dignité de l’homme, ignorer la voix de l’Eglise. Nous disposons ainsi, grâce à ce passage du discours de l’Elysée, non d’un garde-fou infaillible – on sait ce que vaut la parole sarkozienne – mais au moins d’un argument rhétorique de poids.

  7. Loin de moi l’idée de soutenir que Nicolas Sarkozy se serait miraculeusement converti à l’anthropologie chrétienne. Je voulais juste souligner, parce qu’à mon sens ça n’est pas indifférent pour l’avenir, que, dans la parole à géométrie variable sarkozienne, un nègre bien inspiré avait glissé quelques phrases très fortes que nous pourrons utiliser le moment venu. Si d’aventure Sarkozy se laissait convaincre par le lobby euthanasiste, nous pourrions en effet lui opposer cette phrase prononcée avec solennité devant le Saint-Père, dans un discours où le président de la République française expliquait que celle-ci ne pouvait pas, sur des questions qui engagent la dignité de l’homme, ignorer la voix de l’Eglise. Nous disposons ainsi, grâce à ce passage du discours de l’Elysée, non d’un garde-fou infaillible – on sait ce que vaut la parole sarkozienne – mais au moins d’un argument rhétorique de poids.

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