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Bioéthique

Bébé éprouvette : il y a tabou et tabou

E Une centaine d’enfants de 2 mois à 10 ans, nés par procréation médicale assistée (PMA par insémination artificielle ou d’une fécondation in vitro), ont découvert hier à l’hôpital de Sèvres (Hauts-de-Seine) le laboratoire où ils ont été conçus. Alors que 200 000 enfants sont déjà nés grâce à ces techniques en France, c’est la première fois qu’un centre d’assistance médicale à la procréation a cette idée : réunir les enfants dont les premières cellules ont pris vie dans les éprouvettes de son laboratoire.

Et leur a-t-on montré leurs petits frères et soeurs restés à l'état embryonnaire et congelés dans les laboratoires ? Rappelons que pour la PMA, on fabrique plus d'embryons que l'on n'en réimplante dans l'utérus de la mère. Les embryons surnuméraires sont ensuite soit éliminés, soit congelés. Dans le cas de la FIV, si 4,82 embryons sont produits, en moyenne, 1,73 sont transférés, 0,87 sont congelés et 2,17 ne sont pas utilisés, probablement parce que leur qualité ne permet pas d’envisager la congélation.

Le laboratoire se targue de la fin de ce sujet tabou au sein de la famille. Soit. Mais il faudra aussi lever le tabou du massacre des embryons.

Michel Janva

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4 commentaires

  1. On aurait même pu leur offrir un “petit frère souvenir” à emporter chez soi…

  2. Ne sommes-nous pas de plus en plus des surnuméraires dans cet I-Monde* ?
    *traduction autorisée en franglais:
    “intelligence word” , soit “Big brother”

  3. Ridicule et tragique…
    La plupart des psychiatres et des psychanalystes sérieux vous dirons que le fait d’avoir été conçu dans un laboratoire, que son existence terrestre est le fait non pas d’un acte d’amour charnel de ses parents mais de la technique d’un médecin ou d’un laborantin, provoque très souvent une faille très profonde au niveau de l’identité des personnes conçues par FIV, avec souvent des conséquences dépressives très graves.
    Mais comme pour les dépressions post-avortement : c’est un sujet tabou…
    En ce qui concerne ces enfants : on en reparle dans 20 ans pour voir s’il vivent si bien et sans tabou le fait d’avoir été conçu dans un laboratoire…

  4. Le commentaire de Paul Le Sylve mérite qu’on s’y attarde.

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