Partager cet article

Culture de mort : Euthanasie

Belgique : banalisation et explosion du nombre d’euthanasies

Ce qui se passe en Belgique est terrifiant et devrait provoquer une prise de conscience pour mettre un coup d'arrêt à la culture de mort. Extrait de l'interview de Carine Brochier, de l'institut européen de bioéthique, pour Atlantico :

Selon la note de Synthèse de l’Institut Européen de Bioéthique(…), les euthanasies sont en hausse de 41% sur les 4 dernières années en Belgique. Les motifs invoqués en cas d'euthanasie vous semblent-ils toujours légitimes ? Quelles sont les principales dérives à craindre ? 

Ces chiffres font part des euthanasies officielles. Il est bien sûr impossible de chiffrer le nombre réel de personnes euthanasiées et pour lesquelles, contrairement à ce que la loi de 2002 exige, le médecin n’aurait pas rempli le formulaire de déclaration. Cette précision est importante dans la mesure où, de leur aveu même, un certain nombre de médecins prennent parfois des libertés avec la loi. Ces chiffres ne présentent qu'une partie de la vérité sur l'euthanasie en Belgique.

Si l'on accepte malgré tout de prendre pour base de travail les chiffres contenus dans le Rapport de la Commission, deux enseignements majeurs peuvent être tirés. Premièrement, un grand nombre des « affections médicales » fréquemment invoquées pour demander l'euthanasie sont difficiles à circonscrire. Je ne prendrais qu'un exemple en vous parlant des « polypathologies », qui représentent une part non négligeable du total des euthanasies au cours de ces deux dernières années. (385 personnes)

En pratique, il s'agit de situations où une personne, parce qu'elle vieillit notamment, est en proie à plusieurs fragilités physiques dues au grand âge et, qui, se cumulant, la font souffrir et la rendent dépendante de son entourage. On peut par exemple penser à l'ostéoporose, à une baisse de la capacité auditive ou à une vue déclinante. Ces affections médicales sont courantes, elles font partie de la vie lorsque le corps vieillit. Nous connaissons tous dans notre entourage proche des personnes âgées qui, subitement ou lentement, voient leur santé se dégrader. 

Dans un certain nombre de cas, cette nouvelle donne rend la personne qui la subit de plus en plus dépendante de son entourage et de son environnement domestique. Avec le temps, un certain isolement peut advenir : les contacts sociaux s'amenuisent graduellement, les proches et la famille ne se rendent plus aussi souvent qu'ils ne le voudraient à son chevet. A la souffrance physique s'ajoute alors la solitude. 

Combinées, souffrance physique et psychique peuvent engendrer une volonté d'en finir. C'est ce que le Rapport officiel de la Commission euthanasie mentionne sous le terme « désespoir ». 

Vous constatez une évolution vers une forme de banalisation de l’euthanasie depuis 14 ans ? 

C'est très interpellant car, originellement, l'euthanasie ne devait se pratiquer qu'à titre exceptionnel, dans des conditions que le législateur a voulues très strictes. Mais à l’usage, on remarque que les termes utilisés par la loi permettent une interprétation de plus en plus large parce que, au départ, ils étaient flous : on parle de « souffrance insupportable, continue et inapaisable », de « fin de vie prévue à brève échéance », etc. Ce flou législatif, la Commission d'évaluation elle-même le reconnaît lorsqu'elle souligne à quel point la souffrance est une notion éminemment personnelle et laisse le patient seul juge de son intensité et de déterminer si, à ses yeux, elle est ou non supportable.

Nous constatons aujourd'hui à quel point nous ne parvenons pas à contrôler les « strictes conditions » d'application de la loi. C'est aussi ce qui explique que des demandes autrefois jugées comme ne pouvant en aucun cas être rencontrées soient aujourd'hui avalisées par la Commission chargée du contrôle de la loi comme  par bon nombre de médecins et la majorité des citoyens belges. 

En un mot, ce qui peut et doit être dénoncé avec force, c'est la banalisation de l'acte euthanasique. Cette loi, qui contenait en elle les germes de la dérive en utilisant pour conditions des qualificatifs éminemment flous ou subjectifs, nous rapproche de plus en plus d'une forme d'euthanasie à la demande. Ne dit-on d'ailleurs pas que pas que l’offre crée la demande ? 

Les chiffres montrent aussi que 63% des personnes euthanasiées ont plus de 70 ans

Lorsqu'une personne est atteinte de polypathologies, elle est en fait dans une situation couramment rencontrée par bon nombre de nos aînés : le corps vieillit, les ennuis de santé s'accumulent, la dépendance aux autres se fait plus grande et, si on n'y prend garde, le sentiment de solitude et la perte de sens grandissent également. 

Face à cela, au nom d'un certain désespoir se conjuguant aux affections médicales rencontrées par la personne qui en souffre, l'euthanasie est entrevue comme une piste de solution. Au départ d'une conséquence naturelle de l'état de vieillesse où le corps exprime ses limites, l'euthanasie est présentée comme une possible réponse (…)

Vous parliez d’un deuxième point à relever dans le Rapport de la Commission. Serait-ce le nombre d'euthanasies pratiquées en raison de troubles d'ordre psychologique, et donc sur des personnes mentalement fragiles, qui lui aussi est en augmentation ?

En effet, en deux ans, 124 personnes souffrant de « troubles mentaux et de comportement » (dépression, Alzheimer, démence, etc.) ont été euthanasiées. Cela signifie que, malgré leurs facultés mentales altérées, des médecins ont accédé à leur demande. 

La presse internationale, et notamment le Washington Post en octobre dernier, n’a pas manqué de relayer nombre d'opinions d’effarement face à cette pratique. L'interrogation pouvait être résumée par cette question : « que faites-vous donc en Belgique ? ». Certaines associations de psychiatres belges et mondiales se sont mobilisées pour réagir elles aussi. Un groupe de plus de 80 personnalités s’est constitué en Belgique pour pousser un cri d’alarme. http://www.ieb-eib.org/fr/pdf/20150916.pdf

Pourquoi ? Car ces personnes malades de troubles mentaux et de comportement n'étaient pas en phase terminale, loin de là. Mais certains médecins ont jugé qu’ils avaient tout essayé et, qu’au nom de l'autonomie du patient, ils pouvaient accéder à leur demande et provoquer ainsi leur mort (…) 

Toutefois, cela ne pose-t-il pas des questions fondamentales ? En interrogeant notre vivre ensemble, pouvons-nous accepter, qu’au nom de l’autonomie toute puissante d’une personne affaiblie et fragile, nous devions démissionner et « obéir » à une demande de mort ? L’euthanasie ne règle-t-elle finalement pas notre incapacité à durer dans le soin aux personnes ? (…)

À l'Institut Européen de Bioéthique, nous entendons les témoignages de soignants expliquant comment la famille, parfois épuisée, en vient à demander l'euthanasie pour un proche devenu dépendant. Cela sort bien sûr complètement du cadre légal (…) Oui, la mentalité euthanasique est réelle (…)

Mais pour arriver à cela, il est essentiel de d'abord sortir d'une idéologie qui voudrait que l'individu soit seul maître de sa vie et seul au monde. Il y a un impact sociétal dans le cadre d'une mort provoquée. Provoquer la mort d’une personne malade, seule, fragile et vulnérable, est un acte universellement blessant pour toute société. Nous esquivons la question en estimant que l'individu qui souhaite l'euthanasie est maître de sa vie et nous occultons consciemment ou inconsciemment les suites que cela engendre, le syndrome post-euthanasique pour les « survivants ». 

Globalement, l’euthanasie ne nous fait pas du bien. C’est pourquoi, il est vital et urgent d’oser voir la réalité, loin de tout combat idéologique, se réappropriant une réflexion en raison en vue du bien commun aujourd’hui et pour demain. Alors enfin, face aux cancers, aux polypathologies, à la démence, aux dépressions, au désespoir et à la solitude, pourra être proposée une autre solution que celle de provoquer la mort."

Partager cet article

14 commentaires

  1. Cet article est l’horreur absolue.
    On nous refait le coup de l’IVG, soi disant exceptionnel cela devient la norme.
    Je ne sais pas pourquoi les pays du nord sont aussi adeptes de la culture de mort.
    Y a t il une raison pour que Satan y trouve un terreau plus fertile qu’ailleurs ?
    La Belgique et la Hollande sans oublier la Scandinavie sont des terres répugnantes et nauséabondes.
    Où est l’humanité dans ces terres de désolation chrétienne ?
    Finalement, la Belgique mérite Molenbeek qu’elle crée en son sein.

  2. Avortement Euthanasie
    On retrouve toujours les memes dans les couloirs de la mort!!!!
    Plan en place depuis de nombreuses années avec les slogans
    Bien connus!
    Le but!!!! Le grand remplacement et ça marche!

  3. La « fin de vie prévue à brève échéance » permet de pratiquer l’euthanasie. Deux questions:
    -que signifie précisément “brève échéance”? Cela se compte-t-il en secondes, minutes, jours, semaines, mois, années …?
    -comment PRÉVOIT-on cette fin de vie? Quels sont les signes cliniques qui le permettent?
    Sinon, la décision semble prise AU DOIGT MOUILLÉ.

  4. N’oublions pas que la Belgique est le pays le plus franc-maçonné d’Europe.

  5. En favorisant l’euthanasie, on donne raison à Hitler. Mais aussi à ceux qui gèrent les caisses de retraite. Comme l’argent a été mal placé, s’étant fié à des agences de notations se nourrissant d’enveloppes, faire mourir les gens le plus rapidement possible est un moyen comme un autre de régler le problème.
    Le mondialiste Attali va jusqu’à dire que l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit. Si la vieillesse est un marché, il n’est pas solvable. Ce qui compte pour ce socialiste, c’est le marché (le veau d’or) pas l’être humain :
    https://twitter.com/David_vanH/status/508015776180473856/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw
    Va-t-on devoir faire comme les clandestins ? Tricher sur notre âge ? En Grande Bretagne, des migrants prétendant être des enfants ont été transportés par autobus au Royaume-Uni depuis la Jungle de Calais. L’un d’eux se disait avoir 12 ans. En fait il avait 21 ans et était un djihadiste !
    https://www.thesun.co.uk/news/2030373/migrant-foster-mum-reveals-her-horror-at-discovering-12-year-old-refugee-in-her-care-is-actually-a-21-year-old-jihadi/
    Après tout, en créant une guerre civile ou choc de civilisation grâce au Grand Remplacement organisé, cela ne va-t-il pas régler le problème du paiement des retraites ?

  6. Si vous ne voulez pas finir votre vie dans un état végétatif, il faut débrancher la machine :
    http://www.michaeljournal.org/juvdm/caricatures-cs/0096-Vegetatif-w.jpg

  7. Se souvenir des 10.000 enfants euthanasiés par les nazis dans le cadre d’un programme mis en place pour éliminer les malades et les handicapés, considérés alors comme des «mangeurs inutiles».
    À l’automne 1939, Adolf Hitler a ordonné dans une lettre que «l’euthanasie soit accordée aux malades incurables». «C’est le seul document connu, signé de la main d’Hitler, dans lequel le massacre de masse d’une minorité est légitimé».
    http://www.slate.fr/story/124385/destin-tragique-ernst-lossa-euthanasie#xtor=RSS-2
    A Hitler, on peut ajouter aujourd’hui bien d’autres noms. L’idéologie nazie reprend vie, grâce à de nombreux hommes politiques de l’Union Européenne. Déjà ne les voyait-on pas soutenir les neo-nazis d’Ukraine ? Et le 1er président de la commission européenne, Walter Hallstein, n’était-il pas lui aussi un ancien nazi ? Pourtant Il est un des pères fondateurs de l’Europe, avec Hitler et les grands cartels chimiques allemands ! C’est ainsi qu’Hallstein, devenu secrétaire d’état aux Affaires Étrangères, co-signa le traité de Rome le 25 mars 1957 avec Adenauer.
    http://www.youtube.com/watch?v=nwS0E1N1OCg

  8. Est-il permis de se poser la question comment une personne démente ou Alzheimer peut-elle donner un consentement éclairé ?
    Si tant est que, pour donner l’apparence de respect de la loi, l’on s’est donné la peine d’obtenir un document signé destiné à la « commission », le document peut-il avoir été obtenu autrement que en tenant la main du dément ? Celui-ci n’est-il pas considéré comme incapable juridiquement ?
    La réalité n’est-elle pas que les exécutions sont faites à la demande de la famille ou du personnel soignant, voir du directeur administratif de l’institution pour en préserver la rentabilité ?
    Harvey.

  9. Grand Papa Grande Maman vous êtes bien âgés tout les biens que vous avez hum ,on vas vous faire un petit vaccin pour not hum pour votre bien .Une petite perte pour la famille Un grand bien pour la société. Nous sommes dans la nuit sidéral sur la lune aujourd’hui.

  10. Dans un monde qui n’est plus chrétien, les valeurs marchandes passent avant celles humaines.
    C’est sous ce principe que l’expérimentation de l’Ecole Willowvrook en matière de vaccins s’est déroulée de 1950 jusqu’à 1972. Au cours de cette période des enfants handicapés mentaux (qu’Hitler aurait euthanasié) ont été délibérément infectés par l’hépatite dans le but de pouvoir mettre au point un vaccin !
    Annoncés froidement par l’eugéniste Bill Gates : 10 milliards de dollars pour amplifier la dépopulation, par les nouveaux vaccins « service de santé », réducteurs de population.
    Article extrait du journal de Michel Dogna n°99 – Mars 2012
    http://www.dailymotion.com/video/xqm6wm_bill-gates-se-fait-passer-pour-un-super-heros_news

  11. @ Harvey20:58
    Soyons sérieux, Harvey, les formes et les limites ne sont là que pour les idiots ou les pleutres.
    Un homme libre et fort transgresse sans problème, soutenu et encouragé par ses frères.

  12. L’eugénisme à la Bill Gates, qui encourage la stérilisation, et en même temps les écoles pour homos, est la première étape mise en place par les mondialistes, avant d’en arriver à l’euthanasie.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120109.OBS8408/l-alliance-school-ecole-gay-friendly.html
    Rien de surprenant à ce que l’argent de sa fondation soit placé dans des sociétés qui créent la misère ou alors dans l’armement !
    http://www.dailymotion.com/video/xo1go9_le-financement-louche-de-la-fondation-gates-et-ses-reels-investissements_news?start=4
    L’Inde a d’ailleurs poursuivi la Fondation Bill et Mélinda Gates pour avoir testé sans leur consentement des vaccins sur des enfants ( lls auraient provoqué 10 000 décès liés à la vaccination rien qu’au Pakistan) !
    http://reseauinternational.net/edifiant-vaccins-linde-poursuit-fondation-bill-melinda-gates/
    Dans ce pays, le vaccin contre la polio semble provoquer une maladie cliniquement semblable à la polio mais deux fois plus meurtrière que cette dernière :
    http://www.initiativecitoyenne.be/article-vaccination-polio-en-inde-la-maladie-causee-par-le-vaccin-deux-fois-plus-meurtriere-103485882.html

  13. A Florian qui évoque les enfants euthanasiés par les nazis. Certains car handicapés, d’autres parce que juifs.
    Mais il ne faut jamais dire “Fontaine je ne boirais pas ton eau.” Car juste après guerre, c’est en Israël que des juifs organisèrent la mort des “enfants de la teigne” :
    https://effondrements.wordpress.com/2012/08/11/lhorrible-genocide-sioniste-contre-les-juifs-sepharades/
    L’homme est véritablement un loup pour lui-même.

  14. Ceux qui se cachent derrière ces crimes, aux deux extrémités de la vie, sont bien connus, ils manipulent les idiots utiles fort nombreux dans la Maçonnerie.
    Ils aiment la mort, moins il y aura de Goyims, plus ils se réjouiront, mais attention de ne pas gifler l’un des leurs, c’est pire qu’un crime.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services