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Avortement en Andorre : bras de fer entre la France et le Saint-Siège ?

Avortement en Andorre : bras de fer entre la France et le Saint-Siège ?

Le régime de l’Andorre est la coprincipauté parlementaire, entre l’évêché d’Urgell et le comte de Foix. D’après la constitution, les coprinces sont l’évêque d’Urgell et le président de la République française. Leurs pouvoirs sont égaux et procèdent de la Constitution. Le coprince espagnol est actuellement Mgr Joan-Enric Vives i Sicília et le coprince français est actuellement Emmanuel Macron. Le pouvoir exécutif est assuré par le chef du gouvernement, actuellement Antoni Martí.

Depuis quelques semaines, le débat sur l’avortement fait rage en Andorre. Des manifestations se sont déroulées pour la première fois fin septembre.

Le Saint-Siège a adressé une mise en garde aux autorités andorranes. Le souverain pontife a téléphoné au chef du gouvernement Antoni Martí : si l’avortement est légalisé, le Vatican ordonnera l’abdication de l’un des deux co-princes d’Andorre, l’évêque de la Seu d’Urgell.

Une solution a été imaginée par certains élus : que l’on fasse comme dans les années 90 où seul le co-prince français avait  signé la légalisation du divorce. L’évêque d’Urgell s’était en quelque sorte abstenu. Mais sur l’avortement, pas question de répéter ce scénario a prévenu le pape François. L’évêque de la Seu d’Urgell a confirmé en déclarant que l’avortement était un poison pour la principauté.

Le député LREM des Pyrénées Orientales Laurence Gayte a posé une question écrite, à l’assemblée nationale, au ministre des affaires étrangères :

En tant que membre de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale et en tant que députée d’un département ayant une frontière commune avec la Principauté d’Andorre, Mme Laurence Gayte appelle l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la pénalisation de l’avortement en Andorre. En effet, l’Andorre est l’un des derniers États d’Europe – avec Malte, Saint-Marin et le Vatican – à interdire l’avortement, y compris en cas de viol, d’inceste, de maladie ou malformation du fœtus, ou de danger pour la vie de la mère. L’avortement y constitue un délit passible de six mois d’emprisonnement pour la femme enceinte, et de trois ans de prison et cinq ans d’interdiction d’exercice pour le médecin qui pratique l’intervention. Chaque année, des andorranes souhaitant avorter se rendent en Espagne ou en France, pour un coût variant de 600 à 1 000 euros. Certaines d’entre elles ne pouvant payer cette somme, recourent à des méthodes d’avortement peu sûres ou clandestines. Le 28 septembre 2018 (journée mondiale du droit à l’avortement), de nombreuses andorranes ont défilé dans les rues d’Andorre-la-Vieille afin de demander la dépénalisation de l’avortement dans leur pays. Elle souhaiterait savoir la position de la France sur cette question.

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