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Culture de mort : Avortement

Avec Laurence Rossignol, c’est #balancetongynéco

Avec Laurence Rossignol, c’est #balancetongynéco

Le Salon beige a déjà annoncé qu’un amendement avait été voté au Sénat portant le délai légal pour un avortement de 12 à 14 semaines.

La discussion du projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé, véhicule législatif de cet amendement, a aussi été l’occasion pour Mme Rossignol, sénatrice PS (ça existe encore) qui a le sourire et la bonhomie d’un Iago, de déployer l’arsenal féministe à l’encontre des professionnels de santé qui ont la culture de vie.

Rappelons qu’en début 2017, Mme Rossignol alors ministre des Droits des femmes avait indiqué lors de la discussion du texte de loi sur le délit d’entrave à IVG : « Une femme qui avorte n’interrompt pas une vie ».

Les professionnels de santé, et les gynécologues en particulier, sont encore plus dans le collimateur depuis le 11/09/2018 quand, dans l’émission de TMC Quotidien, Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens, avait osé rappeler :

« Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n’importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc, les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus… Nous ne sommes pas là pour retirer une vie ».

À la présentatrice qui explique : « Un enfant à naître n’est pas une vie au sens juridique. Ce n’est pas un homicide de faire une IVG », le docteur de Rochambeau répond : « Si, Madame ».

La présentatrice de Quotidien lui dit alors : « Toutes les femmes – j’en suis une – ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre, c’est une vie ».

Et le docteur de Rochambeau de conclure :

« Ça, c’est son opinion. Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d’avoir votre opinion. Et si je ne l’ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi. ».

La difficulté d’accès à l’IVG est un des nombreux mantras du discours féministe, encore repris à l’occasion de cette discussion sénatoriale par Mme Laurence Cohen : « En 2015, 218 100 IVG ont été réalisées en France, un chiffre stable. Depuis 1975, l’accès à l’IVG reste cependant difficile ; il l’est même de plus en plus ». L’accès est de plus en plus difficile, même si le nombre reste identique et si par ailleurs, en Allemagne, à structure de population à peu près équivalente, le nombre des avortements est égal à la moitié du nombre des avortements en France.

Il est donc urgent, dans le cadre d’un mieux-disant féministe, de remettre les déviants dans le droit chemin. D’où la présentation par Mme Rossignol lors du débat de trois amendements qui, heureusement, ont tous été rejetés.

Le premier amendement n° 735 rectifié proposait de supprimer les deux premiers alinéas de l’article L 2212-8 du code de la santé publique. Or ces deux alinéas sont ceux qui, dans le contexte des avortements, accordent la clause de conscience à tous les professionnels de santé pouvant être impliqués dans ces opérations :

Article L2212-8 du code de la santé publique.

Alinéa 1 : Un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse mais il doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention selon les modalités prévues à l’article L. 2212-2.

Alinéa 2 : Aucune sage-femme, aucun infirmier ou infirmière, aucun auxiliaire médical, quel qu’il soit, n’est tenu de concourir à une interruption de grossesse.

Le deuxième amendement n° 630 rectifié prévoyait « qu’un praticien opposé à l’IVG ne pourra être chef d’un service d’obstétrique ». En quelque sorte, un interdit professionnel.

Le troisième amendement n°629 rectifié prévoyait d’introduire, toujours dans le fameux article L. 2212-8 du code de la santé publique, un alinéa ainsi rédigé :

« La liste des médecins, sages-femmes, infirmiers et auxiliaires médicaux ayant refusé de pratiquer une interruption volontaire de grossesse en vertu du présent article est rendue publique par voie numérique et régulièrement actualisée dans des conditions fixées par décret ».

Un #balancetongynéco.

Mme Rossignol justifie ainsi son appel à ce qui est en réalité une mise au pilori médiatique de tous les personnels médicaux désireux de protéger la vie :

« pour que les femmes ne perdent pas de temps, il faudrait publier la liste, mise à jour régulièrement, des médecins objecteurs de conscience à l’IVG. Je le demande depuis des années ».

On remarquera que son amendement englobe non seulement les médecins mais aussi les sages-femmes, les infirmiers, les auxiliaires médicaux : il faut savoir dénoncer large. On remarquera aussi que, si l’on veut faire gagner du temps aux femmes désireuses de se faire avorter, il serait sans doute plus judicieux de publier la liste des médecins acceptant de pratiquer les avortements.

Alors, récapitulons la pensée rossignolesque : à l’encontre des personnels de santé qui persistent à croire que le fœtus est déjà une vie humaine, mobilisons tout à la fois l’interdiction de clause de conscience, l’interdit professionnel et cette étoile jaune format Web 2.0 : elle est pas belle, la vie féministe ?

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2 commentaires

  1. Si ce n’est pas une vie qu’elle explique donc ce que c’est !

    « Tous les hommes – j’en suis un – ne considèrent pas que le soleil est rond et jaune mais qu’il est carré et bleu »…

  2. “On remarquera aussi que, si l’on veut faire gagner du temps aux femmes désireuses de se faire avorter, il serait sans doute plus judicieux de publier la liste des médecins acceptant de pratiquer les avortements.”
    le bon sens?? c’est quoi ça ? et c’est utile ?
    mais quels sont les pour qui accepteront d’être sur une liste ?

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