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Immigration

Avant le XXe siècle, la France n’a jamais été une terre d’immigration

Contre-vérité démontée par Laurent Dandrieu dans Valeurs actuelles :

F"[…] contre-vérité : la France aurait toujours été une terre de métissage et l’expression “Français de souche” serait donc un non-sens. L’antienne n’est pas neuve ; auteur d’une monumentale Histoire de la population française, le démographe Jacques Dupâquier la réfutait déjà au milieu des années 1990 : « C’est un fantasme. De l’an 700 jusqu’en 1800 [la France] n’a reçu que très peu d’apports extérieurs. […] Pour ce qui est de la masse de la population française, ce qui est vraiment incroyable, c’est la permanence du peuplement. » Ce n’est qu’après les deux guerres mondiales que se produisent des mouvements significatifs.

Apparus seulement au XXe siècle et s’accélérant dans les trente et plus encore les dix dernières années, les flux migratoires étaient jusqu’alors essentiellement composés de populations européennes et catholiques, au rebours de ce qui se passe aujourd’hui. « Nous avons sous-estimé la spécificité de l’islam, note la démographe Michèle Tribalat, en présumant qu’il ne rendrait pas les musulmans plus difficiles à assimiler que ne l’avaient été les migrants en provenance d’Europe. » Le caractère massif de cette immigration, comme son extériorité à la culture européenne, ont favorisé le développement d’un communautarisme vis-à-vis duquel les pouvoirs publics se sont montrés dangereusement bienveillants, comme tétanisés par le risque de paraître stigmatiser des cultures étrangères, et paralysés par l’idée que réclamer aux nouveaux arrivants d’assimiler la culture française puisse apparaître comme une foi dans la supériorité de celle-ci. […]"

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10 commentaires

  1. Il est bon de rappeler que la France n est pas l Australie ou les Etats Unis, et que les indigènes y sont majoritaires. Il me semble qu il faille faire remonter l immigration contemporaine au milieu du XIXeme et à l indudtrialisation. Mais ils s agissait de Belges, d Italiens et autres Europeens.

  2. on le sait depuis longtemps. L’immigration fut d’abord liée à l’essort industriel et la demande de main d’oeuvre : on venait travailler en France . Ce fut le cas des italiens , des polonais , des espagnols (en partie , car l’arrivée de nombreux espagnols était liée à la guerre d’Espagne) puis des portugais,puis en dernier lieu un certain nombre de maghrebins après la 2eme guerre mondiale . Enfin , l’immigration massive arabo-africaine liée au regroupement famillial et l’attrait social, bien supérieure en nombre à toutes les précédentes . Un individu s’assimile facilement dans un groupe de 20, mais 10 individus ne s’assimilent dans un groupe de 20 et forment une minorité….

  3. Cette vérité : la France a eu une population d’origine stable pendant des siècles et des siècles est à proclamer.
    Même les grandes invasions qui ont provoqué la chute de l’empire romain ne furent pas très conséquentes au point de vu nombre.
    Mais tout à changé en 1974 avec la catastrophique politique du rapprochement familial !

  4. LA spécificité de l’Islam n’a ABSOLUMENT PAS été sous-estimé. D’autant que la France avait une parfaite connaissance de cette religion avec les colonies qu’elle avait dirigées en Afrique du Nord.
    C’est sciemment que l’ISLAM a été introduit en France, en particulier après la guerre d’Algérie. Simplement pour Détruire la France.
    Déjà Charles de Foucauld au début du XX° siècle avait cerné cette religion dans une lettre écrite à René Bazin, de l’Académie française :
    “Monsieur
    Je vous remercie infiniment d’avoir bien voulu répondre à ma lettre, au milieu de tant de travaux, et si fraternellement. Je pourrais, m’écrivez-vous, vous dire utile- ment la vie du missionnaire parmi les populations musulmanes, mon sentiment sur ce qu’on peut attendre d’une politique qui ne cherche pas à convertir les musulmans par l’exemple et par l’éducation et qui par conséquent maintient le mahométisme, enfin des conversations avec des personnages du désert sur les affaires d’Europe et sur la guerre…..”
    “….. Ma pensée est que si, petit à petit, doucement, les musulmans de notre empire colonial du nord de l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie : une élite intellectuelle se formera dans les grandes villes, instruite à la française, sans avoir l’esprit ni le cœur français, élite qui aura perdu toute foi islamique, mais qui en gardera l’étiquette pour pouvoir par elle influencer les masses ; d’autre part, la masse des nomades et des campagnards restera ignorante, éloignée de nous, fermement mahométane, portée à la haine et au mépris des Français par sa religion, par ses marabouts, par les contacts qu’elle a avec les Français (représentants de l’autorité, colons, commerçants), contacts qui trop souvent ne sont pas propres à nous faire aimer d’elle. Le sentiment national ou barbaresque s’exaltera dans l’élite instruite : quand elle en trouvera l’occasion, par exemple lors de difficultés de la France au dedans ou au dehors, elle se servira de l’islam comme d’un levier pour soulever la masse ignorante, et cherchera à créer un empire africain musulman…”
    (entre parenthèses ici, c’est bien ce que nous avons vu récemment avec les révolutions arabes et la tentative par les Frères musulmans d’instaurer un Califat islamique en Egypte; cette lettre est une véritable prophétie faite il y a déjà plus de cent ans. Mais continuons….)
    ….”Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du Medhi, il n’y en a pas : tout musulman (je ne parle pas des libres-penseurs qui ont perdu la foi) croit qu’à l’approche du jugement dernier le Medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non- musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve ; “l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération”, disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles, mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Medhi, en lequel ILS SOUMETTRONT LA FRANCE. De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du Medhi… ”
    Limpide.

  5. D’accord avec jejomau
    J’ajouterais par contre qu’il existe 2 catégories principales de musulmans
    – Ceux qui vivent en pays musulmans et qui rêvent de le quitter
    – Ceux qui vivent en pays non musulmans parce qu’ils ont déjà fuis leur propre pays mais œuvrent pour que le pays d’accueil devienne musulman…
    Ce qui le jour ou cela se produira les fera fuir inexorablement…
    La France musulmane sera aussi attirante que l’Algérie actuelle…
    Une fois tous les pays devenus musulmans ils iront ou ?

  6. Marie-Julie Jahenny (1840-1941) l’avait prédit :
    “La France sera mahométane” et elle a prédit bien d’autres choses…

  7. Bien vu, jejomeau !

  8. Il faut se garder du simplisme quand on parle des musulmans et ne pas oublier que des dizaine et des dizaine de milliers de Harkis sont restés fidèles à la France . La plupart l’ont payé de leur vie dans des circonstances atroces .

  9. Non mais franchement, y a t-il vraiment besoin d’être démographe ou historien diplômé pour constater l’évidence?
    Ou pire, inversement, doit-on croire ces mêmes démographes experts quand ils nient l’évidence?

  10. **L’étude de Jacques Dupâquier sur le « peuplement en terre(s) de France » – expression qui me semble plus juste que « population française » qui n’a aucun sens historique ou géographique – est intéressante mais elle a le fâcheux souci de passer par des raccourcis qui faussent ses conclusions :
    -le premier de ces raccourcis est évidemment de ne s’intéresser qu’à la démographie de l’Hexagone (et non de la « France ») perçue comme berceau de la « population française » bien que plus de la moitié des terres de la France métropolitaine ait été sous domination normande (puis anglaise), impériale (puis prussienne), espagnole ou papale. Jusqu’à l’année 1214 (Bouvines), la « France » n’a aucune signification pour les populations qui habitent sur le territoire métropolitain (qu’elles y soient nées ou pas) pas même pour Philippe Auguste, pour qui ce lien entre terre(s) de France et identité française, n’existe pas. Ne sont « Français » à ses yeux, que ceux qui sont sous son autorité, autrement dit ses sujets. Avignon est à ses yeux une ville « papale » comme l’est Lyon par ex. Et Poitiers est la capitale d’Henry d’Angleterre.
    -le deuxième de ces raccourcis, c’est de considérer un peuplement en fonction de critères personnels, sans lien avec l’histoire politique et géographique du pays. Pour Jacques Dupâquier, sont ainsi considérés comme « étrangers » tous ceux qui ont reçu la nationalité française par droit du sang mais dont la mère est « étrangère » (si le père est étranger, en revanche, l’enfant est « Français » aux yeux du démographe) et tous ceux nés hors de la France métropolitaine (au sens qu’on en a en 1990).
    Aux yeux du démographe, Saint Louis est donc un étranger dans son propre Royaume puisque sa mère (étrangère) est née en Castille. En revanche, Marguerite de Provence son épouse est Française puisque née en terre de France (métropolitaine) de parents Français (son père est né à Aix en Provence, sa mère en Savoie) et donc leurs enfants sont Français puisque Marguerite l’est (Française) bien qu’au moins un de leur fils (Tristan) soit né à l’étranger (en terre sainte). Le « hic » c’est qu’à l’époque de Saint Louis, ses sujets considéraient leur reine comme une « étrangère » (car « de Provence ») mais ses enfants « de France » car ils avaient en eux le sang « français » de leur père ! Ce, qu’ils soient nés à Paris ou à Damiette !
    **Outre ces raccourcis, Jacques Dupâquier, qui nous explique que de 700 à 1800 la France n’a connu aucun « apport extérieur significatif », semble croire que l’intégration de nouveaux arrivants dans le « Royaume » s’est faite sans accroc.
    Pourtant, si l’on considère que la Francie occidentale (traité de Verdun de 842) est bien le terreau de la France d’aujourd’hui, en termes de peuplement, il va sans dire que les annexions (par mariage, conquête ou achat) ont été vécus comme des « apports extérieurs » plus que significatifs ! A contrario, Jacques Dupâquier gomme tout bonnement l’apport « intérieur » de la Flandre, au prétexte qu’en 1526 Charles VIII de France dû y renoncer ! (En 1526)
    Le démographe affirme aussi que les flux migratoires, en France métropolitaines, datent du 20ème siècle. C’est là tenir pour rien le traumatisme de la peste noire qui provoque un exode massif des campagnes vers les villes et l’arrivée de milliers de « méridionaux » qui cherchent ainsi à se fuir la maladie. Les Italiens se dirigent aussi vers la « France » qui leur semble préservée un temps (jusqu’à ce que Lyon soit touchée) et l’on sait que de nombreux pèlerins « de France » iront se réfugier dans la région Saint Jacques de Compostelle qui fait alors figure de terre miraculée.
    A ce traumatisme, il faut ajouter la guerre de Cent Ans, qui va susciter des migrations incessantes de populations flottantes dans les villes et les campagnes. Lesquelles fuient aussi bien les armées des belligérants (en période de guerre) que les routiers (qui sont autant nés en France métropolitaine au sens actuel que nés « à l’étrangers ») qui faute de gages et désœuvrés, rançonnent le pays et s’amusent avec ses filles.
    C’est aussi tenir pour rien l’incidence de la Révolution industrielle, qui avec le chemin de fer, va faire venir sur notre territoire un nombre si important de migrants désireux de faire leur vie en France, qu’en 1891 l’Etat mettra au point la première loi d’accession à la nationalité française quoi soit réellement opérationnelle.
    En 1911, 3% de la population est ainsi « d’origine étrangère ». En 1914, changement de cap ! L’immigration « familiale » est fermée…En revanche, le pays voit arriver massivement sur son territoire des migrants des pays alliés : des européens en majorité (mais pour nos ancêtres un Anglais ou un Russe est autant un « étranger » qu’un Indien (habitant de l’Inde voire un Savoyard assimilé à un Italien !) mais aussi des migrants issus de notre Empire colonial qui (à ce titre) sont bien reçus car Français ! (L’Algérie est alors un département et le Maroc un protectorat)
    Pendant l’entre-deux guerres, ce sont des migrants issus d’Europe centrale et orientale qui s’installent chez nous. En 1931, la population étrangère s’établit à 6,6%.
    Prétendre que l’immigration “permanente” serait une évolution récente, est donc assez peu convaincant. Surtout quand on passe (comme le fait notre démographe) sur la période révolutionnaire qui va créer un précédent majeur en faisant du “Français” non plus celui qui est sujet du roi de France mais celui qui se reconnait comme tel parce qu’il partage un certain “pacte social” avec ses pairs.
    C’est précisément ce pacte social, fondé sur l’idée qu’on “devient” Français par l’apprentissage de la citoyenneté et un fort désir de “vivre ensemble” qui va inciter la III République à mettre en place ce fameux modèle “assimilateur” qui va fonctionner à merveille puisqu’en à peine un siècle, même moins, l’Etat va faire aimer la France comme Patrie à des populations représentants quasiment le double de sa population en métropole ! Et la trahison de ce même pacte qui va conduire les dites populations à réclamer l’indépendance.

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