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France : Politique en France

“Aujourd’hui à l’UMP c’est la minorité centriste qui fait la pluie et le beau temps”

Sébastien Ausserre est responsable départemental des jeunes de la Droite Populaire du Var. Il a reçu un courrier de l’UMP l’informant d’une procédure d’exclusion car il a enfreint la règle du “ni-ni” en appelant à voter pour les candidats du Front National face à la gauche lors des dernières élections départementales dans le canton de La Seyne 1 dans le Var. Il répond à Novopress :

"[…] La fédération UMP du Var m’a suspendu du parti pour non-respect de la ligne du « ni-ni » à La Seyne 1 et m’a invité à démissionner pour éviter une procédure d’exclusion, ce que j’ai refusé. Le second tour de l’élection départementale opposait le FN à l’Union de la gauche. Devant ce choix, j’ai donc appelé à voter contre cette gauche apatride, pour la candidature patriote de Virginie Sanchez et Damien Guttierez, candidats du binôme Front National.

Pourquoi avez-vous choisi le FN ?

Parce que je suis de droite tout simplement. Je ne pouvais pas voter pour la candidature PS/PCF/NPA/MRC qui comprenait la plus extrême des gauches. La candidature de Damien Guttierez et Virginie Sanchez était beaucoup plus proche de mes idées et de mes valeurs. Et quand j’ai vu que, entre autres, Jean-Sébastien Vialatte (Député-Maire de Six Fours), Nathalie Bicais et Joseph Mulé (Conseillers Départementaux de la Seyne 2) et Hubert Falco (Sénateur-maire de Toulon) appelaient d’une même voix à un Front Républicain qui n’a de républicain que le nom, je n’ai pas hésité une seconde à prendre mes responsabilités.

Comment avez-vous choisi d’organiser votre défense ?

Je n’ai pas à me défendre. Philippe Vitel, Député du Var et Secrétaire départemental de l’UMP, me reproche de ne pas avoir respecté la ligne du « ni-ni ». C’est vrai et je peux comprendre que je sois sanctionné pour ça. Mais à la condition expresse que les élus et militants ayant appelé à voter pour la gauche écopent de la même sanction que moi. Je m’oppose au « deux poids deux mesures » de la fédération UMP du Var qui valide elle-même l’argument “UMPS”. C’est d’ailleurs assez cocasse de voir que subitement les dirigeants locaux souhaitent appliquer, même si ce n’est qu’à moitié, les directives du parti. Eux qui ont refusé de respecter l’article 38 des statuts pour ne pas demander l’avis des adhérents pour l’investiture UMP à La Seyne 1 afin de se coopter entre eux. C’est d’ailleurs la raison principale du rejet massif par les électeurs dès le premier tour du binôme UMP/UDI qui comprenait trois parachutés sur quatre candidats. (UMP/UDI : 26%, UG : 32%, FN 42%) […]

La situation de l’UMP est incompréhensible. Ses responsables sont atteints d’un véritable strabisme. Les militants et une majorité de Français nous attendent à la Droite de nos valeurs, que nous renouons avec notre identité, notre héritage gaulliste. Que nous soyons la Vraie Droite. Mais les barons de l’UMP, Nicolas Sarkozy compris font de l’UMP un parti centriste. Comme nous le prouve le nouveau nom de l’UMP, Les Républicains, qui n’est qu’une opération de communication sans fond politique ni débats d’idées. Aujourd’hui à l’UMP c’est la minorité centriste qui fait la pluie et le beau temps.

[…] Je me revendique clairement des positions du RPR de 1990. C’est à dire la fermeture des frontières en revenant sur Schengen afin d’avoir une immigration zéro, une justice qui dissuade les criminels, et protéger notre identité en refusant le communautarisme en sauvegardant notre mode de vie. Sans identité, il n’y a plus de France. Ce n’est pas tabou de parler d’identité nationale car c’est ce qui nous façonne. Je suis également favorable à la préférence nationale pour les aides sociales, le logement… Mais voilà le RPR a changé et est devenu l’UMP, s’éloignant toujours un peu plus des attentes des Français contrairement au FN. […]"

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7 commentaires

  1. Ça existe encore ce parti ?
    Ou bien c’est une base pour retraite anticipée ?

  2. En voilà un qui est intègre, j’espère que beaucoup d’autres vont oser se libérer, comme lui! Parfois, il suffit d’un exemple pour débloquer une situation, surtout si beaucoup sont dans l’hésitation.

  3. Enfin un UMPiste patriote. C’est suffisamment rare pour être souligné. Bravo aussi et surtout pour son courage.

  4. J’ai été adhérent UMP de 2004 à 2012. J’ai pu constater lors de la présidence Sarkozy à quel point les promesses pouvaient être bafouées. M. Sarkozy, comme les autres grands barons de l’UMP, n’est pas un homme de droite et ne cherche pas le bien de la France, ni le Bien commun des français. Les lois néfastes votées par la gauche ne seront, pour l’essentiel, pas remises en cause. C’est pourquoi jamais plus je n’adhérerai à ce parti, quelle que soit sa dénomination future. Le seul espoir réside à présent dans l’union de tous les vrais patriotes, en surmontant les querelles subalternes et en sachant qu’il ne saurait y avoir de perfection dans l’action humaine.

  5. Après l’UMPS!!!…, les RIPOUBLICAINS???…

  6. Les républicains!! Les repus bling bling plutôt.

  7. Être républicain, c’est déjà être de gauche.
    Être pour son pays, la France, c’est mieux.
    L’UMP est, était un parti de gauche, il suffit d’observer avec un peu d’attention, ses choix, ses décisions, ses hérauts…

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