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France : Politique en France

Après la déclaration du Gouvernement relative au grand débat national, on attend Godot

Après la déclaration du Gouvernement relative au grand débat national, on attend Godot

Le 9 avril, Edouard Philippe assurait le service après-vente du grand débat national auprès des députés. Succession de déclarations de principes, en attendant Godot. Que retenir de cette séance ?

Au-delà du Premier ministre, qui reconnaît que, étrangement, «les sujets régaliens ne figuraient pas dans les questionnaires adressés aux Français », et en particulier la sécurité ;

Au-delà de la gouaille d’un François Ruffin, oscillant entre ORL et référence biblique :

« Monsieur le Premier ministre, je connais un bon oto-rhino, qui a des dispos dans son agenda. Je peux vous prendre un rendez-vous quand vous voulez. Cela me paraît urgent, tant vous êtes sourd. Vous êtes sourd aux Français – et, sans surprise, sourd de l’oreille gauche.

À tous les carrefours, semaine après semaine, nous avons entendu : « Rends l’ISF d’abord ! », « Macron, démission », « Destitution ! » et « Que les gros paient gros, et que les petits paient petit ».  Pour faire taire ce cri, vous avez envoyé les bulldozers contre les cabanes des pauvres. Et, surtout, vous avez tenté de noyer ce cri dans un grand débat.

À vous écouter, la conclusion est donc que vous aviez bien raison, que vous avez presque tout bon : qu’au fond, les Français réclament plus de Macron, plus vite, plus loin, plus fort.  Débouchez-vous les oreilles, monsieur le Premier ministre. Faites péter le cérumen ! Enlevez vos boules Quies ! Sinon, le peuple pourrait bien crier encore plus fort, et vous servir d’oto-rhino.

Ainsi s’accomplit la prophétie d’Isaïe : « Ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne » » ;

Au-delà d’un oxymore de Gilles Le Gendre, responsable du groupe LaREM :

« Le grand débat a permis à nos concitoyens de s’exprimer dans toute leur diversité. Parmi ceux qui y ont participé, certains n’avaient pas le droit de vote. La République se refuse à discriminer entre les siens. »

Inventant ainsi l’étranger sans droit de vote mais quand même concitoyen ; le même Gilles Le Gendre exprimant aussi sa totale adhésion au stakhanoviste du télé-évangélisme :

« Le Président a été sans relâche au contact direct avec les Français, les élus et les maires. Son engagement aura fondé le succès de ce grand débat national. C’est lui qui, aujourd’hui, dans sa relation particulière avec chacun de nos compatriotes, doit nous inviter à prendre part à ce qui s’apparente à la refondation du pays (il est alors interrompu par des députés : « Emmanuel est grand ! », « C’est le Danube de la pensée ! ») » ;

Au-delà du fait que le MODEM semble avoir pris goût à l’exercice et appelle en conclusion :

« Que la démocratie française devienne celle du grand débat permanent pour un grand dessein collectif avec tous les élus de la majorité : nous nous y engageons » ;

Le premier constat est que la France est un pays désenchanté. Pour Gilles Le Gendre, la fracture majeure tient à

« la défiance envers la politique et les représentants  politiques.  Elle s’enracine dans l’inefficacité de l’action publique. Aujourd’hui, les Français doutent que la politique puisse changer leur vie. Ils ont parfois même tendance à concevoir le système politique actuel, non comme un remède, mais comme l’une des causes de leurs maux… 2018 n’est pas 1958. Nous devons refonder la République, sans changer de république. Cependant certains dangers sont analogues : épuisement démocratique, démagogie tribunitienne, saturation technocratique, rejet institutionnel, violence des extrêmes, atteintes à l’ordre public, au point que resurgissent des fléaux encore plus anciens : fièvre antiparlementaire, tentation nationaliste, délire raciste et antisémite ».

Au nom des Républicains, Christian Jacob reprend le récit de ce

« nouveau monde qui arrivait avec ses certitudes, sa suffisance, une arrogance qu’il aura fallu, je le concède, un peu de temps aux Français pour découvrir… Celui qui aspirait à transformer le pays a réussi l’impensable : plonger celui-ci dans un état pré-insurrectionnel. Voilà la réalité : dix-huit mois après son élection, M. Macron a perdu la confiance et, plus grave, le respect des Français. C’est un des enseignements de la crise qui a éclaté en novembre dernier. On ne s’est pas suffisamment arrêté sur le projet macroniste de transformation. On a sous-estimé la charge symbolique extrêmement violente de cette idée de transformation car dans transformer, il y a l’idée de modifier la forme, de chambouler, de déformer. On nous a sur-vendu un nouveau monde qui, en fait, est bien pire que l’ancien car il est blessant, hautain et condescendant ».

Il constate que, dans l’objectif de réduire le champ du débat,

« des sujets majeurs de préoccupation des Français ont été mis sous le tapis. C’est vrai de la sécurité, alors que la délinquance, petite et grande, pourrit leur quotidien et que des quartiers entiers, comme l’a reconnu votre ancien ministre de l’intérieur, sont en sécession républicaine. Rien, non plus, dans ce débat, sur les sujets au cœur du pacte républicain. Rien sur la lutte contre le communautarisme, qui est un poison pour la République française ! L’ambiguïté du Président de la République et d’un grand nombre de vos ministres sur la laïcité devient insupportable.

Sommes-nous capables de revenir à l’essence de la loi de 1905 ? Sommes-nous capables, collectivement, d’assurer le respect des valeurs de la République – la liberté de conscience, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’héritage culturel de la France – dans nos écoles, dans nos hôpitaux, dans l’espace public ? Pensez-vous que les dérives de l’islamisme radical puissent être contenues ? C’est ce qui nous sépare de vous car nous pensons, nous, qu’il faut les combattre avec la dernière force car il sera peut-être bientôt trop tard ».

Pour Patrick Mignola, du Modem (allié de LaREM),

« le Président a mesuré la démoralisation du pays, usé par trente ans d’engourdissement. Reconnaissons humblement que la situation était pire encore que nous ne le pensions : au-delà même des enjeux de leur quotidien, les Français sont révoltés que leur pays soit devenu celui des plafonds de verre, des inégalités croissantes, des nés quelque part – au mauvais endroit, au mauvais moment, avec le mauvais nom, ou sans les privilèges ou les relations qui feront que… Voilà qui est révoltant, comme vous l’avez dit, monsieur le Premier ministre. Un pays où l’on ne peut plus croire que les enfants vivront mieux que leurs parents est une sorte d’anti-France. La France c’est le pays de l’égalité et on l’a fourvoyée dans l’égalitarisme, cette fausse égalité, seulement matérielle, de résultats et de situations où chacun finit par s’épier ou s’envier ».

Les symptômes majeurs de ce désenchantement sont, pour le Premier ministre,

« la baisse du pouvoir d’achat, la conviction, terrible, qui s’est installée chez des millions de Français, que leurs enfants – nos enfants – vivront moins bien qu’eux, que les inégalités, les injustices s’accroissent, se figent et se transmettent et qu’au fond la réussite ne dépend pas des mérites individuels mais du milieu de naissance ou du lieu de résidence ou, plus exactement encore, que les mécanismes qui avaient vocation à corriger ces biais ne fonctionneraient plus avec l’intensité voulue » et enfin l’éloignement (« L’éloignement physique, géographique parfois, et plus généralement la disparition de la fraternité de proximité – ou tout simplement de la fraternité en soi »). Avec au final, « un besoin de considération et de reconnaissance, une volonté d’être associé à la décision au lieu de la subir ».

Pour J-C. Lagarde, quatre facteurs sont prépondérants :

« Premièrement, la transition écologique est désormais un impératif reconnu par tous. Deuxièmement, nous considérons depuis le début du mandat qu’il ne peut y avoir de réforme fiscale sans une réelle baisse de la dépense publique. Troisièmement, cette crise est révélatrice d’un déséquilibre institutionnel qui saute désormais aux yeux de tous. Quand ceux qui sont entre l’exécutif et le peuple – ceux que l’on appelle les corps intermédiaires – sont mis de côté par un pouvoir qui se voulait jupitérien, il n’y a plus de filtre et cela ne peut qu’être dangereux, cela ne peut que nourrir la violence sociale. Les corps intermédiaires et les contre-pouvoirs ne peuvent pas remplir leur mission, et le Président de la République finit par répondre en direct aux problèmes individuels de tel ou tel. Ce n’est pas son rôle ; son rôle est de les rassembler en montrant un chemin !

Quatrièmement, l’accès aux services publics est une source d’inégalités quand il n’est pas garanti. La présence de l’État doit être envisagée de façon radicalement différente. Ce besoin de proximité doit aussi être comblé en repensant l’organisation territoriale et la répartition des compétences, en fonction des bassins de vie, et surtout en déconcentrant l’État des régions vers les départements ».

Et ensuite, chacun y va de ses remèdes

Edouard Philippe définit tout d’abord  quatre exigences : Pour répondre au « mur de défiance qui sépare de nombreux Français de ceux qui les représentent et influent sur leur vie, qu’ils soient élus, hauts fonctionnaires, syndicalistes, journalistes, qui a prospéré sur des échecs collectifs, comme la permanence d’un chômage de masse et le blocage progressif de l’ascenseur social », l’exigence de construire une démocratie plus délibérative.

« La deuxième exigence est de mettre fin à l’exaspération fiscale. Les Français ne nous demandent pas de faire preuve d’imagination fiscale, mais de baisser leurs impôts. La troisième exigence, c’est de répondre au cri d’alarme de certains de nos compatriotes contre l’isolement et l’abandon, une souffrance dont les causes sont de nature diverse – je l’ai dit : c’est l’étalement urbain ; le déséquilibre entre les métropoles et leurs communes proches ; c’est la disparition des commerces de centre ville ; ce sont les fermetures de services publics, qui sont souvent, d’ailleurs, la conséquence des phénomènes que je viens de décrire, mais qui les accélèrent ».

Enfin, la dernière exigence est écologique. Il ajoute qu’

« au-delà de ces quatre exigences, deux autres thèmes se sont invités dans ce grand débat : Ce que les Français voulaient dire, ils l’ont dit, et ils ont clairement exprimé leurs angoisses sur l’avenir de notre système de santé ; une autre angoisse a été très fortement exprimée dans les débats : elle concerne la dépendance et la solidarité entre les générations ; le troisième thème qui s’est imposé concerne nos enfants : c’est celui de l’éducation et, plus largement, de la formation.  Santé, dépendance, éducation : trois thèmes dont les Français se sont saisis à juste titre. Ils sont au cœur des enjeux de justice sociale et des inégalités de destin, et au cœur de l’action du Gouvernement ».

Quatre chantiers pour Gilles Le Gendre :

« Cette action du gouvernement doit s’appliquer à quatre chantiers : en premier lieu, les Français souhaitent que nous accélérions la transition écologique.En deuxième lieu, les Français souhaitent moins d’impôts, en troisième lieu, les Français souhaitent une démocratie plus vivante, plus respectueuse, plus efficace ; quatrième et dernier défi : les Français souhaitent un État plus efficace, des services publics de meilleure qualité et plus accessibles, plus proches ».

Pour le responsable du groupe Libertés et Territoires, Philippe Vigier,

« il s’agit, tout d’abord, de redonner du pouvoir d’achat aux Français et de replacer la justice sociale et l’équité au cœur de notre pacte républicain. À moyen terme, ensuite, il faut construire un nouveau contrat social comprenant la création d’un cinquième risque pour la dépendance, une réforme des retraites juste, un nouveau pacte démocratique et une ambition renouvelée pour la transition écologique. À long terme, enfin, des choix forts devront être faits en matière d’organisation institutionnelle. En outre, il faut avoir le courage de procéder à un vaste choc de décentralisation et à un vaste mouvement de déconcentration. Vous devez donner aux territoires le droit à la différenciation, un vrai pouvoir d’expérimentation, le pouvoir réglementaire et l’autonomie fiscale ». 

P. Mignola veut des symboles et du ciment. C’est plutôt encourageant

« Nous devons proposer de reconstruire ensemble. Du commun, avec des symboles et des ciments. Les symboles ne réconcilient pas un pays, mais ils sont le préalable indispensable pour prouver aux Français que nous les avons entendus ».

Bon, on apprend que les symboles, c’est « l’indexation des retraites, la démocratie participative, la taxation de tous les carburants, la transparence des rémunérations ». On est forcément un peu déçu quand même. Et, « après les symboles, quels ciments pourraient réunir le pays ? L’emploi d’abord, et le combat contre le chômage de masse. Le logement ensuite, sujet qui concerne tout le monde : alors qu’il est le premier poste de dépenses des Français, il n’a été évoqué que de loin dans le grand débat. Les seniors, enfin ». Sans doute la première fois que les vieux sont pris pour du ciment…

Pour le Rassemblement national et Marine Le Pen, les questions qui ressortent d’un

« grand débat, long et théâtral » correspondent à trois thématiques que nous avions, pour notre part, depuis longtemps identifiées : l’institutionnel, avec la question de la représentativité parlementaire, mais aussi syndicale ou sociale ; la politique économique et sociale, avec les problématiques du poids de l’immigration, du pouvoir d’achat, de la justice fiscale et de la désespérance sociale ; l’aménagement du territoire et ses corollaires que sont les services publics, les mobilités et la désertification économique, médicale et institutionnelle des campagnes ».

Pour le PC (ou ce qu’il en reste), André Chassaigne constate à l’unisson que les conclusions du grand débat convergent

« vers trois revendications impératives – écoutez bien, monsieur le Premier ministre : plus de pouvoird’achat, plus de services publics, plus de démocratie ».

Pour le PS (ou ce qu’il en reste),Valérie Rabault essaie de faire monter le niveau et rappelle qu’il y a une question plus importante que d’autres :

« poser la question de la force du lien qui unit l’ensemble de nos concitoyens et qui s’appelle la France, l’État, la nation. Cette seconde dimension a été absente de la lettre du Président de la République. Or, sortir de ce grand débat sans vision d’un modèle pour la France, en réduisant la pensée politique à des phrases- choc du type « tolérance fiscale zéro », ne me paraît pas à la hauteur de notre histoire et de ce que nous sommes.

Appréhender et définir le modèle français est un exercice difficile. Mais cela fait partie de nos responsabilités. Pour moi, et au risque d’être schématique, le modèle qui a façonné la France s’organise autour des trois piliers de notre devise républicaine qui forgent l’imaginaire collectif. Tout d’abord, la liberté, avec l’innovation et la prise de risque. Deuxième pilier de notre devise républicaine : l’égalité, grâce à la protection sociale et au rôle particulier d’amortisseur des chocs sociaux que la collectivité publique joue en France, ainsi qu’au rôle de l’ascenseur social. Enfin, la fraternité organise l’ouverture aux autres et irrigue le pays de l’intérieur et de l’extérieur. Concrètement, elle s’appuie sur les services publics, l’immigration et l’Europe ».

L’immigration comme pilier nécessaire à la fraternité, on ne l’avait sans doute jamais faite…

L’éventail est donc large, la panoplie étendue. Mais il y a un point commun à chacun : tous attendent E.Macron. Etrange, quand même ce diagnostic partagé pour une nécessaire respiration démocratique, une demande de démocratie délibérative et continue comme l’explique G. Le Gendre et en même temps, tout est figé dans l’attente de l’oracle ! Les députés et le gouvernement sont à quai. Ils attendent le train.

Gare à l’atterrissage (si on peut dire pour un train). Car, d’abord, comme le reconnaît J-C. Lagarde,

« Qu’avons-nous appris de ce débat ? Eh bien, en réalité, rien que nous ne savions pas déjà. Ce débat a souvent permis d’exprimer un sentiment d’exaspération profonde ; il a permis aux Français de dire leur ras-le-bol fiscal, de dire leur colère face à l’inaccessibilité et la surdité des administrations, de dire enfin leur sentiment d’être peu écoutés et mal représentés ».

De ce fait, le débat a fait naître d’immenses attentes. Et l’on a bien senti, en s’approchant d’une fin sans cesse retardée, que l’impatience commençait à grandir. Apporter des réponses est désormais une urgente nécessité. J-C. Lagarde poursuit :

« Il n’y aurait rien de pire qu’un débat qui, ne débouchant sur rien, n’aurait servi à rien. Je peux d’ailleurs vous avouer une crainte : après la peur qui a étreint le pouvoir en décembre, la réussite du débat et, parfois, son excessive glorification ne doivent pas vous illusionner et vous faire oublier la source de la crise et sa profondeur. Si des changements réels ne sont pas ressentis et vécus, alors le remède aura été pire que le mal, et les exaspérations ne feront que remonter de façon plus aiguë et sans doute plus violente à la surface ».

Jacob corrobore :

« Le pays est à l’arrêt depuis cinq mois. Si ce débat débouche sur ces solutions, alors il aura servi à quelque chose. Il aura servi à fortifier la France car, lorsque l’on fait abstraction du reste, c’est ce qui nous anime par-dessus tout. Sinon, le pire est devant vous et cela risque de très mal se terminer».

Or, E. Philippe semble annoncer une continuité dans la trajectoire déjà prise depuis deux ans :

« Baisser les impôts, rénover notre vie démocratique, engager la transition écologique, construire des réponses adaptées aux territoires, tout cela rejoint les engagements de campagne du Président de la République, la feuille de route de ce gouvernement et les chantiers qui se déploient depuis presque deux ans.  Ce que nous disent les Français, c’est qu’ils ne voient pas assez les résultats, que les choses ne bougent pas assez vite. C’est une puissante incitation à redoubler d’efforts. Le Président de la République présentera prochainement ses orientations. Il l’a annoncé, ses décisions seront puissantes et concrètes ».

Le Pen le rappelle : « une politique ne relève pas d’un saupoudrage de mesures mais d’une vision qui emporte la confiance et entraîne l’adhésion». 

Et aurait-on en réalité déjà esquivé l’essentiel comme en avertit C.Jacob :

« C’est le grand paradoxe de ce débat : il devait être national, ce qui aurait dû autoriser à parler franchement de la nation, de sa cohésion, de ce qu’il faut respecter pour devenir Français, de l’héritage historique, culturel et républicain de la France. Or, nous savons que pour vous, une ferme maîtrise de l’immigration et le retour aux sources d’une politique républicaine d’intégration qui n’a pas peur de l’assimilation sont des tabous » ?

Le Pen a terminé une des dernières interventions du débat par ces mots :

« En 1995, un film creva les écrans. Une réplique d’un des personnages est devenue culte et résume assez bien la situation. « C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de cinquante étages. (Exclamations sur les bancs du groupe LaREM.) Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien. Mais l’important n’est pas la chute, c’est l’atterrissage. » C’était dans le film de Matthieu Kassovitz, La haine».

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