En France, pour cause d'allahicité, on n'entend nos élus seulement lorsque les Suisses s'opposent aux minarets. Quand les chrétiens sont persécutés à l'étranger, point de bruit. Ce n'est pas le cas en Italie.
Le ministre italien des
Affaires étrangères, Franco Frattini, s'est insurgé contre la
publication en Inde d'"un portrait blasphématoire de Jésus" et contre
les violences touchant des chrétiens en Irak. Dans
un communiqué, le ministre exprime sa "profonde préoccupation face à la
violation des droits et de la dignité de la communauté chrétienne". Il
cite "en particulier",
"la déplorable diffusion, en Inde, dans un livre
destiné aux écoles élémentaires, puis sur d'autres médias, d'un
portrait blasphématoire de Jésus".
Selon le ministère, "des agressions"
visant "quelques jeunes chrétiens" ont suivi cette publication.
L'image,
représentant un Christ tenant d'une main une canette de bière et de
l'autre une cigarette, a été découverte dans un livre adressé aux
élèves d'écoles primaires dirigées par l'Eglise catholique de l'Etat de
Meghalaya, en majorité chrétien. L'image, qui était
utilisée pour illustrer le "i" du mot "idole", a suscité l'indignation
de la communauté chrétienne de cette région indienne.
Outre
le portrait controversé, le ministre cite "les récents événements qui
ont touché les minorités chrétiennes à Mossoul en Irak". Cinq
chrétiens ont été tués en moins d'une semaine dans cette ville située à
350 km au nord de Bagdad.
Gustave Minet
Le christianisme attaqué comme culte idolâtrique, cela ne ressemble guère à du fanatisme hindouiste. La propagande hindouiste anti-chrétienne pourrait, bien sûr, accuser le christianisme de véhiculer des souillures physiques (tabagisme et ivrognerie), mais l’idée d’associer la dépravation des moeurs au culte d’un faux dieu ou de Dieu représenté par une image ne colle guère avec le foisonnement polythéiste des religions traditionnelles de l’Inde. Le concept même d’idolâtrie est typiquement biblique, et c’est justement pour cela qu’il est l’armement lourd du mahométisme, lequel s’est présenté, au départ, comme un retour à la pureté de la religion dont le judaïsme et le christianisme auraient été des sous-produits corrompus. D’autre part, Jésus se trouve souvent dans le panthéon de la piété populaire hindouiste. Jésus = idole, ce slogan est beaucoup plus probablement islamique qu’hindouiste.