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France : Politique en France

Albert de Mun expulsé de l’Assemblée nationale ?

Le député Albert de Mun (mort en 1914) avait plein de défauts :

  • théoricien du corporatisme chrétien et défenseur de lois sociales
  • siégeant à l’extrême-droite
  • légitimiste
  • adversaire du libéralisme comme du socialisme
  • opposant virulent à la loi de séparation des Églises et de l’État

C'est pourquoi la gauche envisage de supprimer son buste de la salle des 4 colonnes du Palais Bourbon. A la place, La Grande Loge Féminine y voit déjà un buste d'Olympe de Gouges.

Le Parti Chrétien-Démocrate, qui se déclare héritier de la pensée d’Albert de Mun, refuse cette suppression et Jean-Frédéric Poisson, président du PCD, a saisi officiellement le Président de l’Assemblée Nationale :

P

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26 commentaires

  1. “Les c..s çà ose tout… c’est même à çà qu’on les r’connaît”.
    Michel Audiard

  2. Wouah un député qui connait de Mun et qui se revendique de lui…Je ne pensais pas que cela existait.
    Il etait catholique fervent, lancait des pélérinages avec l’Oeuvre, défendait les écoles libres et les congrégations.
    Nous lui devons avec qu’à Léon Harmel et René de la Tour du Pin, l’encyclique Rerum Novarum, pierre angulaire de la DSE.
    Je comprends mieux le terme “chrétien” dans PCD, si c’est ça..et qu’ils quittent l’UMP, j’adhère.
    et je crois que nous serons nombreux.
    UN peu de courage, vous n’êtes pas loin de la rupture avec l’UMP les mecs !

  3. Ceux qui se revendiquant tant des valeurs de la République ont une profonde méconnaissance historique de leurs “icônes”.
    Monarchiste constitutionnelle dans un premier temps, Olympe de Gouges se rallia au parti girondin. Elle avait tenté de défendre le roi Louis XVI lors du procès engagé contre celui-ci. Ses pamphlets composés contre Marat et Robespierre l’envoyèrent à l’échafaud sous la Terreur en 1793 :
    “Robespierre m’a toujours paru un ambitieux, sans génie, sans âme. Je l’ai vu toujours prêt a sacrifier la nation entière pour parvenir à la dictature ; je n’ai pu supporter cette ambition folle et sanguinaire, et je l’ai poursuivi comme j’ai poursuivi les tyrans. La haine de ce lâche ennemi s’est cachée longtemps sous la cendre, et depuis, lui et ses adhérents attendaient avec avidité le moment favorable de me sacrifier à sa vengeance.”
    http://ledroitcriminel.free.fr/les_poursuites_criminelles/exemples_actes_de_procedure/plaidoyer_gouges.htm

  4. Etrange, car si ma mémoire est bonne, Mun avait fait partie des premiers ralliés à la République
    La “République” serait donc dans leur bouche plus un régime intrinsèquement franc-mac et anticlérical qu’un simple système d’organisation politique ?

  5. 1) on supprime nos bases en histoire!
    2) on supprime notre culture
    3) on supprime les individus!!!!
    Mais on impose la pensée unique !
    Et la laïcite c’est quoi?????
    Y a t il encore des juristes cohérents en France ???

  6. Qu’en pensent les descendants d’Albert de Mun (p. 7 du document) ?
    http://olivier.henry1.free.fr/Mun/Descendants%20d%27Adrien%20de%20Mun.pdf

  7. Le PCD héritier de la pensée d’Albert de Mun ?
    Chiche !
    Sauf erreur, Albert de Mun était opposé à la loi de 1905 et regrettait la disparition des corporations.

  8. Et pourquoi pas le buste de taubira elle le mériterait bien, elle qui à tant oeuvrer à détruire le pays.

  9. Comme l’écrirait Bruno Roger-Petit dans Challenges la sombre tentation de l’extrême droite catho-royaliste nous rapproche de plus en plus des HLPSDNH !
    On comme le dirait le Fou du Roi Louis XVII, comment ne pas se sentir démuni face à la menace de ce buste, témoin de la complicité de l’extrême-droAAATE avec l’Etat Islamique, que Monsieur le Premier Ministre de la RF vient de révéler au grand jour ?

  10. “Les partis républicains” s’acharnent contre les valeurs de notre nation chrétienne, y compris contre les individus; c’est de la rage…

  11. COMTE Albert de Mun. Le reste n’a que peu d’importance en comparaison…

  12. Vite, un référendum sur la question !
    Le dernier qui fut respecté ayant eu lieu il y a 15 ans, il serait peut-être temps, non ?
    … ou une votation, si vous préférez mais pas un 49-3, de nuit, avec un hémicycle quasiment vide, des hurlements et coups de menton, ah, ça NON !

  13. C’est cette même gauche qui faisait tirer sur les ouvriers en grêve.
    “Adrien Albert Marie, comte de Mun : Lumigny (Seine-et-Marne) 28 février 1841,Bordeaux octobre 1914 ; député de Morlaix (Finistère), théoricien du corporatisme chrétien.
    Siégeant à l’extrême-droite1, il est légitimiste et défend la Restauration monarchique jusqu’à la mort du comte de Chambord et l’encyclique Au milieu des sollicitudes (1892) prônant le ralliement des catholiques à la République. Adversaire du libéralisme comme du socialisme, il défend nombre de réformes sociales dans un esprit particulier, inspiré du corporatisme d’Ancien Régime: c’est ainsi que sa pensée influença différents mouvements chrétiens, d’abord du christianisme social, puis de tendances opposées comme la démocratie chrétienne ou la gauche chrétienne. (…)
    défend le réarmement de la France. (…)
    Adrien-Albert de Mun fut formé à Saint-Cyr, et participa au conflit franco-prussien de 1870 en tant que capitaine de cavalerie, où il fut fait prisonnier.
    (…) Les événements de la Commune de Paris et la répression sanglante qu’elle entraîna lui firent mesurer le fossé qui séparait la classe ouvrière du libéralisme. Il fonda alors les “cercles ouvriers”, sous la forme de l’œuvre des cercles catholiques d’ouvriers avec René de la Tour du Pin, Félix de Roquefeuil-Cahuzac et Maurice Maignen. Il souhaitait contribuer de cette façon à la rechristianisation du peuple et à la défense de ses intérêts matériels et moraux : l’œuvre des cercles comptait en 1878 375 cercles, 37 500 ouvriers, et 7 600 membres des classes dirigeantes. (…)
    Pendant son activité parlementaire, quasiment ininterrompue de 1876 à 1902, il contribua à l’élaboration de presque toutes les lois sociales de la Troisième République, bien que voulant leur donner une tournure particulière.
    (…) Le 25 janvier 1884, il défend à la Chambre l’importance des réformes sociales dans une perspective conservatrice, critiquant la concurrence libérale et l’« avilissement » du travail « au rang d’une marchandise » dans un discours qui rappelle par moment le Manifeste du Parti communiste tout en poursuivant un but manifestement opposé:
    « Les nations modernes sont en souffrance, et la maladie chronique qui les épuise (…) c’est l’excès de la concurrence.
    Depuis un siècle, des doctrines nouvelles se sont levées sur le monde, des théories économiques l’ont envahi, qui ont proposé l’accroissement indéfini de la richesse comme le but suprême de l’ambition des hommes, et qui, ne tenant compte que de la valeur échangeable des choses, ont méconnu la nature du travail, en l’avilissant au rang d’une marchandise qui se vend et s’achète au plus bas prix.
    L’homme, l’être vivant, avec son âme et son corps, a disparu devant le calcul du produit matériel. Les liens sociaux ont été rompus ; les devoirs réciproques ont été supprimés ; (…)»
    L’année suivante, il s’oppose toutefois avec Clemenceau aux aventures coloniales de Ferry et vote contre les crédits donnés à l’expédition du Tonkin1. Cependant, il défendit l’expédition de Madagascar1.
    (…) En 1887, il défend sans succès deux propositions de loi visant à protéger les paysans, l’une permettant de maintenir l’indivisibilité des exploitations agricoles, l’autre déclarant insaisissable les petites propriétés1. Une telle proposition ne sera retenue qu’en juillet 1909, avec la loi sur le bien de famille insaisissable votée sous Clemenceau.
    Il soutint l’aventure populiste du général Boulanger pour contrecarrer la « République bourgeoise » (discours de Romans d’octobre 18881)(…)
    Après la crise boulangiste, il soutint l’Union pour la France chrétienne1. En 1888, le comte défend un projet de réglementation du travail des femmes ainsi que le repos dominical. Le 5 juillet 1890, il réussit à défendre un amendement interdisant le travail des enfants en dessous de 13 ans. Il participe aussi aux réformes du droit du travail concernant les accidents professionnel, proposant de substituer à la théorie de la responsabilité délictuelle le principe du risque professionnel1.
    Le ralliement de 1892
    Finalement, il se rallia à la République dans le sillage des positions de Léon XIII et de la Doctrine sociale de l’Église (encyclique Au milieu des sollicitudes de 1892). (…)
    Il défend alors l’arrêt de travail obligatoire et une indemnité pour les femmes enceintes.
    En avril 1894, à l’occasion d’une intervention à la Chambre des députés de Jaurès (…):
    « M. le comte Albert de Mun. — Il n’y a pas de socialisme chrétien.(…)
    M. Jaurès. — Si je vous ai appelé socialiste chrétien, monsieur de Mun, — un mot contre lequel, au point de vue philosophique, vous avez le droit de protester, — c’est d’abord parce que c’est ainsi que le mouvement que vous avez inauguré est communément nommé dans les discussions politiques (…) »
    (…) Il est élu à l’Académie française au premier tour le 1er avril 1897.(…)
    Pendant l’affaire Dreyfus, il rejoint la Ligue de la patrie française, ligue anti-dreyfusarde modérée. Il y côtoie les peintres Edgar Degas et Auguste Renoir, les poètes José-Maria de Heredia et Pierre Louÿs, le compositeur Vincent d’Indy, Jules Verne, etc.(…)”
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_de_Mun#cite_ref-3
    “Il propose également l’organisation de caisses de secours et de retraite pour améliorer le sort des ouvriers âgés (…)”
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Catholicisme_social#cite_ref-20
    “En 1850 et 1851, Armand de Melun fait voter toute une série de lois sociales:
    – lois sur la réinsertion des jeunes détenus
    – lois sur les limitations du temps de travail
    – lois sur l’amélioration des conditions de travail
    – lois sur le délit d’usure
    – lois sur l’assistance hospitalière
    – lois sur l’aide judiciaire aux pauvres
    – lois sur les contrats d’apprentissage
    En 1852, il rédige le décret légalisant les mutuelles de travailleurs. En septembre 1864, il participe activement à la loi sur le droit de grève et de coalition.
    Albert de Mun, autre grande figure du légitimisme catholique, durant trente ans de combat social inlassable de 1876 à sa mort en 1914, est à l’origine de plusieurs lois sociales fondamentales, combattues à la fois par la droite républicaine et l’extrême-gauche. Par son action, il contribue au vote de lois concernant le monde du travail et favorables aux ouvriers, notamment la loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats professionnels en 1884, les lois concernant les accidents et la durée du travail, les caisses de retraite et de maladie, le salaire minimum, la conciliation et l’arbitrage des contentieux salariaux, l’interdiction du travail de nuit des femmes en 1892, et le retour à la loi sur le repos dominical en 1906 (abolie en 1890 par les républicains). Le 5 juillet 1890, il fait passer un amendement interdisant le travail des enfants en dessous de 13 ans. Le pape Léon XIII lui demandera de lui fournir un « mémoire spécial » pour l’aider à la rédaction de Rerum novarum, la première encyclique « sociale » publiée en mai 1891.”
    http://www.ndf.fr/article-2/07-05-2014/le-catholicisme-social-a-lorigine-du-modele-social-francais#.VYqbREZZaKs

  14. Je ne vois pas le rapport entre Albert de Mun et le PCD ?
    S’il y a une filiation, ma filiation avec Adam est nettement plus marquée en tout cas…

  15. la gauche, c’est la trahison et la collaboration avec l’Allemagne Nazie, CONTRAIREMENT à la Droite Nationale et Royaliste dont les membres de l’Action Française furent les premiers résistants :
    https://www.youtube.com/watch?v=GE7P2HkUTl0

  16. Bonjour.
    Je suis un descendant en ligne directe d’A de Mun.
    Je suis évidemment extrêmement choqué par cette nouvelle (pensez bien qu’ils n’ont pas consulté la famille!).
    Surpris je ne suis, hélas, pas!

  17. si je ne me trompe Albert de Mun était sous la 3ème République un orateur exceptionnel particulièrement craint par Jaures.

  18. Personnellement, je me moque de ce qui se passe à l’assemblée nationale qui n’est qu’un repaire de corrompus, de repris de justice, de sectaires et de psychopathes mollassons.
    A la lanterne !

  19. Révisionnisme!

  20. Après tout quoi de plus logique ?
    enlever le buste d’un homme intelligent, honnête et droit d’une assemblée d’affairistes, corrompus et traîtres à la patrie. Les deux ne sont pas compatibles. Autant mettre ce buste à l’abri afin qu’il trône demain de nouveau dans un lieu plus adapté.

  21. LETTRE OUVERTE AUX DÉPUTÉS
    Bonjour Mesdames et Messieurs les députés,
    Nous apprenons par le “Salon Beige” que vous voulez expulser de l’Assemblée nationale feu le député Albert de Mun, du fait qu’il était légitimiste, ce qui prouve que la république est l’un des régimes les plus hypocrites que nous connaissions, qui dit de la France qu’elle est la « patrie des droits de l’homme », mais qui n’a jamais été ni pour la liberté de pensée, ni pour la liberté d’opinion, ni pour la liberté d’expression, ni pour l’égalité des droits, ni pour la fraternité, en témoigne Saint-Just : « Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de tout ce qui lui est opposé. » et votre ségrégationnisme envers les royalistes.
    Albert de Mun était un député d’exception qui, face à une république antisociale, fut l’homme de la question sociale : http://www.actionroyaliste.fr/discours-prophetique-dalbert-de-mun/
    Très attachée à la déclaration universelle des droits de l’homme, il m’est inconcevable que la république nie tous ces droits et toutes ces libertés fondamentales aux royalistes. En détruisant la statue d’Albert de Mun, vous faites comme l’État islamique qui rappelle à tous le génocide que les républicains firent non seulement en Vendée militaire, mais dans toute la France. Vous détruisez les statues comme eux le font, encore au XXIe siècle !
    La république devient le régime le plus haïssable qui soit. « Quand on hait les tyrans, il faut aimer les rois. » (Victor Hugo)
    Rappelez-vous le discours de Sa Majesté le Roi Philippe VI d’Espagne du 3 juin 2015 à la tribune de l’Assemblée nationale, ovationné debout par la majeure partie des députés, s’adressant à tous les terrorismes, dont le terrorisme républicain : « Tout terrorisme constitue immanquablement une atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux de l’être humain et au principe du vivre-ensemble démocratique. »
    Croyez-vous que vous allez faire disparaître le légitimisme pour autant ?
    « Jamais vous ne parviendrez à nous faire renoncer à ce que nous sommes. » (Philippe VI d’Espagne, le 3 juin 2015)
    Vive le Roi !
    Vive Louis XX !
    À bas la république des tyrans !

  22. D accord avec Pierre Henri.
    Petit rappel : de Mun était un catholique social , pas un chrétien démocrate! La démocratie chrétienne a été condamnée par le pape st pie x et le courant catholique social s appuyait sur rerum novarum.
    Il faut que le pcd choisisse son camps.

  23. Allez, un petit effort, le buste d’Abdel Kader, déjà la coqueluche des islamomaçonniques parisiens du XIXème….

  24. Moi je vote pour garder de Mun et pendre tous les autres !

  25. @ ldk :
    A l’appui de votre rappel, voici un échange entre Albert de Mun et Jean Jaurès en 1894 :
    M. le comte Albert de Mun. — Il n’y a pas de socialisme chrétien. (Rires et applaudissements ironiques à l’extrême gauche.)
    M. Jaurès. — Monsieur de Mun, je suis entièrement d’accord avec vous, si vous voulez constater qu’il y a incompatibilité absolue entre le principe d’autorité représenté par l’Église, telle que vous la servez, et le principe d’universel affranchissement qui se résume pour nous dans la doctrine socialiste.
    (…
    M. Jaurès. — Si je vous ai appelé socialiste chrétien, monsieur de Mun, — un mot contre lequel, au point de vue philosophique, vous avez le droit de protester, — c’est d’abord parce que c’est ainsi que le mouvement que vous avez inauguré est communément nommé dans les discussions politiques, et ensuite parce qu’en effet vous avez essayé d’emprunter au socialisme tout ce que vous pouviez lui emprunter pour restaurer dans ce pays-ci l’influence du christianisme constitué à l’état d’Église.
    M. le comte de Mun. — C’est tout le contraire !
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_de_Mun

  26. Merci pierre Henri!! :)

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