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Médias : Désinformation

Affaire Cassez : l’unanimité médiatique brisée

C La présidente de l'association "Alto al Secuestro" (Halte aux enlèvements) a déclaré dans 20 Minutes que Florence Cassez est coupable à 100%. Le sujet est très sensible au Mexique où une partie de l'opinion se mobilise contre les enlèvements. Le ministère de la Sécurité publique a recensé 100 enlèvements par mois en 2010. Sur son site, l'association "Alto al Sequestro" contredit de nombreux points avancés par les défenseurs de Florence Cassez, condamnée au Mexique à 60 ans de prison. Le reçu d'un dépôt bancaire de 50.000 dollars sur le compte de la jeune femme à la Banamex a été retrouvé par les enquêteurs, alors qu'elle gagnait alors 6.000 à 8.000 dollars par mois à son travail.

L'association note que la Française avait officiellement établi son domicile au ranch d'Israel Vallarta, accusé d'être le chef d'un gang spécialisé dans les enlèvements et où furent retrouvés trois otages lors de leur arrestation en 2005.

Sed Contra publie les photos compromettantes ci-contre (cliquer pour agrandir).

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5 commentaires

  1. 8 000 dollars par mois ? C’était quoi, exactement, son travail, à Florence Cassez ?

  2. Pour moi, il ne fait aucun doute que Florence Cassez ait une part de responsabilité, du moins de complicité, dans ces enlèvements et trafics. Cependant, je pense que la gestion de son cas (nouvelle arrestation scénarisée, condamnation peut-être un peu exagérée à 60 ans de réclusion)l’a rendu pour beaucoup de Français telle que l’on nous l’a décrit dans notre pays: la victime d’un système injuste. Par ailleurs j’aimerais savoir si l’Eglise Catholique locale a réellement soutenu son cas, notamment pour non-respect de ses droits, comme il l’a été avancé dans le Figaro entre autre.

  3. Je suis très étonne de voir repris sur le Salon Beige les commentaires et les appréciations de Sed Contra concernant le cas Cassez.
    On peut douter a juste titre de l’innocence de F. Cassez et du surtout du battage politico-médiatique fait atour d’elle, mais c’est manquer singulièrement de simple jugeote que de reprendre a son compte sans vérification les “affirmations” présentées par Sed Contra et qui ne sont pas plus prouvées que les autres… Ex: en quoi les photos montrées sont elles “compromettantes”??
    Si l’on doute- et on est en droit de douter- alors soit on enquête avant d’affirmer- si on ne peut enquêter, on se tait pour ne pas contribuer a ajouter a la désinformation.
    Ce serait plus digne du Salon Beige
    (pour ma part, j’ai procèdé ainsi avec mes faibles moyens au sujet de ce qui se passe au Kosovo… Désinformation permanente et oubliée!!)

  4. http://www.lepoint.fr/monde/florence-cassez-j-ai-le-ventre-qui-crie-ma-detresse-et-la-tete-qui-pense-a-demain-02-03-2011-1301500_24.php
    De notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy ”
    Je n’ai jamais vu un coupable capable de faire croire qu’il est innocent plus de six mois. Après, il se résigne. Florence Cassez résiste depuis plus de cinq ans et nous montre qu’elle n’a pas sa place ici. On sait tous qu’elle n’est pas coupable !”. La commandante chargée de la surveillance de la prison de Tepepan où Florence doit purger sa peine de soixante ans n’est pas femme à s’en laisser conter. Mais elle reconnaît volontiers la pugnacité de la Française.
    C’est cette combativité qui a permis à Florence Cassez de se faire une place à part dans l’établissement. Les détenues comme le personnel pénitentiaire savent pertinemment qu’elle n’a rien d’une délinquante. Cette jolie fille détonne dans le paysage carcéral, où les corps des détenues confirment que leur vie n’a pas été facile. Grande, mince, yeux verts, cheveux blond vénitien et visage avenant, elle reçoit ses visiteurs dans l’immense préau comme si elle était chez elle.
    Lola, la détenue en charge des visites, vient à notre rencontre dès qu’elle nous voit arriver, couvre d’une nappe bleue ou verte la table ronde, met à chauffer l’eau du café et monte chercher Florence dans le dortoir numéro 1. C’est le rituel des jours de visite, les mardi, jeudi, samedi et dimanche. Lorsqu’il ne fait pas trop chaud, on s’installe dans la cour, au soleil. “La corruption est tellement grande au Mexique que les hommes politiques craignent toujours de finir dans une de nos prisons ; c’est pour cela qu’elles sont restées humaines”, explique sans rire Teresa, qui purge deux ans de détention pour avoir volé… son mari.
    Aveux sous torture
    Quand, en avril 2008, Florence Cassez est condamnée pour l’enlèvement de quatre personnes et la possession d’armes, le monde s’écroule. L’inconsistance, les incohérences du dossier sont telles qu’elle était convaincue d’être libérée à l’audience. Mais la juge Olga Sanchez, qu’elle n’a rencontrée qu’à quelques reprises, et encore, en coup de vent, la condamne à quatre-vingt seize ans de prison. Vingt ans par personne enlevée, avec une erreur à la clé : le dossier faisait état de trois personnes kidnappées et non quatre, comme le déclare la condamnation. Pour une arme que la police dit avoir retrouvée dans une camionnette qui ne lui appartient pas et qu’elle n’a jamais utilisée, la juge ajoute huit ans. Et huit autres pour association de malfaiteurs.
    Problème : la loi stipule qu’il faut au moins trois personnes pour constituer un délit en bande organisée. Or la supposée “bande” n’est composée que d’Israel Vallarta, ancien compagnon de Florence qui, on se demande pourquoi, n’a toujours pas été jugé, et de Florence Cassez. Les autorités mettent trois ans à trouver la parade : en mai 2009, le bras droit de Genaro Garcia Luna – actuel ministre de la Sécurité publique -, annonce l’arrestation d’un certain David Oroz-co, qui avoue sous la torture que Florence Cassez était la chef de la bande du Zodiaque.
    “Tout cela, dit-elle, démontre bien que c’est une machination qui commence avec la mise en scène de mon arrestation. Je suis interpellée le 8 décembre 2005, sur la route de Mexico, alors que je déménageais des meubles entreposés dans le ranch d’Israel. La police me maintient au secret dans une camionnette jusqu’au 9 décembre. Au petit matin, on m’emmène dans le ranch où je découvre des gens que nous sommes supposés avoir enlevés. Une demi-heure plus tard, les télévisons me tombent dessus et filment une pseudo-libération qui me condamnera aux yeux de millions de Mexicains qui prennent tout ça pour argent comptant.”
    Vices de procédure
    En février 2006, Florence, toujours en garde à vue, est autorisée à participer à une émission de télévision au cours de laquelle elle oblige Genaro Garcia Luna à reconnaître que l’arrestation n’était qu’une reconstitution. Ce que confirment les voisins du ranch. Nous avons retrouvé le jardinier qui possédait la clé du ranch et de la cabane où les trois otages, Cristina Rios, son fils Christian et Ezequiel Elizalde, étaient supposés être détenus. Or, le jardinier nous a déclaré, comme il l’a fait à la juge Olga Sanchez, que, deux jours avant la fausse arrestation, il avait rangé, comme d’habitude, la tondeuse à gazon dans cette cabane et n’y avait trouvé personne. Il s’agit d’une remise sans eau ni électricité, alors que dans leurs déclarations les prisonniers ont expliqué qu’ils regardent la télévision à longueur de journée.
    Pour autant, le tribunal ne demande aucun complément d’enquête. Et qu’importe que Florence Cassez n’ait pas été présentée à un juge d’instruction dans les deux heures comme la loi le prévoit, puisque le dossier a été monté de toutes pièces par un Ministère public très sensible aux pressions du pouvoir. De toute manière, il faut, au Mexique, plus que des vices de procédure pour annuler un verdict. “Mon cas n’a rien d’exceptionnel, souligne Florence. Aucune des détenues qui m’entourent n’a eu un procès équitable.” Dans ce pays, 95 % des enquêtes n’aboutissent jamais. Pourtant, les prisons sont pleines à craquer. La justice mexicaine a donc un sérieux problème. Les Mexicains le reconnaissent, mais se froissent dès que c’est un étranger qui dresse ce constat. C’est bien le problème de Florence Cassez. A la moindre critique, tout le pays monte au créneau pour défendre les institutions, si défaillantes soient-elles.
    Plus grave encore est la collusion qui lie la police et Televisa, le plus grand groupe de télévision d’Amérique latine, qui sert de caisse de résonance au pouvoir. Et, quand Florence Cassez dénonce ces pratiques en direct à la télé, aucun ténor du barreau, pas un intellectuel ou un parlementaire pour élever la voix, s’inquiéter de son sort et s’indigner des tares qui minent le Mexique… “Il y a une banalisation des violations des droits de l’homme, de la torture. Personne n’ose attaquer la police par crainte de représailles. Je n’aurais jamais dû affronter Genaro Garcia Luna ; tous les Mexicains ont trouvé que j’avais eu un culot monstre de m’attaquer à un homme qui pouvait me faire disparaître”, nous confie Florence. Les fonctionnaires craignent de déplaire au pouvoir, les journalistes de se mettre à dos leur rédaction en chef ou leurs lecteurs. Certains osent parfois un commentaire, une colonne, mais ne s’engagent généralement pas plus loin. Seuls une poignée de journalistes d’investigation – pour la plupart des femmes -, comme Anabel Hernandez, Lydia Cacho, Carmen Aristegui, ou encore les journalistes de la revue Proceso défient le pouvoir au péril de leur vie, à contre-courant d’un nationalisme exacerbé.
    Corruption
    Florence a beaucoup mûri au cours de ces cinq années d’emprisonnement. Elle n’est plus ce papillon qui ne pensait qu’à la fête. Lorsqu’elle arrive au Mexique, elle vient rejoindre son frère Sébastien. Elle rencontre Eduardo Margolis, son associé, qui s’intéresse à la jolie rousse. Mais, rapidement, le courant ne passe plus entre les deux hommes. Sébastien Cassez porte plainte contre lui après des menaces de mort. Ils se séparent finalement après une conciliation et moyennant finance.
    Curieusement, le nom de Margolis réapparaît lors de l’arrestation de Florence Cassez. Dans son livre A l’ombre de ma vie (éd. Michel Lafon), elle mentionne que, lors de son arrestation, un policier lui dit brutalement : “Tu connais Margolis ? eh bien, il va t’enculer ! ” Ce négociant en voitures blindées dans le quartier chic de Polanco sert aussi d’intermédiaire pour la vente d’armes à la police ; il a ses entrées chez Garcia Luna, qu’il connaît bien. Le jour de l’arrestation de la jeune femme, il se trouve dans les locaux de la Siedo, organisme chargé de la lutte contre la grande délinquance. Il est encore là le jour où la police convoque les trois personnes enlevées ; vingt-quatre heures plus tard, elles reviennent sur leurs déclarations. Lorsque nous avons voulu discuter de son implication dans cette affaire, l’homme a montré les dents, nous faisant comprendre qu’il était puissant, qu’il connaissait très bien le ministre de la Sécurité publique. Les compléments d’enquête du tribunal ont, sur ce sujet aussi, fait défaut.
    L’autre homme que Sébastien Cassez présente à sa soeur est donc son ami Israel Vallarta. Ils ont une liaison, mais la relation se brise durant l’été 2005 car elle le trouve jaloux et possessif.
    Opinions publiques
    “Aujourd’hui, j’ai le ventre qui crie ma détresse et la tête qui pense à demain “, confie Florence, amère mais toujours battante. Elle ne sait pas comment va se terminer son histoire, qui a progressivement glissé du terrain judiciaire au marigot politique. Après le remue-ménage médiatique qui a fait suite à l’annulation de l’année du Mexique en France, le gouvernement de chacun des deux pays affronte son opinion publique. Au Mexique, la presse estime que cette affaire a été montée en épingle et en déplore les conséquences diplomatiques, mais les journaux et surtout les télévisions continuent à charger Florence Cassez.
    Après avoir rejeté l’appel en cassation déposé par les avocats de la jeune femme, le tribunal vient d’en justifier les raisons. Il lui aura fallu plus de dix jours pour élaborer ses conclusions, qui tiennent dans un dossier de 1 529 pages. La cour a refusé tous les arguments de la défense malgré l’inconsistance de l’enquête et les incohérences du procès. Pas un seul point soulevé par les juristes les plus éminents du pays n’a été retenu.
    Le verdict est d’autant plus contestable que la revue Proceso a dénoncé la semaine dernière l’intervention de la Présidence de la république. Le bras droit de Felipe Calderon a averti le président de la Cour suprême que, si l’appel de Florence Cassez n’était pas rejeté, le ministre de la Sécurité publique, Genaro Garcia Luna, serait contraint de démissionner. Et que cela affaiblirait la lutte menée

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