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Cathophobie / France : Politique en France

Abus sexuels : le Sénat remet en cause le secret de la confession

Abus sexuels : le Sénat remet en cause le secret de la confession

Dans un rapport rendu public le 29 mai, la mission d’information parlementaire sur les violences sexuelles commises sur les mineurs a estimé que la crise des abus au sein de l’Eglise catholique ne se résumait pas à des « dérives individuelles » mais revêtait « une dimension systémique » liée à son organisation et son mode de fonctionnement.

Saluant « l’ensemble complet et cohérent » des mesures prises depuis 2016 par l’Eglise de France et le Saint-Siège, la mission émet quatre propositions, sur les 38 du rapport :

  • «renforcement de la formation initiale et continue des ministres du culte sur la question des violences sexuelles et de la pédocriminalité » avec intégration de modules « portant sur l’obligation de signalement, les sanctions pénales prévues en cas de non-dénonciation »
  • les parlementaires invitent l’Eglise « à donner à la commission Sauvé une réelle capacité d’action, en lui assurant des moyens financiers adaptés aux besoins, en fondant ses travaux sur la rencontre avec des victimes et en favorisant l’accès aux archives dans l’ensemble des diocèses »
  • Dans sa proposition n° 30, la mission indique explicitement « soutenir la démarche engagée par l’Eglise pour garantir la reconnaissance et la réparation des victimes de prêtres, à travers la mise en place d’un mécanisme d’indemnisation financière ».
  • La quatrième proposition (n° 9) concerne le secret professionnel en général, et donc celui de la confession. La mission souhaite permettre aux professionnels tenus par un secret dans le cadre de leurs activités (médecin, avocat, prêtre…) de pouvoir s’en exonérer pour signaler une agression sexuelle confiée dans le cadre de ce secret. Les parlementaires vont même plus loin en proposant la possibilité « d’introduire dans le code pénal une obligation de signalement pour les professionnels de santé, les travailleurs sociaux et les ministres du culte ». Cette modification législative fera l’objet d’une « mission spécifique » dans les prochains mois, et sera confiée conjointement à la commission des lois et des affaires sociales du Sénat.

En complément de ce rapport, le groupe socialiste et républicain souhaite porter au débat certaines « propositions spécifiques qui n’ont pas été retenues par la mission à ce stade ». Il dénonce par exemple l’usage du secret de confession qui « a permis à l’Eglise de justifier de son silence ». Ses membres proposent donc « que le code pénal soit modifié pour revoir la définition et le périmètre du secret de la confession », dans le but d’obliger les prêtres à dénoncer les auteurs de crimes et de délits sexuels.

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14 commentaires

  1. Ces tarés ne savent pas que le secret de la confession est une obligation devant Dieu et qu’il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. Un temps de persécution ouverte s’annonce car cela obligerait un prêtre à commettre un peche grave en rompant le secret de la confession. Vers un retour des prêtres réfractaires ?

  2. J’ai beaucoup de mal à comprendre comment les “catholiques” (?) “pratiquants” (?) votent majoritairement pour les ennemis de l’Eglise, d’après les sondages.

  3. Mais de quoi je m’occupe, et qu’est-ce qu’ils attendent pour s’occuper des rabbins et autres imams ainsi que de tous les pédophiles qui vaquent à leurs affaires dans la rééducation nationale. Et quand je vois que la pseudo droite la plus bête du monde se met de la partie, il est grand temps que les foudres du ciel tombent sur ce ramassis d’obsédés et disciples de satan. Est-ce qu’il y aura un évêque qui aura assez de gueule pour la leur faire fermer à tous ces tarés

  4. On ne lâche rien mais eux non plus, apparemment !

  5. C’est à l’Eglise de dire à l’Etat ce qu’il doit faire et non le contraire.
    Le problème c’est que les catholiques en général et les évêques en particulier, tout imprégnés qu’ils sont du soit disant « esprit des lumières », l’ont oublié.

  6. Un coup de gueule bien senti de la CEF s’impose dès maintenant sur le thème de mêlez-vous de vos oignons, pas des nôtres.

  7. Il s’agit bien évidemment de s’en prendre à l’Église et rien d’autre, l’argument étant parfaitement fallacieux.
    Si les agressions sexuelles devaient être dénoncées les fidèles cesseraient de s’en accuser en confession…
    Il n’y a pas la moindre once de bienveillance ou d’honnêteté dans leurs propositions sectaires et stupides.

    Et pendant ce temps ils vont continuer à cacher tout et n’importe quoi sous le secret défense…

  8. Il y a du martyre dans l’air. Quel prêtre digne de son engagement sacerdotal accepterait de passer outre le secret absolu et inconditionnel de la confession ? Violer les consciences me semble bien être une des “valeurs” de cette république qui me dégoûte de plus en plus.

  9. Fauchille vient de me couper l’herbe sous le pied avec sa faucille en disant en substance ce que j’avais l’intention d’ecrire.
    Je confirme que j’zi pzrle a des pretres qui m’ont indiqué que dans certains cas tres graves dont les agressions pédophiles ou pederastres (du grec qui aimes les jeunes gens) sur adolescent, il imposait comme penitence l’obligation pour le penitent de se livrer a la justice.en le prevenant que s’il ne le faisait pas il en refererait a l’Eveque comme d’ailleurs le prescrit Jesus lui-meme en substance si mes souvenirs sont bons:
    “Si tu sais que ton frere a commis un acte grave va le trouver et demandes lui de reparer, s’il ne le veut pas va alors avertir son superieur pour qu’il le reprenne…” je vous laisse trouver le chapitre et le verset , il est 1 h du matin.

  10. Fauchille, interdire et suspendre tout sacrement en France serait injuste : ce sont les catholiques et les catéchumènes qui seraient sanctionnés. Les ennemis de l’Église qui veulent mettre des limites au secret de la confession seraient ravis d’une telle décision !

  11. Méfiez-vous des sondages qui sèment le trouble, de ces demi-vérités assénées par les maîtres du mensonge.
    Que nos prêtres tiennent bon, que nos évêques rappellent les vérités de foi quant à nous fidèles au seul Christ témoignons et prions.

  12. l’éternel problème de la confession!
    déjà, les plaisanteries sur ce secret, que les hommes se transmettent sur les femmes, montrent une certaine curiosité : qu’en est-il réellement?
    croyons-nous que les criminels, quels qu’ils soient, vont aller raconter leurs turpitudes à n’importe qui, s’ils risquent la dénonciation?
    faisons le parallèle avec les médecins : une blessure par balle doit être dénoncée, donc celui qui en est victime,(et qui le peut), va se faire soigner par qui il faut, sans risque
    je suis toujours surpris par les pseudos athées : ils craignent les prières, les sorts, les invocations, tout ce qui est irrationnel, en bons superticieux et pourtant, ils n’y croient pas!!! au moment de la mort…..

  13. Très bon gazouillis du Père Pagès: “Depuis quand l’Etat est-il chargé de gérer la vie de l’Eglise ? Est-ce qu’un criminel qui ne veut pas faire pénitence ira se confesser ? Où l’on voit que l’Etat, une nouvelle fois, oubliant Dieu, entend prendre Sa place.”
    Trop de gens ont l’air de penser que l’absolution est automatique quasiment dès l’entrée dans ce qui tient aujourd’hui lieu de confessionnal. Bien peu savent qu’il n’y a “absolution” que
    1) si le pénitent reconnaît sa faute et en éprouve un sincère regret
    2) si le pénitent a la ferme résolution de ne plus recommencer.
    Je suis prête à parier que bien peu de prêtres ont entendu un pénitent s’accuser d’une agression sexuelle. Et dans ce cas, comme déjà dit, il n’y aura vraisemblablement pas absolution.

  14. En complètement de ce qui a été déjà commenté plus haut : pourquoi ces crimes seraient-ils les seuls qui ne seraient plus soumis au secret? Un crime de sang est moins grave? On voit bien que cette proposition n’est pas logique mais est la réponse à une émotion conjoncturelle, comme tout ce qui anime la politique depuis quelques années. Et après on parle d’intelligence collective…

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