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France : Politique en France

56% d’abstention : coronavirus et incertitude sur les élections municipales

56% d’abstention : coronavirus et incertitude sur les élections municipales

56 % d’abstention, c’est le plus important taux jamais enregistré lors d’une élection municipale. Et personne ne sait si le second tour aura bien lieu. Auquel cas, ce premier tour sera-t-il validé ?

Olivier Véran, ministre de la Santé, estime que les experts seraient sondés mardi pour se prononcer sur l’opportunité de ce report demandé presque unanimement. Côté gouvernement, plusieurs ministres et dirigeants de la majorité avaient prévu de se rendre, dans la soirée de dimanche, à Matignon. Après l’annonce de la contamination au coronavirus de Christian Jacob, président du parti Les Républicains, cette réunion devait être remplacée par des coups de téléphone.

Le peu de Français s’étant déplacé dans les urnes malgré la menace du coronavirus aura fait le choix de la stabilité, ce qui favorise les partis traditionnels les mieux implantés: le Parti socialiste et Les Républicains. À Paris, Anne Hidalgo est arrivée en tête avec 30 % des voix, devant Rachida Dati à 22% et Agnès Buzyn à 17%. Johanna Rolland, à Nantes, écrase la concurrence avec 31,36 % des voix. Le maire LR de Toulon, Hubert Falco, se voit reconduit pour un quatrième mandat, dès le premier tour, avec 61,39 % des voix. Les ministres candidats, Gérald Darmanin à Tourcoing et Franck Riester à Coulommiers, sont réélus dès le premier tour. Au Havre, le premier ministre Édouard Philippe, arrive lui aussi en tête (43,59%).

Les écologistes opèrent une percée historique dans plusieurs villes : à Lyon, l’EELV Grégory Doucet arrive en tête avec 28,46 % des voix (Étienne Blanc (LR) serait second avec 17% des voix, devant Yann Cucherat (LREM), soutenu par Gérard Collomb, qui enregistrerait un score de 14,9%), à Strasbourg, Jeanne Barseghian a obtenu 27,87 % des voix, à Bordeaux, l’écologiste Pierre Hurmic talonne le maire sortant avec 34,38 % des voix.

Le Rassemblement national est en passe de conserver la dizaine de villes conquises en 2014 – comme Hénin-Beaumont, Hayange, Beaucaire ou Fréjus dont les maires ont été réélus dès le premier tour – il voit ses chances de conquérir nombre de villes s’envoler en raison d’une forte prime aux sortants. Louis Aliot est néanmoins en tête à Perpignan avec 35,65 % des voix, loin devant le maire sortant LR Jean-Marc Pujol qui ne dépasse pas la barre des 20 %. A Béziers, Robert Ménard frôle les 70% dès le premier tour.

À Hénin-Beaumont, Steeve Briois est largement réélu avec 74% des voix. À Hayange, Fabien Engelmann est réélu avec 63,14% des voix. À Beaucaire, Julien Sanchez gagne avec 59,1% des voix. À Camaret-sur-Aigues, Philippe de Beauregard est réélu avec 70% des voix. À Fréjus, David Rachline a été un des premiers à annoncer sa réélection avec 50,60% des voix.

A Nice, Christian Estrosi a frôlé la réélection. Le candidat Républicains a récolté 47,6%. Il devance très largement le candidat RN, Philippe Vardon, avec 16,7% des voix.

À Carpentras, le général Bertrand de la Chesnais, soutenu par le RN, s’est qualifié pour le second tour avec 30,88% des voix, derrière le maire sortant divers gauche, Serge Andrieu, qui recueille 35,85% des suffrages.

A Marseille, Stéphane Ravier est relégué à la troisième place, avec environ 19%, derrière la candidate LR Martine Vassal, qui obtiendrait 22% des voix, derrière la candidate écologiste du «Printemps Marseillais» (PS-PCF-LFI) Michèle Rubirola, autour de 23,5%.

Le maire sortant de Versailles, François de Mazières, récolte 63,15%. Fabien Bouglé termine deuxième avec 10,56% des voix, puis Renaud Anzieu, de la liste Vivre Versailles écologie citoyenne, avec 7,82% puis Anne-France Simon, candidate de La République en Marche, avec 6,59% des voix. Derrière, Anne Jacqmin (RN) engrange 6% des voix.

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6 commentaires

  1. Au coronavirus s’ajoute une 2° calamité, les écologistes. Je ne suis pas persuadé que le confinement général vers lequel nous cheminons à court terme ne nous préserve de cette peste verte en apparence et rouge en son cœur.
    Nous avons les électeurs les plus désespérants au monde et ceux-ci devront connaître les pires malheurs qui guettent la France pour commencer à réfléchir avec discernement. Nous allons devoir prendre notre mal en patience, les temps du Ciel ne sont pas ceux de notre planète.

  2. Hier faire son devoir de citoyen, c’était ne pas aller voter.
    Ces élections municipales doivent être annulées faute d’avoir été reportées.
    Chez nous, personne n’a été voté afin de ne pas attraper ou propager le virus.
    Cela s’appelle de sens des responsabilités.
    Nos gouvernement semblent en être gravement dépourvus.
    Le scrutin est gravement faussé ce qui risque que ne n’être qu’un faible inconvénient par rapport à l’accélération de la diffusion du virus, en partie à cause des déplacements pour cette élection, dérisoire en la circonstance.

  3. Versailles la soi disant catholique a choisi celui qui n’est pas resté fidèle aux enseignements de toujours pour se soumettre à la pseudo modernité qui est en fait celle de satan.

  4. Comment peut-on valider une élection alors que les citoyens n’étaient pas libre d’aller voter ?

  5. moi, je n’ai pas été voté, ce n’est pas le coronavirus mais seulement une seule liste, alors je me déplace pour quoi?

  6. Résultats effrayants, en effet, qui pourtant étaient tellement prévisibles… Elles sont où, les listes “unions des droites”, hormis les cas habituels du Sud, où le Front est implanté depuis des lustres ? Les tendances de fond qui ont émergé lors des précédents scrutins persistent bel et bien, encore amplifiées, particulièrement dans les grandes villes, avec le renforcement accru et variable selon les localités des partis bobos, proportionnellement à l’effondrement des forces “populaires”, qu’elles soient de “droite” ou de “gauche”…
    Les listes “d’union des droites”, malgré le soutient plus ou moins affiché du RN, n’ont pas brillé par leurs résultats, faisant presque partout des résultats moindres qu’aux époques où le FN se présentait seul contre tous. Logique : si les catégories populaires patriotes, par ailleurs de plus en plus “remplacées” socialement dans les villes, ne se déplacent pas, il ne faut évidemment pas compter sur la bourgeoisie dite de “droite” pour remplir les urnes de bulletins RN, elle a bien d’autres priorités que le sort du pays et de leurs concitoyens…
    Ce qui est en revanche incompréhensible, c’est la persistance des représentants locaux du RN et d’autres mouvements à présenter des listes, par ailleurs très marquées “conservatrices” et “catho-bourgeoises” dans des métropoles mondialisées où ce courant politique ne représente absolument plus rien à l’échelle des villes concernées. Le score de Federbusch, très inférieur à celui de Wallerand de St Just en 2014, était du reste parfaitement prévisible, idem à Lyon, Bordeaux, Le Mans, etc…
    Alors que ce qu’il reste des LR fuit à corps perdu vers le Centre, il serait peut-être temps que les vendeurs de l”union des droites” se résolvent enfin à voir la réalité en face : la “vraie droite” réac, tradie, conservatrice, appelez-la vous voulez, sur la scène politique électorale, cela n’existe plus, et pire, cela est même devenu un repoussoir, raison pour laquelle le RN tient (à juste titre) ses distances… La haute bourgeoisie cosmopolite et compradore “française”, par la voix de Raphaël Enthoven à la Convention de ladite “droite”, vous aura pourtant prévenu… Pourtant, on apprend toujours beaucoup plus de ses ennemis que des convaincus prêchant à des convaincus… et bien sûr, “surtout ne changez rien” comme dirait l’autre…
    Pris au hasard dans les autres commentaires : C’est bien sûr aux électeurs “de commencer à réfléchir avec discernement” !?! Allo ? Revenez dans le monde réel de la société liquide, juste pour observer à quoi ressemble un électeur zombifié d’Anne Hidalgo… Quant à Versailles “la soi-disant catholique”, rassurez-vous, ses habitants n’ont en rien changé, vont toujours à la messe, et le logiciel de 1871, du bon monsieur Thiers, est resté le même…Mais un coup de peinture sur la vitrine, aux couleurs du jeune président des vieux, était peut-être nécessaire…

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