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40 députés UMP contre la loi Taubira

sur l’enseignement de l’esclavage.

Henri Védas

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5 commentaires

  1. est ce que l’esclavage blanc fait partie de enseignement?
    http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/2877113027/171-6599695-6756223

  2. Ah ! Non, Dave, les esclaves blancs n’ont droit à aucun souvenir.
    Pensez, ils étaient mis en esclavage par nos amis Algériens, lesquels ont des droits sur nous.
    Ne pas confondre, il y a héritiers et héritiers et tout le monde n’hérite pas des mêmes choses. Il y a ceux qui héritent des fautes, il y a ceux qui héritent des droits.
    Monsieur Chirac vous expliquera tout cela très bien !

  3. Ne trouvez-vous pas, Dave et Jean-François, qu’il est dangereux de répondre par une surenchère à cette loi?
    Considérez par exemple les troubles des guerres, des occupations, et même encore de la Révolution en France. Certaines personnes ont profité des circonstances, d’autres ont été injustement spoliées, dans tous les camps.
    Le problème de la loi Taubira, c’est que le législateur s’est mêlé de la rédaction de l’Histoire. Certains manuels d’école, certains profs continuent à ne privilégier qu’un aspect (les bons résistants, les gentils révolutionnaires secouant le joug des méchants tyrans…); d’autres, comme vous, espèrent une direction opposée (par exemple ici sur les Africains du Nord qui ont poursuivi l’esclavage après son abolition théorique en 1848 – promue d’ailleurs par le français Schoelcher; ou la Mauritanie dont l’abolition officielle de l’esclavage a eu lieu en 1980; ou plus récemment des fonctionnaires d’ambassades africaines qui exploitaient des femmes de leurs pays en toute illégalité sur le sol de France).
    C’est sans fin. Et je me demande bien où est la voie du pardon privilégiée et indiquée par les Evangiles. Il est difficile d’être parfaitement objectif en Histoire, l’enseigner suppose déjà d’en proposer des lignes directrices forcément pas tout à fait conformes à la réalité multiple. Heureusement, les paysans du Moyen Âge ne sont plus tous malheureux et tristes comme le montraient les manuels de la 3e et de la 4e République. Une évolution de l’enseignement est perceptible, et il serait heureux qu’elle tende à davantage d’objectivité. Tirer la couverture dans un sens est donc tout aussi pernicieux que de la laisser tirée dans l’autre sens.

  4. L’esclavage et le problème racial.
    On ne peut traiter du problème racial contemporain en Europe et en USA sans mentionner son origine : l’esclavage et la traite des esclaves.
    L’esclavage a été aboli dans les colonies anglaises et françaises il y a environ cent cinquante ans. Mais aucun Britannique ou Français, doué de quelques sensibilités, ne peut saluer un Antillais, par exemple, sans voir en lui un virtuel descendant d’esclaves, ou visiter les Antilles sans se souvenir de l’effroyable trafic humain auquel l’Angleterre et la France se sont livrés. Au cours du 18e siècle, 1 401 300 Noirs ont été DEPORTEES dans les colonies anglaises et des Antilles et 1 348 400 dans les colonies françaises des Antilles, de la Guyane et de la Louisiane. Aucun Américain sensé, de même, ne peut affronter le problème racial actuel des Etats-Unis sans considérer les souffrances et les cruautés dont ont souffert les esclaves dans les plantations avant la guerre de Sécession.
    Il n’y a donc aucune comparaison de proportion au vu de la durée et de la quantité des esclaves blancs déportées dans d’autres pays.
    Certes, l’esclavage était une pratique courante, sous différentes formes et à divers degrés, dans l’Antiquité. Mais ce fait n’excuse pas les pays « chrétiens » d’Europe (l’Espagne, le Portugal, la Hollande, la France et l’Angleterre) d’avoir eu recours à cette pratique inhumaine pour répondre à leur besoin de main d’œuvre dans les colonies. De nombreux chrétiens de l’époque ont même justifiés l’esclavage. Ces justifications de l’esclavage nous font rougir de honte de nos jours.

  5. J’entends fort bien vos propos, Jacques, et j’adhère complètement sur le fait que toute forme d’esclavage doit être bannie.
    En revanche, une limite me semble importante. Personnellement, je connais ma généalogie et je puis vous certifier que mes ancêtres (modestes brassiers, laboureurs ou artisans) n’ont pas participé à la traite des noirs au XVIIe, au XVIIIe, au XIXe, comme au XXe siècle. La question est donc celle-ci: tout en ne niant pas les monstruosités commises lors du commerce triangulaire, dois-je “rougir de honte” toutes les fois où j’invite chez moi mes amis noirs, ou bien lorsque je vais chez eux?
    Maintenant, une amie m’a raconté l’anecdote suivante: pendant la 2e guerre mondiale, dans son village, un homme collabora avec l’occupant et dénonça nombre de ses voisins en vue de récupérer leurs biens. Ce qu’il parvint à faire. A la libération, il s’enfuit aussi ne fut-il pas condamné. Son fils garda toute sa vie une attitude introvertie, “rouge de honte” en quelque sorte, sachant très bien le mal qu’avait fait son père. Quelle attitude doivent avoir les petits-enfants? Rougir perpétuellement de honte pour un mal dont ils ne sont pas responsables? Et les descendants des voisins injustement spoliés? Demander justice aux premiers?
    Sans nier les faits, tout en les reconnaissant, en l’espèce le mal fait ne peut pas être réparé en dehors du pardon. C’est la même chose pour l’esclavage. Seulement, comme vous le faites remarquer, tout occidental de couleur blanche devrait jusqu’à sa mort battre sa coulpe… je ne suis pas d’accord. A une première injustice, c’est en faire une seconde.
    Et pour reprendre l’idée de Martin Luther King, l’espoir est plutôt de rechercher l’union et la paix, sans discrimination. Rougir de honte, perpétuellement, pour les crimes passés, c’est ne pas accepter ce refus de discrimination car vous établissez toujours une frontière: ceux qui doivent rougir de honte et les autres.

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