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Histoire du christianisme

2005 : une bonne année pour Pie XII

Sur le blog de First Things, Joseph Bottum, responsable de la rubrique littéraire du magazine Weekly Standard, constate que 2005 a vu le vent historiographique tourner en faveur de Pie XII, après le livre calomnieux de Cornwell en 1999. Cornwell s’est discrètement rétracté fin 2004, puis en 2005 une série de livres a taillé en pièces ses attaques contre Pie XII.

Bottum a publié au début de l’année Les guerres de Pie : réponses aux critiques contre Pie XII, un ouvrage collectif; puis le rabin David Dalin a publié le Mythe du Pape d’Hitler, répliquant point par point à Cornwell; et Bottum cite trois autres livres, dont un italien, allant dans le même sens.

Mais Bottum est sans illusion : dans le grand public en particulier, les calomnies contre Pie XII seront longues à dissiper. "Il faudra plusieurs années comme celle-ci" pour y parvenir.

Henri Védas

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5 commentaires

  1. “Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose”.
    Si je ne me trompe pas, cette phrase est de Marie-Antoinette montant à l’échafaud.
    En tout état de cause, cet adage est hélas toujours d’actualité.

  2. @ Martes in Deo : cette citation n’est pas de Marie-antoinette, qui n’était d’ailleurs pas une femme à faire des “mots”, quoique ce fut fort à la mode de son temps. Cette citation est couramment prêtée à Beaumarchais, mais lui est bien antérieure. Elle pourrait aussi bien être prêtée à Voltaire, qui prisait fort la calomnie (l’affaire Fréron est exemplaire).
    Passons.
    Je voudrais souligner combien le livre du rabin G.Dalin est intéressant. C’est un livre exemplaire d’intégrité historique. Je conseille à tous ceux qui lisent l’anglais de l’acheter et de le lire. C’est une réhabilitation (pour ceux qui en avaient le besoin, fort nombreux, hélas) parfaite de Pie XII. A ma connaissance, c’est le meilleur livre écrit sur Pie XII, d’un point de vue purement historique. Ce livre est aussi un bon témoignage de la qualité de l’édition américaine : texte soigné, des notes abondantes sans excès, un index copieux.
    Ce livre n’est pas si éloigné de l’actualité. L’auteur dit bien, dans ce livre (chap. 6), que le mythe du pape silencieux, et par la même complice d’Hitler, a bien servi à détourner les esprits d’une complicité bien réelle celle-là, une complicité de paroles et d’actes, qui fut celle d’Hajj Amin al-Hussein, le criminel (grand criminel !) grand mufti de Jerusalem (grand oncle et ancien maître de Yasser Arafat), précurseur du terrorisme palestinien.
    Pendant qu’on outrageait Pie XII, on oubliait l’allié d’Hitler que fut ce personnage important dans l’Islam du milieu du XXème siècle, inspirateur encore aujourd’hui du terrorisme islamique. Ce détournement est bien typique des méthodes de la propagande soviétique.

  3. Je conseille vivement le livre du rabin Dalin. Il est passionant, très bien documenté et d’une grande lucidité quant à la vraie nature des attaques contre Pie XII: Elles sont le fait d’anciens séminaristes comme Garry Wills ou John Cornwell et même d’anciens prêtres ( James Caroll, dignes successeurs de l’abbé Grégoire et représentants de toute cette clique libérale et gauchisante de l’Eglise, cherchant à destabiliser la papauté pour l’amener à évoluer sur les éternels problèmes tels que l’avortement, la contraception, le célibat et l’ordination des femmes. Bien évidemment, ces gens-là bénéficient d’une complaisance médiatique à la hauteur de leurs mensonges.
    Il n’hésite pas à parler de “véritable guerre du camp libéral contre la tradition dont la controverse à propose de Pie XII n’est qu’un épisode, guerre qui doit être reconnue pour ce qu’elles est: un véritable assaut contre les institutions de l’Eglise catholique et la religion traditionnelle” (chapI p3)
    Monseigneur Lefevbre, lui-même, n’aurait pas dit mieux…

  4. @ Svenhought : merci de m’avoir repris.
    LSB est un lieu de culture et j’y apprends tous les jours.

  5. @ Florent 2 le retour : Je ne vois pas que le grand rabin de Naples se soit converti au catholicisme en 1943 ! Mais je puis me tromper.
    Sans doute pensez-vous au grand rabin de Rome, Israël Zolli, converti à la fin de la guerre et qui prit comme nouveau prénom celui du pape, se faisant désormais appeler Eugénio Zolli. Un très beau livre a été écrit sur lui, à lire et à méditer.

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