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Culture de mort : Euthanasie / Pays : Angleterre

12e rejet de l’euthanasie

12e rejet de l’euthanasie

La chambre des Lords du Royaume-Uni a voté, jeudi dernier, par 179 voix contre 145, le rejet d’un amendement visant à autoriser le « suicide assisté ».

Les partisans de l’euthanasie sont des acharnés…

Damien Le Guay, philosophe, maître de conférences à HEC et à l’IRCOM d’Angers, président du Comité National d’Éthique du Funéraire, publie une tribune dans Le Figaro, adressée à Emmanuel Macron. Extraits :

[…] Ambivalence que l’on retrouve sur la question de la GPA quand il affirme, toujours dans cette conférence de presse, qu’il y est opposé fermement, mais qu’il est fier d’avoir tout fait pour faciliter l’adoption des enfants nés à l’étranger selon ce procédé. Pourquoi donc condamner la GPA et considérer que les femmes ukrainiennes peuvent «louer» leurs ventres pour des Français, avec des effets immédiats en droit français ? On refuse les causes ici mais accepte les conséquences – ce qui revient à valider les causes. […]

J’invite le futur président, quand il aura enjambé l’élection présidentielle, considérée par lui comme une formalité technique, à passer quelques jours dans une unité de soins palliatifs, à s’entretenir tranquillement avec ceux qui travaillent au jour le jour pour améliorer la «fin de vie». Je l’invite à être digne de son maître Paul Ricœur : à prendre le temps de la réflexion, loin des éléments de langage du parti euthanasique et à le faire en son âme et conscience.

J’invite le futur re-président à sortir des manœuvres et à se forger sa conviction (pour autant qu’elle ne soit pas déjà faite en arrière des incertitudes) en mesurant les vrais enjeux, les vraies conséquences, les vrais bouleversements, la vraie incompatibilité entre l’euthanasie et les soins palliatifs. Il lui faudra tenir compte, s’il se met à la hauteur du sujet, du rejet massif de l’euthanasie par les équipes palliatives, en raison de la confusion voulue et pernicieuse, en faisant de l’euthanasie, comme c’est le cas au Canada, un «soin médical». Rejet à l’idée que les médecins eux-mêmes puissent demain proposer à leurs patients une injection d’une solution mortelle. Il lui faudra alors, entendre ce que veulent les professionnels de terrain, ce qu’ils refuseront de faire, eux qui souhaitent ne pas tordre leur principe, eux qui feront jouer la «clause de conscience» (si elle leur est accordée), eux qui changeront de métier ou démissionneront si besoin est – selon les termes d’une vaste enquête faite lors du dernier congrès des soins palliatifs. Le président pourra alors reprendre les analyses de son maître Ricœur sur la liberté que l’on se donne à soi-même, se croyant seul au monde, et celle que l’on impose aux autres – avec une violence d’autant plus forte qu’elle touche des sujets fragilisés par la maladie et en état d’extrême faiblesse psychique.

Quand l’euthanasie deviendra un droit, un droit pour tous, elle aura une légitimité incitative, comme si elle était une «solution» parmi d’autres, avec une même qualité éthique que les autres solutions. Or, il n’en est rien. Le ministre de la santé lui-même, Olivier Véran, ayant bien dit, à juste titre, que la différence entre les soins palliatifs et l’euthanasie n’était pas une différence de degrés mais de nature. De nature ! On changera alors de monde. On basculera alors dans une société qui acceptera des solutions terminales comme «nécessaires» au bon fonctionnement de l’hôpital. Est-ce cela, ce que nous voulons ?

L’euthanasie est une idée séduisante aux effets calamiteux. Cette supposée «liberté», promue comme telle par les partisans de l’euthanasie, viendra affaiblir encore plus l’extrême faiblesse des personnes en fin de vie. Une «solution» facile leur sera proposée. Cette facilité-là est-elle conforme à notre socle de fraternité ? Non. Car nous savons que les Français, loin des sondages en trompe-l’œil, souhaitent avant tout, en pareilles circonstances, être d’abord accompagnés, ensuite aidés pour soulager toutes leurs souffrances, tout en luttant ensemble contre «l’acharnement thérapeutique». […]

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5 commentaires

  1. pilule, avortement, mœurs contre nature , euthanasie ( cas Lambert) etc…
    pas de doute , la République nihiliste est obsédée par la mort, elle aime la mort;
    elle veut la mort de notre civilisation.

  2. l’euthanasie est bien une solution, et même LA solution pour les régimes de retraite, quoi que l’on en dise : pensez à l’équilibre, voire aux excédents qui seraient réalisés si les retraites n’auraient pas lieu d’être versées ; alors, dans un monde de plus en plus pécunier, il n’y a que les rétrogrades qui renaclent … et ceux qui sont directement concernés, comme par hasard .
    Notre civilisation abandonne tout ce qui a fait sa force

  3. Toute évidence pour remettre en question l’euthanasie ou ‘Le suicide Assisté’ Sans se contredire le taux de mortalité est dû pour la plupart aux maladies tel le Sida ou les Pandémies comme cette dernière suivi de Variants Ce qui porte au vaccin contre les ‘épidémies’ ou encore la ‘ Petite Vérole ‘ autrefois sujette aux primitifs où aux aborigènes de sources ‘Indigènes ‘! Quand à l’euthanasie les remèdes font suite aux médecins et quoique une minorité sont sans effets bénéfiques ‘Le choix de vivre ou mourir ‘ revient aux humanistes Car on n’est pas au temps des ‘Sacrifices’ Humains ! La médecine a évolué autant que la science Quand aux Anglais !

  4. Et dire qu’en même temps il faut sauver par tous les moyens les personnes risquant de mourir du Covid avec un age médian de 85 ans.

    Ca parait illogique, mais il y a une certaine cohérence, basée sur l’orgueil de l’homme : une volonté illusoire de s’affranchir de Dieu et des lois de la vie, pour pouvoir choisir sa mort.

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