Partager cet article

Pays : International

Une version positive de la mondialisation

Suite à mon post d'hier sur la guerre économique, il convient de présenter la version adverse :

M "En quarante ans, le poids de l’industrie dans le PIB français a reculé de onze points – de 22% du PIB en 1970 à 11% en 2010 – et le nombre d’emplois dans ce secteur est passé de 5,1 millions en 1970 à 2,9 millions en 2010 – soit 42% de moins. Ces deux faits, relayés par le discours politique et les gros titres de la presse qui fait ses choux gras de chaque fermeture d’usine, ont donné naissance dans l’imaginaire collectif à l’idée selon laquelle la France serait victime d’une « désindustrialisation » causée par la « concurrence déloyale » des pays à bas salaires.

C’est au mieux une analyse hâtive ; au pire une escroquerie pure et simple.

Ajustée de l’inflation, la production industrielle françaises (€900 milliards) était 114% plus élevée en 2010 qu’en 1970 et sur la même période, la valeur ajoutée – c’est-à-dire la richesse économique – générée par ce secteur (€215 milliards en 2010) a doublé. Cette réduction du poids de l’industrie dans notre PIB ne traduit donc pas une réduction de notre production industrielle – elle n’a même jamais été aussi élevée que durant cette première décennie du 21e siècle – mais à une croissance plus rapide du reste de l’économie et en particulier des activités de service. […]

Bien sûr, ces gains de productivités et cette plus forte croissance des activités de services n’ont pas eu lieu qu’en France mais dans le monde entier : raison pour laquelle, à l’échelle planétaire, la part de l’industrie dans le Produit Mondial Brut est passée de près de 27% en 1970 à moins 17% de nos jours – soit un recul de 10 points là où nous en avons perdu 11. Pour mémoire, chez nos voisins Allemands, dont on célèbre volontiers la « politique industrielle », la part de l’industrie passe de 32% du PIB en 1970 à 17% aujourd’hui – une baisse de 15 points. Comment cette désindustrialisation toute relative peut-elle être due à la concurrence d’autres pays si elle a lieu dans le monde entier ? Serions-nous victimes de la concurrence d’une économie extraterrestre à cause de la libéralisation du commerce interplanétaire ? […] L’économie n’est pas un jeu à somme nulle, ce n’est pas une guerre ; elle ne se pense pas en termes de « eux » contre « nous » : l’économie est un système de coopération entre individus où les frontières politiques – n’en déplaise aux politiciens – ne sont tout simplement pas pertinentes."

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services