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France : Politique en France

Une réunion de la droite est aujourd’hui beaucoup plus facile à réaliser que le maintien par Emmanuel Macron de son « en même temps »

Intéressante analyse lue sur Atlantico :

L’opinion est actuellement segmentée en trois blocs de dimension à peu près équivalente:

une gauche revigorée, « plurielle » disent certains, où l’on trouve gauchistes, socialistes et Verts. On ne saurait trop insister sur les affinités, sinon la parenté idéologique de ces courants (en particulier sur la question multiculturelle), d’une part; mais sur les écarts sociaux d’autre part. Ce bloc comprend potentiellement un courant égalitaire et souverainiste, l’aile gauche des Gilets Jaunes, pourrait-on dire. Sur le papier, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup d’atouts pour réunir cette gauche-là; mais il lui faudrait sortir un peu plus des métropoles que ce qu’il fait actuellement et fréquenter un peu plus la France périphérique. Peut-être refera-t-il un score de 20%. Mais pour être sûr de se retrouver au second tour de la présidentielle, il faudrait être au-dessus de 25%.

Le deuxième bloc, c’est le bloc central, actuellement aimanté en partie par Emmanuel Macron. Il est sociologiquement plus homogène que le premier. C’est l’électorat de LREM en 2017. Cependant le président en place est arrivé aux limites du « en même temps ». La partie gauche de son électorat a tendance à se tourner vers les Verts. Et la partie droite est hésitante. La mauvaise gestion de la crise du Coronavirus a discrédité Emmanuel Macron dans une partie de son électorat de droite tandis qu’elle radicalisait en faveur de l’idéologie verte son électorat de gauche.

Le troisième bloc, lui aussi aux alentours de 30%, c’est la droite. Il est devenu possible aujourd’hui de rassembler la droite entrepreneuriale et la droite conservatrice, la droite souverainiste et la droite identitaire. Le drame pour ce bloc, c’est que Marine Le Pen s’obstine à en ignorer la partie socialement la plus aisée et que les ténors LR sont apparemment incapables de s’adresser à l’électorat RN, qui ne demanderait qu’une chose, échapper à cette machine à perdre qu’est devenu le parti de Marine Le Pen.

C’est pourtant à droite qu’il serait le plus facile de faire émerger une réunion des forces. Au lieu de cultiver l’opposition entre un illusoire poujado-mélenchonisme et un orléanisme impuissant (puisqu’Emmanuel Macron occupe l’essentiel du créneau), les droites devraient méditer les succès et les échecs de Nicolas Sarkozy, retrouver le gaullisme authentique (si bien illustré dans le « C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte), retrouver la grande ambition industrielle et intégratrice d’un Napoléon III. Une réunion de la droite est aujourd’hui beaucoup plus facile à réaliser que le maintien par Emmanuel Macron de son « en même temps » ou l’invention d’une compatibilité entre l’écologisme des métropoles et le soulèvement des territoires. Les droites sauront-elles saisir l’occasion?

 

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3 commentaires

  1. “Corneille peint les hommes tels qu’ils devraient être. Racine peint les hommes tels qu’ils sont.” Depuis 300 ans et jusqu’à aujourd’hui, nous vivons la tragédie de Racine, avec les hommes tels qu’ils sont. Nous avons toujours la droite la plus bête du monde.

  2. Je trouve cet article bien optimiste. Quel homme charismatique saura fédérer la droite qui va des catholiques traditionalistes aux catholiques progressistes et aux protestants, des anti-gaullistes aux résistants de la première heure, des libéraux aux colbertistes, des monarchistes aux républicains, des souverainistes aux européistes ? Cette droite, trop souvent divisée dans le passé, saura-t-elle comprendre que ce qui doit l’unir comme un vrai ciment, au delà de ses divergences et de ses sensibilités, est le goût de la France retrouvée, de ses racines chrétiennes, de son histoire millénaire, de sa culture si riche, de sa langue si subtile, tout ce qui a contribué à en faire le phare de l’humanité. Ce qui signifie qu’elle doit recouvrer son identité, sa souveraineté, ses frontières, son industrie et lutter contre l’immigration principalement musulmane.
    La priorité est aujourd’hui la nation et l’ennemi le mondialisme et toutes les composantes de la droite seront utiles pour ce combat de restauration de la souveraineté de notre beau pays.

  3. Du blabla pour faire du remplissage.
    Déclarer LR de droite c’est de la malhonnêteté intellectuelle.

    Le vrai combat est entre ceux qui veulent tout détruire sans aucune limite afin d’anéantir la création et ceux qui, très minoritaires, veulent construire ou préserver ce qui est déjà construit.

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