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L'Eglise : L'Eglise en France

“Une messe ça doit avoir de la gueule”

Jean Raspail est interrogé dans Monde & Vie. Extrait :

"Permettez juste que je vous raconte un souvenir : je me rappelle un curé à La Madeleine, à Paris, il avait fait venir tout un équipage de sonneurs de trompes de chasse, et à la fin de la messe, quand on est sorti, il est venu vers moi et il m’a dit : « Qu’est-ce que vous en pensez M. Raspail, ça a de la gueule non ! » Eh bien! Une messe ça doit avoir de la gueule. Ca m’énerve moi cette histoire de repas du Seigneur. On a oublié qu’il y avait le Saint Sacrifice de la messe. Les messes autrefois commençaient par: « Nous prierons au Saint Sacrifice de la messe pour les vivants et pour les morts de la paroisse de X… » C’était comme ça que commençait le Saint Sacrifice de la messe.

Tant qu’on est dans ce registre, je vous dirais que je n’ai pas supporté non plus le manque de respect que l’on a pour l’objet du sacrifice, je veux dire l’hostie elle même. Quand j’étais enfant de choeur, et qu’il tombait une hostie – cela pouvait arriver – vous vous souvenez peut-être, on arrivait avec des linges sacrés bénits et c’était toute une histoire qui n’était pas ridicule du tout. [Il se lève brusquement et avise une image sur le mur, qu’il m’apporte]. Et ça : tenez, voilà une image de foi, un dessin de Pierre Joubert, le prêtre qui vient apporter le Saint Sacrement à un malade dans les années 1920. Et maintenant, on ne trouve plus ce respect : la communion aux malades, elle est donnée à la sauvette par des laïcs.

Autre confidence: je me suis confessé il y a trois ou quatre ans… Cela m’intéressait comme dans le livre, comme dans La Miséricorde: je ne m’étais pas confessé depuis je ne sais pas… trente ans! Je me confesse, ici à Saint-François de Sales. Je fais le ménage de mon coeur et je me dis c’est Pâques je vais aller communier. J’arrive, le matin de Pâques et, pendant la communion, le curé de la paroisse qui était le Père Gollnisch était resté planté au sommet des marches et il avait délégué sept ou huit civils qui distribuaient la communion dans tous les coins. Je me suis dit ce n’est pas possible, je ne vais pas recommencer dans ces conditions, je ne veux pas. J’ai monté les marches le prêtre attendait. Je lui dis : « Est-ce que vous me donnez la communion ? » Il était sidéré ; il l’a fait. Il ne pouvait pas faire autrement de toute façon! Je suis parti, je ne suis jamais revenu."

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