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Culture

Une certaine idée de De Gaulle

Une certaine idée de De Gaulle

Jean-Baptiste Geffroy, professeur émérite de la Faculté de droit de l’Université de Poitiers, un collaborateur régulier des revues Lecture et Tradition et Lectures Françaises, vient publier un portrait de Charles de Gaulle, Une Tragédie française en 3 tableaux, une centaine de pages éditées en deux livrets. Ces deux livrets (pourquoi deux, un seul ouvrage aurait été plus pratique) dressent un portrait sans concession du fondateur de la Ve République : l’ambitieux, le factieux et le tyran. Le ton est donné :

On sait que Charles de Gaulle s’est toujours fait une certaine idée de la France, et que cette idée de la France épousait étroitement une certaine idée de lui-même. À Chiré, et à Lectures françaises, nous nous sommes toujours fait une certaine idée de De Gaulle. Une idée sans doute iconoclaste par rapport à la vision agenouillée qu’impose le conformisme historique selon lequel le général est entré depuis longtemps dans le domaine de l’intangible, de l’incontestable, dans le domaine du dogme. Une vision qui expose tout contestataire aux anathèmes des gardiens de l’histoire officielle, parfois même aux rigueurs de la loi et de la justice.

Aujourd’hui, plus que jamais, s’impose la dénonciation de l’ère gaullienne. Dans le désert intellectuel qui est aujourd’hui celui du monde politique, notamment celui de la droite, de cette droite niaise, abêtie par soixante ans de Ve République, le gaullisme a été – et reste à bien des égards – une cause d’aveuglement politique et moral. Le gaullisme a été, et reste ce que Gérard Bedel a fort bien qualifié de « maladie sénile de la droite ».

L’auteur évoque la formation et la carrière avant de raconter ses tentatives pour s’opposer au Maréchal Pétain puis la terrible épuration qui lui a permis d’annihiler toute opposition, avant de revenir sur son retour peu glorieux en 1958, qui donneront lieu aux massacres de milliers de Français et de harkis.

Sans de Gaulle, Darlan n’aurait pas été assassiné, ni Giraud écarté, ni les communistes propulsés premier parti de France. Il n’y aurait pas eu d’Epuration ou elle aurait été moins meurtrière, ni de guerre civile. Sans de Gaulle, le lâchage de l’Algérie n’aurait pas été cette meurtrière et honteuse déroute.

Cette lecture d’une histoire dramatique, celle de la France, qui rappelle l’ouvrage publié par Roger Holeindre il y a quelques années, L’homme qui faisait se battre les Français entre eux, épais d’environ 700 pages, retraçant l’histoire du Général depuis la Première guerre mondiale jusqu’à mai 1968 où il a pactisé avec l’URSS.

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