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Pays : International

Un reportage de France 2 montre la réalité de l’opposition “modérée” en Syrie

Unknown-5Alors que les médias occidentaux ne cessent de parler des crimes de Bachar el-Assad et défendent les rebelles dits "modérés", l’émission Un œil sur la planète, diffusée sur France 2 le 18 février et intitulée  "Syrie: le grand aveuglement", explique que les rebelles syriens ne se différencient pas tant que ça de Daech. Samah Soula, grande reportrice à la rédaction de France 2, déclare :

"Cinq ans de guerre c'est une éternité et le bilan est édifiant: 260000 tués, 8 millions de Syriens déplacés à l'intérieur de leur pays, 4 millions de réfugiés à l'étranger. Ce qui veut dire qu’en Syrie, un habitant sur deux a dû quitter sa maison". "Comment une guerre civile dans un petit Etat a-t-elle pu se transformer en conflit mondial impliquant les grandes puissances?" "Sans doute, parce que trop d'erreurs ont été commises dès le début et peut-être aussi parce que trop d'acteurs se sont initiés dans le conflit".

Unknown-6Le gouvernement contrôle 25% du territoire, la rébellion 20%, les Kurdes au nord 15% et le reste (40%) est aux mains de l'Etat islamique. Mais quand on regarde de plus près, on réalise que les deux tiers de la population restée en Syrie se sont regroupés dans le territoire encore contrôlé par le gouvernement syrien. Certains groupes rebelles partagent "la même idéologie que le groupe Etat islamique".

Un des journalistes a pu approcher de près ladite opposition modérée à Alep. Leur intention de se débarrasser de Bachar El Assad est claire : Bachar El Assad les empêche de créer un califat. Plus rusés que Daech, ils déclinent toute appartenance à l'Etat islamique mais ne cachent pas pour autant les drapeaux de Daech, qu’ils arborent partout. Les journalistes s'infiltrent dans une batterie d’artillerie artisanale où un combattant de l'opposition modéré confectionne une ceinture d’explosifs dans son propre atelier, puis il explique : il est prêt à tuer tous les mécréants, puis se fait exploser dans un bâtiment où se trouvaient les snipers qui empêchaient les djihadistes d'avancer. 

Dans un autre reportage, une ancienne journaliste du Monde qui a vécu 8 ans en Syrie dénonce une "logique financière" dénuée d'idéaux. En combattant

"on reçoit un salaire et dans un pays pauvre après cinq ans de guerre ça a du sens". "L'Arabie Saoudite a dépensé plusieurs milliards de dollars à financer la rébellion, les États-Unis, la Turquie, et nous, la France". ​

Pour recevoir un salaire, il faut une action d'éclat qu'on fait passer sur Internet. La première enveloppe arrive ensuite. Ces coups d’éclat sont rémunérés 300 à 1200 euros ou dollars côté rebelle. Et les gens passent d'une fraction à l'autre en fonction du salaire. Et c'est la raison pour laquelle on quitte l'armée syrienne: le salaire y est entre 70 et 100 euros. 

Voici ce reportage :

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