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L'Eglise : L'Eglise en France

Un prêtre raconte comment il est devenu pratiquant grâce à la messe traditionnelle

Un prêtre raconte comment il est devenu pratiquant grâce à la messe traditionnelle

Ordonné en 2000 pour la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, l’abbé Laurent Demets a été chargé de différents apostolats de la FSSP en France, aux Etats-Unis et au Canada. Il est désormais en mission à Saïgon au Vietnam. Suite à la publication du Motu proprio restreignant l’usage du missel de 1962, il a livré ce témoignage et nous a autorisé à la reproduire :

J’ai grandi dans une famille catholique non pratiquante dans les années 70. Mes parents ne pratiquaient pas mais comme beaucoup de ma génération j’ai reçu le baptême et ai fait ma première communion. Habitant en Alsace j’ai pu recevoir des cours de catéchisme à l’école publique. Enfant j’aimais lire la Bible pour enfant que l’on m’avait offerte. J’aimais aller dans les églises – j’accompagnais ma grand-mère à la messe parfois (Novus Ordo).

Adolescent mon intérêt pour la spiritualité était toujours présent mais je n’étais pas rassasié à la messe, sans savoir pourquoi. A 18 ans je dévore la vie de Charles de Foucauld et je découvre sa soif d’absolu de Dieu. Mais lorsque j’assistais à la messe, rien. Je constatais un fossé entre je que je lisais dans les livres de spiritualité et la liturgie que proposaient les paroisses où j’allais de temps à autres.

Cette même année – l’année de mon baccalauréat – j’entends parler de l’excommunication de Monseigneur Lefebvre… Un nom que j’entendais pour la première fois. La messe en Latin ? Oui je savais que cela existait… Autrefois.

Puis ce fut l’Université. J’entends parler d’ un monastère dans le sud de la France. Un monastère nouveau mais tout à l’ancienne. Je profite d’ un congé (je me rendais à Aubagne pour fêter Camerone à la Légion Étrangère) pour aller visiter ce monastère : Sainte Madeleine du Barroux. Et là, ce fut une révélation. Premier contact avec la liturgie traditionnelle… Une douche spirituelle ! Là, je fais le lien avec mes lectures et mon âme est pleinement rassasiée.

Depuis ce jour je suis devenu pratiquant.

Mais je découvrais une triste réalité. Cette messe qui fut le réveil de ma foi était loin d’être acceptée de tous.

Je découvrais avec étonnement que des prêtres nous fermaient la porte au nez – au propre comme au figuré – si l’on se disait “tradi”… Alors que leur discours est toujours au sujet d’accueil, de tolérance….

Je cherche à comprendre…. Mon aumônier scout de l’époque (scout de France, oui 😁) était très progressiste mais suffisamment courtois pour discuter me dit qu’ il y a eu le Concile et que la messe en Latin, c’était dorénavant terminé. Le Concile ! C’était justement l’argument qui revenait sans cesse. Bon ! Je cherche à en savoir plus et je lui demande s’il pouvait me fournir les documents pour que je puisse les lire. Nous étions en 1989 avant internet.

Plusieurs jours tard il me dit qu’ il n’ a pas pu les trouver. C’est fâcheux, pensais-je…. On parle toujours du Concile mais impossible d’en lire les textes. Il me faudra attendre quelques années pour pouvoir lire les textes et découvrir que le Concile n’avait jamais aboli le Latin et le grégorien mais au contraire en demandait l’usage.

Et puis je fis l’acquisition d’ un missel : Dom Lefebvre avec les commentaires sur la liturgie. J’y découvrais un trésor spirituel immense et en même temps je ressentais frustration et colère : pourquoi cache t’on et même interdit-on ce trésor ?

Je découvrais au fur et à mesure une Église en crise, une Église divisée. Bien souvent j’ ai assisté à la messe dans des chapelles de fortune aménagées pour l’occasion. Quand je ne pouvais assister à la messe traditionnelle, j’allais malgré tout à l’église du coin. Mais j’y ressentais toujours le vide spirituel tant le côté humain a supplanté le divin et le surnaturel. Je préférais la petite chapelle aménagée, plus intime, plus convivial et où l’on pouvait prier en paix.

Mon expérience n’est pas unique, loin de là. Beaucoup de jeunes – et de moins jeunes – découvrent la liturgie traditionnelle et se sentent immédiatement attirés vers Dieu. Ils ne cherchent pas à s’isoler de la grande majorité du troupeau. Ils ne sont pas là pour s’opposer au Concile – que d’ailleurs bien peu connaissent en profondeur. Ils veulent juste vivre pleinement leur foi.

Puissent de nombreuses générations avoir cette grâce extraordinaire de découvrir le trésor et le patrimoine non seulement de l’Eglise mais aussi de notre civilisation qu’est la liturgie traditionnelle !

Ut in omnibus gloricetur Deus !

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