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Pays : Liban

Un gouvernement sous tutelle syrienne au Liban

M Le Liban s'est doté lundi d'un nouveau gouvernement dominé par le Hezbollah et ses alliés. Le camp de l'ex-Premier ministre Saad Hariri a boycotté ce nouveau cabinet. Après 5 mois sans gouvernement, le Premier ministre Nagib Mikati (photo) a invité l'opposition à considérer ce nouveau gouvernement comme celui de tous les Libanais. Pourtant, la majorité des portefeuilles (19 sur 30) reviennent aux alliés du Hezbollah, notamment le chrétien pro-syrien Michel Aoun, le chef du mouvement Amal et président du parlement, Nabih Berri. Le Parti de dieu occupe 2 postes dans ce nouveau cabinet.

La question du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) avait causé la chute du dernier gouvernement le 12 janvier dernier. Le Parti chiite s'attend à être accusé par le TSL. Nagib Mikati a refusé de donner un engagement concernant le TSL. Le président Bachar el-Assad, affaibli par la contestation syrienne, a été le premier président à féliciter le président de la République. Un possible déploiement des missiles du Hezbollah aux bordures du Akkar, au Nord du Liban, suite à l'arrivée de réfugiés syriens, inquiète de nombreux Libanais, s'interrogeant sur les conséquences de la révolution syrienne dans le pays du Cèdre. Le Liban est devenu "otage" de son voisin syrien et de son allié libanais, le Hezbollah, a dénoncé mardi Farès Souaid, secrétaire général du la coalition du "14-Mars", menée par l'ex-Premier ministre Saad Hariri, désormais dans l'opposition.

Samir Geagea, chef des Forces Libanaises, s’est dit hier désolé des «liens absolus» du gouvernement Mikati avec le régime syrien,

"le pire choix stratégique aujourd’hui pour un Liban catapulté dans le camp des pestiférés et des vaincus, en marge du collectif arabe et de la communauté internationale".

Un gouvernement qui «ne respecte pas le pacte» et qui «souffre d’un déséquilibre politique» patent.

"C’est un cabinet de tutelle même pas maquillée, auquel il ne manque que le général Jamil Sayyed ; un gouvernement de l’âge de pierre : il valait vraiment mieux, plutôt que ça, rester sans gouvernement. À l’heure où les régimes arabes sont dynamités par les intifadas, ce gouvernement naît relié par un cordon ombilical à l’un de ces régimes […] Nous formons un gouvernement qui s’en va en pèlerinage alors que les autres en reviennent […] nous accouchons aujourd’hui d’un gouvernement duquel est absente l’écrasante majorité des représentants de la communauté sunnite".

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