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France : Société

Un gendarme a parfois l’impression de travailler pour rien

L’adjudant de gendarmerie David Ramos, de l’association nationale professionnelle mililaire (APNM) GendXXI, a été interrogé sous serment devant la commission d’enquête sur l’état des forces de sécurité intérieure, au Sénat. Il a notamment déclaré que aujourd’hui, un gendarme a « parfois l’impression de travailler pour rien ». Frédéric Le Louette, le président de GendXXI, ajoute :

« La gendarmerie souhaite, dans tous les cas, qu’il y ait une réponse pénale ferme et effectivement appliquée. L’individualisation de la peine provient de l’autorité judiciaire qui a une connaissance des faits au pénal et de la situation sociale de l’intéressé. Nous souhaitons simplement que la peine soit effectivement et rapidement appliquée ».

L’adjudant David Ramos estime toutefois que les magistrats ne sont pas forcément responsables de ce sentiment d’impunité :

« Lorsque vous sollicitez début mars une convocation par officier de police judiciaire et que la date d’audience est en novembre, vous prenez vite conscience des contraintes qui pèsent sur le calendrier d’audiencement, vous comprenez le recours aux alternatives aux poursuites, vous comprenez que pour incarcérer un mis en cause, il va falloir libérer de la place dans les centres pénitentiaire. »

Le gendarme « voit un système à bout de souffle, qui est à saturation et qui, lui aussi, a urgemment besoin de moyens… »

De « nombreux gendarmes souffrent de la multiplication effrénée des ‘axes prioritaires’, des ’causes nationales’, des ‘plans d’action’, des ‘réformes pénales’. » « Tout est urgent, tout est prioritaire » : ils « ne perçoivent pas l’adéquation pourtant nécessaires à leur secteur, à leur moyens de ces décisions centrales » et « ne ressentent que les heures qui s’accumulent de service coordonné en service coordonné, d’indicateur chiffré en objectif implicite, avec des procédures toujours plus lourdes ou plus complexes, sans vraie formation continue. »

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14 commentaires

  1. Ce que dit ce gendarme est assez consternant, mais la langue utilisée est aussi préoccupante. Il est évident que chaque métier possède son langage et il est certain que l’influence de la langue juridique joue ici étant données les relations entre les deux milieux, mais ici comme dans bien d’autres situations on ressent semble-t-il, cet abâtardissement de la langue qui n’avait pas lieu entre les différentes professions ou positions dans la société il y a trente ou quarante ans. le rôle des idéologies de l’éducation nationale et de ces haut fonctionnaires, rend confuse la société en instillant partout l’idée sotte que la médiocrité serait toute la vertu.
    tout ce que dit cet homme peut être dit avec beaucoup moins mots et dans une langue plus claire. Il faut ménager les uns et les autres lorsqu’on parle à des gens non-spécialisés et possiblement imbus de leur propre position, langage ou de leur petite personne, c’est malheureusement trop souvent le cas lorsqu’on croit être toujours dans un panier de crabes (autre idée qui vient avec la médiocrité obligatoire) . il faut faire charabia, il faut être abscons, pour montrer patte blanche.
    au contraire pourtant, il faut sortir du rang,il faut se réapproprier la langue, mesurer qu’un code de communication argotique n’est pas une langue et que plus cette dernière est précise, raffinée, comme la langue française l’est en réalité, plus le pouvoir d’agir, la compréhension des êtres et des gens sont puissants et profonds.
    les lourdeurs administratives seraient plus faciles à comprendre et à réduire. On comprendrait qu’il existe une volonté manifeste d’imposer un pourrissement de situation, pour pouvoir imposer certaines règles. diviser pour régner. on verrait que la guerre n’est pas l’essence de la vie, mais une situation imposée par des gens sans grands scrupules et profitant de la surface et des façades d’une langue qui n’est plus libre de dire la vérité, le juste, le bien et la beauté.

  2. Nos malheureux gendarmes sont taillables et corvéables à merci… Et les gouvernements, de gauche surtout, les traitent comme des sous-fifres ! C’est révoltant…
    Si un jour, quand tout sera sur le point de s’écrouler, ce sont des gendarmes qui seront le dernier rempart face à l’émeute, j’espère que l’officier qui les commandera saura se souvenir de la journée du 10 août 1792 : n’écoutant que sa conscience chrétienne, le malheureux Louis XVI donna l’ordre écrit à ses fidèles Gardes Suisses de déposer les armes…
    Ils furent massacrés par les révolutionnaires. Et 5 mois plus tard, notre infortuné souverain gravissait les marches qui l’ont mené au Ciel…
    Souvenons nous !

  3. Il travaille pour recevoir un salaire à la fin du mois, c’est déjà ça, quand tant de français n’ont rien ou pas grand chose (chômeurs, RSA, SDF…)

  4. Je crois savoir qu’il y a longtemps qu’il en est ainsi. Le problème, c’est justement qu’il s’aggrave chaque jour un peu plus et que notre zélite ripouxblicaine est incapable d’y mettre un terme. Qui plus est, les Gendarmes sont des militaires, comme tous leurs camarades des autres armes, et il n’ont le droit que d’une chose, c’est de la fermer. Regardez ce qui est arrivé au général Soubelet et plus encore au général de Villiers.

  5. Ce n’est pas 65 000 personnes emprisonnées dans les prisons françaises qu’il devrait avoir ,mais …………..482 950 taulards !!!!!!!!
    Je m’explique :
    Par tranche de 100 000 habitants ,la population carcérale est de :
    France (ou du moins ce qu’il en reste ) 102
    Israel ……………………… 319
    USA ………………………………743
    donc si l’on avait le même taux d’incarcération que les EU ,grand pays démocratique comme’ chacun sait ,ce sont donc 482 950 personnes qui devraient être incarcérées.
    je pense qu’entre un ratio de 743 et 102 -autrement dit la France encourage le vice – il devrait moyen d’arriver à un juste milieu.
    Conclusion : l’état Français ne met pas en prison ,mais laisse les crapules se balader .
    Avoir présent à l’esprit que ” l’insécurité est un moyen de contrôle social ”
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_population_carc%C3%A9rale
    http://www.fdesouche.com/50553-insecurite-et-nomenklatura-eric-w

  6. Pour l’enseignant, idem, pour le médecin, idem : déliquescence du corps social, disparition des services régaliens. Bienvenue en Macronie !

  7. Pas grave : dans dix ans la sécurité des personnes sera confiée à des sociétés privées. Financées par les Quatari, animées par des Erythréens. Le marché le veut, Soros l’attend.

  8. Ceux-là, s’ils m’avaient moins tabassé en 2013, je serais plus enclin à les plaindre.

  9. On comprend mieux pourquoi Sarkozy a unifié sous le même commandement police et gendarmerie pour contrôler par l’incompétence et la corruption politique cette partie de l’armée m.

  10. @ Alpin le premier acte de la république fut d’ouvrir Les portes de la Bastille, tout un symbole. Et que l’ on ne vienne pas me faire croire que le peuple non organisé et manipulé faisait cela sans ordre

  11. “Ceux-là, s’ils m’avaient moins tabassé en 2013, je serais plus enclin à les plaindre.” ?
    ——————–
    NE CONFONDEZ PAS tout : Ce ne sont pas des “gendarmes” qui vous ont “tabassé” (est-ce vrai ?) en 2013.
    Ce sont des membres de la Police d’Etat, section gazeurs !
    Elle sera d’ailleurs un jour privatisée et mondialisée, un peu comme les gardiens de sécurité (vigiles) aujourd’hui.
    Et là, vous regretterez de ne plus pouvoir faire appel aux GENDARMES !

  12. @Meltoisan
    Désolé mais ce sont bien les gendarmes qui tabassaient dans les “manifs pour tous” ou même à “jour de colère”.
    Quant à ne plus pouvoir faire appel aux gendarmes, ici c’est déjà fait !
    Si vous voulez savoir ce que c’est que la pègre je vous invite à venir visiter nos gendarmeries locales…

  13. Entre novembre 2012 et 2015, pourtant leur travail était bien précis non ? Ils ont bien obéi sur cette fonction inique. Aurait-on déjà oublié ?

  14. la justice est lente, l’audience en “comparution immédiate” qui devait juger les deux cambrioleurs de chez moi a été reportée deux fois! puis a duré trois heures… un des juges s’ennuyait si fort qu’il ne pouvait s’empêcher de bailler, à la limite de l’endormissement!

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