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Toute limitation de la croissance se fait au détriment des pauvres!

C’est Claude Allègre qui le dit! Dans sa tribune à l’Express.

Allgre
Dans les années 1970, les mondes politique et économique furent interpellés par un slogan: «Halte à la croissance!» […] On voit réapparaître la même philosophie sous des formes à peine modifiées.

Ces idées ne sont ni plus ni moins que celles de Malthus, suivant
lesquelles la population augmente selon une progression géométrique,
alors que les ressources naturelles ne croissent qu’en progression
arithmétique. Il proposait de modérer la fécondité des pauvres afin
qu’ils puissent nourrir leurs enfants!

Toute limitation de la croissance se fait au détriment des pauvres!
C’est une vision de riches! L’homme doit certes trouver un équilibre
avec sa planète, mais en faisant entrer l’écologie comme l’un des
moteurs de l’économie.

Comme le fait remarquer l’institut Hayek:

Question : mais que fait Claude Allègre au Parti socialiste ?

Pierre Nicolas

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7 commentaires

  1. Euh, quel est le rapport entre la gauche et le “moins de croissance” ? et entre la droite et le “plus de croissance”?
    Les décroissants devraient être tous à droite, s’ils étaient un peu conséquents.
    Alors, la croissance du Tiers-Monde, je suis désolé de le dire, mais ça m’importe pas le moins du monde aujourd’hui… On a bien d’autres problèmes chez nous, en particulier la sécularisation née de la société de consommation et de croissance.
    Et de toute façon ne perdons jamais de vue que le but ultime n’a jamais été – dans aucune civilisation – la croissance ou l’abondance de biens, mais le bonheur(en particulier dans les sociétés sécularisées)et la sainteté / béatitude dans les sociétés plus spirituelles (les deux étant finalement la même chose…). De ce fait, je souhaite plutôt le bonheur que la non-pauvreté aux habitants des pays du Tiers-Monde.
    La vision “riche”, c’est donc plutôt de dire que les gens ne veulent pas être ce que l’on nomme “pauvres” ou qu’ils veulent la croissance. Je doute que certains Africains ou Asiatiques soient d’accord avec cette vision, de même que bon nombre de “vrais” chrétiens… (ou même nos ancêtres quand ils étaient “sous-développés” au sens où on l’entend aujourd’hui!)

  2. merci cher blogger pour cette bonne information
    ce monsieur ne souhaitait-il pas “dégraisser le mammouth” en son temps?
    qu’en est-il aujourd’hui?
    picriol

  3. ” Alors, la croissance du Tiers-Monde, je suis désolé de le dire, mais ça m’importe pas le moins du monde aujourd’hui… On a bien d’autres problèmes chez nous, en particulier la sécularisation née de la société de consommation et de croissance. ”
    Alors ca… je dois dire que je suis consterné j’ai du relire la phrase plusieurs fois et j’espère encore ne l’avoir pas compris mais je ne pense pas que ce soit le cas…
    Comment peut on opposer n’importe quel thème qui touche au tiers monde et en particulier sa croissance à la sécularisation ??? :-0

  4. La calculette malthusienne repose entre autre sur l’hypothèse d’une croissance arythmétique des ‘ressources naturelles’, c’est à dire, par additions. C’est beaucoup trop simpliste à mes yeux.
    Je suis un entousiaste des développements ‘fractals’, ceux qui s’intéressent aux frontières, dont les longeurs peuvent être infinies dans un espace fini.
    (Renseignez vous: géométrie fractale, théorie (physique) dite ‘du chaos’, apport majeur de la fin du 20ième siècle.)
    Je n’ai pas la Grande Solution et ne suis point Grandgourou mauve et moiré. Mais je suis un anti-malthusien PRIMAIRE. Je hais cette idée, je hais ce fantôme.
    Je suis catholique, c’est tout dire.
    Je ne sais que penser face à l’idée d’une éventuelle politique chinoise d’incitation à la famille nombreuse, à 4, 6 ou 7 enfants par exemple… Je n’arrive pas à m’empêcher de penser que ce pourrait être de bien beaux bonheurs…
    Mais il faut une société derrière tout cela, pour vivre décemment dans ces conditions. Il y a de la place encore sur terre, en particulier les frontières ‘habitable/hostile’ qui peuvent-être allongées à volontée ou presque.
    (par ‘circonvolutions’, ‘grignotages réciproques’, bref par ‘fractalisations’; certainement pas en tirant des droites ni en faisant des ronds. Et l’idée de frontière est nécessaire aux survies : il faut conserver les différences, les contacts et les sanctuaires… c’est une question de géométrie, renseignez-vous!)
    Seule la surface total est limitée, ou ‘les ressources en progressions arythmétiques’, mais à l’intérieur de cette surface limité de ces resources limitées nous savons que nous pouvons ‘friser’, enrichir, à loisir…
    Je propose la guillotine pour Malthus, ou l’huile bouillante, enfin du terminal souffrant quoi, pour son fantôme bien sûr, quoi.. pour son idée… le truc haïssable vraiment, quoi. A la réflexion la guillotine finalement ça conviendrait perfect.

  5. La croissance pourquoi pas ? Il est bien évident qu’il est criminel de vouloir revenir à la traction hippomobile, aux chandelles, aux saignées etc.
    La croissance est fondée sur la sûreté des transactions et le progrès technique.
    Monsieur Allègre est un penseur paradoxal qui ose dire des vérités fulgurantes sur le réchauffement de la planète et sur la pauvreté. Sauf erreur, il est aussi un anticlérical, un anti-croyance naïf, voire superstitieux (il a refusé d’assister à un enterrement à l’église, il est resté dehors en attendant la fin de la cérémonie…) Ses opinions sur les mathématiques sont très tranchées aussi et, comme souvent avec lui paradoxales.
    Ce qui cause une véritable angoisse, c’est la misère morale et économique d’une partie croissante de la population. Et ici je suis d’accord avec Monsieur Allègre.
    Pour moi la misère est bien le fruit de la politique communisante de répression de tous azimuts des employeurs (testings), de haine des industriels et plus profondément de la corruption et donc de l’avortement car comme Madame Smits le met en épigraphe de son blog :
    “On ne peut penser qu’une société puisse combattre efficacement le crime quand elle le légalise elle-même dans le cadre de la vie naissante.”
    (Benoît XVI, 16 septembre 2006)
    L’avortement, la PMI, l’homosexualité sources de corruption : parce que la lutte contre la corruption commence dans les esprits ; Et que la corruption apporte avec elle la misère.

  6. “Comment peut on opposer n’importe quel thème qui touche au tiers monde et en particulier sa croissance à la sécularisation ??? :-0 ”
    Ce n’est pas d’une opposition qu’il s’agit, ici : vous n’avez en effet pas compris la phrase, même après plusieurs lectures. C’est d’une mise en parallèle qu’il s’agit : si l’on n’a riend ‘autre à offrir au “Tiers-Monde” que la richesse matérielle, l’argent et la croissance, alors, oui, il vaut mieux s’abstenir. Parce que c’est la destruction définitive de ces sociétés que l’on prépare.

  7. Merci, Absurde paladin, d’avoir répondu ce que j’aurais répondu si j’étais revenu plus tôt. Ma manière de le dire n’était peut-être pas très claire, mais il s’agit en effet d’une mise en parallèle et non d’un je-m’en-foutisme égoïste.
    Pour caricaturer, je voulais dire que si la croissance pouvait aider (dans le sens le plus vrai du terme) le Tiers-Monde, alors oui nous pouvons, pour les aider, faire le choix – que je ne ferais pas cependant, je n’ai pas cet esprit de sacrifice – de la consommation, de la sécularisation et de tout ce qui découle d’une société d’abondance et de paix comme la nôtre. Mais je pense que les mêmes causes auraient les mêmes effets dans le Tiers-Monde et qu’une croissance/richesse/ abondance apporterait son lot de problèmes habituel : famille et morale détruites en conséquence de l’individualisme le plus complet, nihilisme et destruction blasée de tout ce qui est cultuel et culturel sous prétexte que tout a déjà été inventé (il suffit de regarder Arte le soir ou d’aller dans un musée d’art moderne), désespoir et taux de suicide élevé… : cette société est peut être riche, mais elle est très malheureuse, car elle s’est éloignée de ce qui fait une société, de ce qui fait l’homme, et elle s’est également éloignée de Dieu.
    Je voulais donc dire simplement qu’il faut élever le débat au niveau du bonheur et de la béatitude, plutôt que se placer sur le plan – stupide, pardonnez-moi – de la richesse et de la pauvreté.
    Pour être clair : je préfère une société plus pauvre et plus heureuse (et tournée vers la contemplation) qu’une société riche et malheureuse (et sans Dieu). Comme le disait Aristote et toute la philosophie grecque, l’ultima ratio de la vie humaine est le bonheur (et Platon disait la contemplation). Il faut donc toujours agir en fonction de ces objectifs et non pas d’objectifs de mi-parcours, qui peuvent être totalement biaisés (comme l’est la richesse selon moi)
    Il faut juste sortir un tout petit peu son nez de la vision postmoderne de l’homme et ne pas s’imaginer (même si nous le faisons tous quelque part) que l’humanité entière était malheureuse avant l’industrialisation, les Trente Glorieuses ou l’ère du numérique, et pour cela un chouilla d’histoire ou de géographie suffit, comme j’y faisais allusion en parlant des premiers chrétiens, de nos ancêtres du XIXème siècle ou des peuples d’aujourd’hui qui vivent très bien leur condition de “sous-développé”.
    PS : en conséquence, je ne trouve pas du tout criminel de retourner aux chevaux, aux chandelles (pourquoi les saignées? n’y avait-il donc aucune médecine avant Pasteur? c’est un peu réducteur…) si on y trouve notre bonheur. Et en plus on évite ainsi de détruire la Création comme on le fait aujourd’hui. Franchement, qui dit mieux?
    PPS: oui, je sais dans ce cas il n’y aurait plus le SB, et on ne pourrait pas avoir cette discussion…

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