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France : Politique en France

Tenir un discours de liberté sur le plan économique et un discours volontariste sur les questions de société

Robert Ménard a été interrogé dans l'Incorrect. Extrait :

Couv212"[…] Si je devais définir la droite dont je rêve, je la quali erais de libérale identitaire. Nous avons besoin de tenir un discours de liberté sur le plan économique et un discours volontariste sur les questions de société, comme il est convenu de dire.

Le combat contre Emmanuel Macron doit donc porter principalement sur les questions de civilisation et non sur ses réformes économiques et sociales ?

J’ai écouté Emmanuel Macron lors de son entretien sur TF1. Je vous le dis franchement: une partie de son discours ne me fait pas sursauter. Sur la SNCF, il a en grande partie raison. Sur la nécessaire modernisation économique, il a en grande partie raison. Sur la nécessité de donner plus de liberté aux entreprises, il a encore une fois en grande partie raison. Et puis, disons-le, il connaît ses dossiers.

En revanche, dès qu’il aborde la question fondamentale de l’identité dans toutes ses composantes – je le répète, l’immigration, l’islam ou la famille – il me paraît déconnecté du monde. Le problème pour nous – ce que j’appellerai, par commodité, la droite de la droite – c’est exactement l’inverse : nous sommes en phase avec la réalité du monde sur toutes les questions identitaires mais pour beaucoup déconnectés du réel pour tout ce qui est économique et social. Sur ces questions-là, j’entends nombre de mes amis tenir des propos dignes de la gauche la plus archaïque! Il est impératif de concilier un discours économique et social qui ait les pieds sur terre et un discours sur les questions identitaires qui soit une vraie défense de ce que nous sommes, sans pour autant répéter comme des mantras un certain nombre de grandes affirmations qui ne sont, en fait, que des propos d’estrade. […]

Plus d’autonomie pour les communes. Je suis pour les communes, pas pour les agglo ; pour les départements et pas pour les régions. Je défends tout ce qui est proche des gens. Ce n’est pas un hasard si le maire est l’élu le plus populaire pour nos concitoyens. S’ils le respectent, c’est parce qu’il est à leur côté. Parce qu’il peut parler – et régler parfois – des questions liées aux écoles de leurs enfants mais aussi de leurs problèmes de tro oir et de stationnement. Et, parallèlement, comme je le fais, leur expliquer pourquoi il faut mettre une crèche dans l’hôtel de ville à Noël…

Au fond, mon principal désaccord avec M. Macron – en dehors des questions identitaires auxquelles je faisais précédemment référence – c’est qu’il défend les métropoles et Paris au détriment de l’autre France, celle de nos villages et de nos villes moyennes, qu’il ignore, pour ne pas dire qu’il semble mépriser.

Vous voilà bien dur à son égard…

Il pense parisien, il vit parisien, il parle parisien. D’autres, à un niveau différent, pensent métropole régionale, vivent métropole régionale, parlent métropole régionale. Or, faut-il le rappeler, plus de la moitié des Français vit dans des villes de moins de 10 000 habitants !

Un jour, un hebdomadaire avait fait un portrait de moi qui était titré: « Un accent de plouc ». Quel mépris ! Quelle condescendance! Emmanuel Macron respire cette suffisance. Comme la plupart des partis, d’ailleurs. Tous parisiens, tous centralisateurs! Parfois, j’ai le sentiment que certains hauts fonctionnaires en visite à Béziers se comportent comme s’ils étaient en train d’arpenter un pays en voie de développement… […]"

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6 commentaires

  1. Si l’on veut obtenir la victoire aux prochaines européennes de 2019 ,il faut se réunir.
    “Toute maison divisée est appelée à disparaître”
    Tandis que:
    “L’union fait la force ”
    Si le terme spécifique ” union des droites ” indispose certains , appelons alors cela
    COALITION.
    D’autre part si l’on veut remporter la victoire
    nécessité oblige à “créer le sursaut national”
    Or, on ne créera pas le sursaut national en employant” des mots et un vocabulaire aseptisés”
    les mêmes que l’on emploie depuis 30 ou 40 ans.
    La teneur et l’utilisation d’un vocabulaire adaptés à la situation de perdition de la France exige DE PARLER VRAI.
    “Mal nommer les choses ,c’est ajouter aux malheurs du monde ”
    Albert Camus.
    C’est un langage” de guerre et de mobilisation” que nous allons devoir employer prochainement.
    Ce qui ne veut absolument pas dire agressif ou menaçant .
    D’autre part:
    “L’ignorance des masses étant la première force des dirigeants ”
    il convient d’informer massivement les Françaises et les Français de ce qui les menace.
    Nous évoquons là les derniers de nos compatriotes qui par ignorance ou par refus de voir la dramatique réalité de la situation se réfugient soit dans l’abstention soit dans le vote blanc.

  2. Le problème est que manu Jupiter et ses thuriféraires sont des gens dont le niveau de vie et le style de vie est directement lié aux désordres imposés à la société française (et des autres nations occidentales), et que renoncer à ses désordres, c’est vraisemblablement renoncer à ce niveau et à ce style…
    Trop égoïstes, trop méprisants pour les classes populaires et pour ceux pour qui les mots “Histoire”, “Foi chrétienne” et “France” ont encore du sens, nos macronistes élégants plus ou moins distingués sont à l’image du jeune homme riche de la parabole :
    “Donne tout ce que tu as aux pauvres, et suis-moi. Et le jeune homme s’en alla fort triste car il avait de grands biens”…

  3. C’est leur faire beaucoup d’honneur que de croire qu’ils s’intéressent à Paris…
    Leur seul pole d’intérêt ce sont les deniers (30 ?) qu’ils peuvent retirer de leurS trahisonS successives.

  4. Accent de plouc ? Aux Enfants de France, c’était sous Charles X il me semble, on apprenait à dire moé et toé, et non pas moa et toa comme dans le faubourg.

  5. pourquoi un accent étranger (à la France) ou parisien (tourangeau pour être académique) serait-il mieux qu’un autre régional?
    éternelle question parisienne…
    à part cela, RB a parfaitement situé le problème

  6. Le discours de Robert Ménard est loin, très loin, du discours National, Populaire et Social de Jean-Marie Le Pen. Son libéralisme et son européisme sont à vomir. Mais ne vous y trompez pas : Robert Ménard a été et reste un trotskyste. Sauf qu’il est passé de l’ultra gauche à l’ultra droite. Logique, le raisonnement révolutionnaire ne connaît pas de vérité objective. L’ultra libéralisme est à la mode, il est devenu ultra libéral. Mais au fond, c’est toujours la même chose : l’ultra gauche, comme l’ultra droite, ne servent in fine que de pare-feu à l’oligarchie, en neutralisant toute opposition populaire véritable. Il faut s’en persuader : Ménard n’est pas un dissident, mais un agent…

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