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Bioéthique

Témoignons sans peur de la vérité sur la famille et la transmission de la vie selon le plan de Dieu

Témoignons sans peur de la vérité sur la famille et la transmission de la vie selon le plan de Dieu

Communiqué de la Famille Missionnaire de Notre-Dame avant la manifestation du 6 octobre 2019 à Paris :

La Famille Missionnaire soutient la manifestation du 6 octobre, comme elle a soutenu les manifs pour tous.

Le fondement : la loi naturelle

Le fondement de son soutien est le respect de la Loi naturelle et l’enseignement de l’Eglise.

Notre Président, Monsieur Emmanuel Macron, a encouragé les chrétiens à ne pas avoir peur de faire entendre leur voix pour éclairer les grands débats sociétaux. Nous désirons apporter notre contribution pour mieux comprendre les enjeux de la PMA et de la GPA.

L’instruction Donum Vitae

Le Cardinal Joseph Ratzinger, le  22 février 1987, a accompli un acte prophétique en promulguant – avec l’approbation de Jean-Paul II – l’instruction « Donum Vitae » pour enseigner que le don de la vie humaine ne peut provenir que de l’acte d’amour des époux.

Cet enseignement était fondé sur la loi naturelle concernant le lien indissociable entre : « union et procréation ».

« L’origine d’une personne est en réalité le résultat d’une donation. L’enfant à naître devra être le fruit de l’amour de ses parents. Il ne peut être ni voulu ni conçu comme le produit d’une intervention de techniques médicales et biologiques ; cela reviendrait à le réduire à devenir l’objet d’une technologie scientifique. Nul ne peut soumettre la venue au monde d’un enfant à des conditions d’efficacité technique mesurées selon des paramètres de contrôle et de domination » (DV II, B, 4).

L’enfant est toujours un DON

Saint Jean-Paul II disait :

« Dans la procréation d’une vie nouvelle, les parents se rendent compte que l’enfant, s’il est le fruit de leur don réciproque d’amour, devient, à son tour, un don pour tous les deux : un don qui jaillit du don ! » (EV 92).

L’enfant n’est don pour les époux, qui se sont donnés l’un à l’autre dans l’amour, que si les époux, au préalable, considèrent que leur propre vie est un don de Dieu Créateur et que, par leur mariage, ils sont devenus les collaborateurs de ce Dieu. Si Dieu est refusé, l’enfant risque de ne plus être considéré comme un don mais comme un dû.
La technique profane le caractère sacré de la vie

Le 12 mai 2008, Benoît XVI disait à son tour avec fermeté :

« En tant que croyants nous ne pourrons jamais permettre que la domination de la technique puisse invalider la qualité de l’amour et le caractère sacré de la vie ».

Le Pape François, le 15 novembre 2014, disait avec énergie et émotion : « on vit un temps d’expérimentation de la vie humaine, mais on l’expérimente mal ». « Fabriquer des enfants au lieu de les accueillir comme un don… on joue avec la vie, a-t-il insisté, c’est un péché contre Dieu créateur ».

Le combat contre la vie et la famille

Cet enseignement prophétique de l’Eglise a été contredit dans le livre De la vie avant toute chose :

« Avec la pilule on dispose d’une vie sexuelle normale sans procréation; avec l’insémination artificielle, la procréation va se dérouler sans activité sexuelle… Il y aura d’un côté le couple affectif et sexuel – la femme non procréatrice et l’homme non géniteur – et de l’autre, la société médiatisée par le médecin, qui rapproche la demande d’enfant d’une disponibilité de semence anonyme, contrôlée et gouvernée par la “banque du sperme”. C’est en ce sens la société tout entière qui féconde le couple…  La sexualité sera dissociée de la procréation et la procréation de la paternité. C’est tout le concept de famille qui est en train de basculer ici (p. 221). »

L’auteur annonçait une mutation de la morale (p. 146), un nouveau code éthique (p. 199), une nouvelle définition de la vie qui perdrait le caractère d’absolu qu’elle avait dans la Genèse. La vie ne serait plus l’œuvre de Dieu mais “plus que jamais une production humaine”(255) ! Cet enseignement révélait qu’un grand combat se menait contre le plan de Dieu sur la famille.

Définir la notion de procréation

Pour mieux comprendre les enjeux de la PMA (procréation médicalement assistée), il est nécessaire de définir la notion de procréation. Analysons l’étymologie du mot «pro-création». Le préfixe “pro” peut avoir trois significations : avant ; pour ; à la place de.

  • Si ce préfixe est utilisé dans le sens d’antériorité, le mot procréation indique alors que Dieu ne veut pas donner la vie humaine sans qu’il y ait eu d’abord un acte libre et responsable des époux procréateurs qui se sont donnés sexuellement l’un à l’autre dans un acte d’amour capable de donner la vie !
  • Si le préfixe est utilisé dans le sens d’œuvrer en faveur de quelqu’un, le mot procréation indique que les époux procréateurs agissent pour Dieu, ils sont ses collaborateurs dans la création.
  • Si le préfixe est utilisé dans le sens de tenir la place de quelqu’un, le mot «procréation» indique que les époux procréateurs agissent à la place du Créateur, comme le proconsul agit à la place du consul ! Les époux tiennent bien la place de Dieu Créateur auprès de leurs enfants qu’ils doivent patiemment éduquer et préparer à accueillir le don que Dieu veut leur communiquer : la vie divine.

Le mot «procréation» semble bien être le mieux adapté pour affirmer :

  • la liberté et la responsabilité des époux,
  • et sauvegarder, en même temps, l’action de Dieu Créateur qui, dans et par le Verbe, connaît et veut tous ceux qui sont appelés à la vie par son Amour.

Le mot “co-créateur”, par contre, ne peut pas être adopté, car les époux ne sont pas, comme Dieu Créateur, causes premières de l’être de leurs enfants, mais causes secondes de leur devenir.

La procréation médicalement assistée doit respecter cet enseignement de la procréation dans le plan de Dieu Créateur sur les époux. Si l’on entend par procréation médicalement assistée une production en éprouvette de la vie humaine, c’est la domination de la technique sur la vie humaine qui n’est plus alors le fruit de l’amour de l’époux et de l’épouse procréateurs.

La Charte des droits de la Famille

Dans la Charte des droits de la Famille, promulguée le 22 octobre 1983, il est enseigné dans le préambule :

B. « la famille est fondée sur le mariage, cette union intime et complémentaire d’un homme et d’une femme, qui est établie par le lien indissoluble du mariage librement contracté et affirmé publiquement, et qui est ouverte à la transmission de la vie; C. le mariage est l’institution naturelle à laquelle est confiée exclusivement la mission de transmettre la vie humaine; D. la famille, société naturelle, existe antérieurement à l’Etat ou à toute autre collectivité et possède des droits propres qui sont inaliénables ».

Il est dit à l’Article 3 :

« Les époux ont le droit inaliénable de fonder une famille et de décider de l’espacement des naissances et du nombre d’enfants à mettre au monde, en considérant pleinement leurs devoirs envers eux-mêmes, envers les enfants déjà nés, la famille et la société, dans une juste hiérarchie des valeurs et en accord avec l’ordre moral objectif qui exclut le recours à la contraception, la stérilisation et l’avortement ».

L’Article 4 traite des droits de l’enfant :

« La vie humaine doit être absolument respectée et protégée dès le moment de sa conception. a) L’avortement est une violation directe du droit fondamental à la vie de tout être humain. b) Le respect de la dignité de l’être humain exclut toute manipulation expérimentale ou exploitation de l’embryon humain. c) Toute intervention sur le patrimoine génétique de la personne humaine qui ne vise pas à la correction d’anomalies constitue une violation du droit à l’intégrité physique et est en contradiction avec le bien de la famille. »

La Gestation Pour Autrui : droit à l’enfant

Au sujet de la GPA (gestation pour autrui), nous lisons dans la Fiche proposée par le groupe de travail «bioéthique», de la Conférence des évêques de France :

«Le désir d’enfant est louable et la souffrance due à l’infertilité médicale est à accompagner. Mais ce désir ne peut devenir un « droit à l’enfant », surtout face aux préjudices graves que crée la GPA. Dès 1987, l’Église a porté un discernement négatif sur la GPA: « La maternité de substitution représente un manquement objectif aux obligations de l’amour maternel, de la fidélité conjugale et de la maternité responsable ; elle offense la dignité de l’enfant et son droit à être conçu, porté, mis au monde et éduqué par ses propres parents ; elle instaure, au détriment des familles, une division entre les éléments physiques, psychiques et moraux qui les constituent. »

Pourquoi manifester le 6 octobre ?

Manifester le 6 octobre, c’est donner ce témoignage dont le fondement est la Loi naturelle concernant les époux et le don de la vie humaine : le laboratoire et l’éprouvette ne pourront jamais prendre la place du sanctuaire qu’est la famille. Saint Jean-Paul II a volontairement choisi le mot « sanctuaire » pour faire comprendre à l’humanité que la transmission de la vie n’était pas un acte seulement humain : dans la généalogie de la personne humaine interviennent les parents procréateurs et Dieu, l’unique Créateur ! La famille est donc appelée, à bon droit, « sanctuaire de la vie » parce que la vie humaine est sacrée dès sa conception et jusqu’à son terme. Le Concile Vatican II a défini la famille comme une “intime communauté de vie et d’amour” (GS 48). L’être humain a absolument besoin d’une famille pour s’épanouir. L’homme n’est pas fait pour vivre seul, mais pour se donner dans l’amour. Dans la famille, l’homme est aimé pour lui-même et il apprend à aimer en se donnant.

Famille, que dis-tu de toi-même ?

Le 8 octobre 1994, pour la première journée mondiale de la famille, Jean-Paul II, enthousiaste, disait :

«Famille que dis-tu de toi-même? Famille, famille chrétienne : qu’es-tu ? L’Église et la famille ont la même origine. Elles ont la même généalogie en Dieu : en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit. C’est par cette généalogie divine qu’elles se constituent à travers le grand Mystère de l’Amour divin. L’Église et la famille trouvent leur origine dans ce Mystère. Famille, que dis-tu de toi-même ? «Je suis», dit la famille. “Pourquoi es-tu ?” «Je suis parce que Celui qui a dit de Lui-même : “Je Suis Celui qui Suis” m’a donné le droit et la force d’exister. Je suis, je suis famille, je suis le domaine de l’amour ; je suis le domaine de la vie; je suis ». “Que dis-tu de toi-même ?” « je suis Gaudium et Spes = joie et espérance».

Témoignons sans peur de la vérité sur la famille et la transmission de la vie selon le plan de Dieu dans la douceur de l’amour !

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