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Pays : Allemagne

Taxe sur les dépôts bancaires

Cela se passe en Allemagne (bientôt chez nous ?) :

"La facturation des dépôts bancaires prend de l'ampleur en Allemagne. Deutsche Skatbank, un petit établissement bancaire coopératif du Land allemand de Thuringe, avait jeté un pavé dans la mare en décidant fin octobre de ponctionner les dépôts de ses clients les plus fortunés afin de répercuter la politique de la Banque centrale européenne (BCE). L'institution avait décidé en juin de pratiquer elle-même des taux d'intérêt négatifs de -0,10% sur les dépôts laissés par les banques sur ses comptes.

D'après les Échos, le mouvement fait tache d'huile outre-Rhin et d'autres banques ont répercuté la mesure, ou s'apprêtent à le faire sur des clients professionnels, entreprises, ou fonds d'investissement qui ont déposé leurs liquidités chez elles. "Le «Strafzins», le taux d'intérêt punitif, est ainsi devenu l'expression qui fait florès en Allemagne", écrit le quotidien. Les clients particuliers ne sont, pour l'instant, pas concernés."

Pour l'instant.

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10 commentaires

  1. Finalement c’est gratuit, c’est les entreprises qui payent.
    Tiens ça me rappelle quelqu’un, ça.

  2. Ai-je manqué un morceau de l’histoire ?
    De qui parle GE ?

  3. Tout ce fatras social est cogité depuis longtemps, on nous y habitue par petites touches, on lâche un mot ici où là, puis les esprits s’y habituent, et un beau jour, on nous fait le coup avec plein d’explications mensongères.
    Saint Paul , lettre aux Thessaloniciens : Quand on vous dira PAIX ET SECURITE, une Ruine SOUDAINE s’abattra sur le monde .
    Nous sommes donc prévenus, et pas seulement là.

  4. Il ne faut pas dramatiser : contrairement à ce qu’il c’est passé en Crète (du vol), il s’agit ici d’inciter les gens à investir dans l’économie plutôt qu’à laisser dormir leur argent à la banque.

  5. @ Long John Silver :
    le droit de propriété, c’est quand même de pouvoir disposer de ses biens librement, y compris en laissant l’argent improductif…
    En outre, certaines personnes peuvent être amenées -pour différentes raisons (achat important envisagé,provisions nécessaires, prudence, etc.)- à laisser de l’argent sur leur compte sans l’investir : est-ce un crime qu’il convient de sanctionner en prélevant une dîme ?

  6. Ah non, ça, ça n’est pas une taxe sur les comptes bancaires. C’est un taux d’intérêt négatif.
    L’argent déposé ne rapporte strictement rien à la banque et lui coute des frais de gestion, et même 0.1% pour le déposer à son tour auprès de la BCE, quelque chose que la banque est largement contrainte de faire, faute d’emprunteurs solvables à qui prêter cet argent.
    Donc elle est parfaitement fondée à demander à ses clients de la payer pour le service de garder leur argent en sécurité. Sinon, ils peuvent toujours aller ailleurs, s’ils trouvent de meilleures conditions. Oui, c’est assez surprenant d’imaginer une banque qui refuse des dépôts, mais justement, c’est le genre de choses qui arrive quand on est en déflation.

  7. Lurker, les banques font travailler à leur profit l’argent des déposants me semble-t-il.
    Donc elles profitent de l’argent des déposants.
    Dites moi si je fais erreur car mon courriel est sûrement partagé par beaucoup.

  8. titanic
    Les banques font de la fausse monnaie, c’est bien connu, c’est une façon d’en diminuer la quantité. (Voir arnaque des impôts par Etienne Chouard)

  9. @Cricri
    Pour compléter le commentaire de Lurker, les banques rémunèrent généralement les comptes avec un taux d’intérêts inférieur à l’inflation… et cette fois, comme l’inflation est presque nulle, le taux devient négatif.
    Dans le cas de l’Allemagne, seules les entreprises sont touchées (pour l’instant), ce qui devrait les inciter à investir massivement.

  10. @titanic
    Je sais que c’est inhabituel d’y réfléchir dans ces termes, mais une banque est largement un commerce de négoce comme les autres, un commerce d’inter-médiation, assez proche en fait d’un négociant en céréales.
    Les banques ‘achètent’ d’un côté les liquidités des dépositaires, en rémunérant les dépôts sous forme de services (chéquier gratuit, etc.) ou de paiement d’intérêts, pour ‘revendre’ ces liquidités de l’autre côté aux emprunteurs, en leur chargeant des intérêts.
    Pour que leur activité soit profitable à moyen et long terme, elle doit réunir deux conditions comme n’importe quel commerce d’intermédiation:
    – La production et la demande de la marchandise négociée sont en relative adéquation pour ne pas imposer de risques excessifs d’inventaire au négociant.
    – Le prix de revente de la marchandise est suffisamment supérieur à son prix à l’achat pour couvrir les couts d’opération du négoce et dégager un bénéfice.
    Ici, la ‘marchandise’ négociée, c’est la valeur temps de l’argent, la liquidité beaucoup plus que l’argent lui-même, et le prix, c’est les taux d’intérêt.
    Le problème en ce moment pour les banques est que la première condition n’est pas satisfaite. Il y a des déposants mais il n’y a pas assez d’emprunteurs. Plus exactement, il n’y a pas assez d’emprunteurs solvables auxquels les banques peuvent confier leur argent sans prendre des risques excessifs.
    Donc, non, en ce moment, les banques ont la plus grande difficulté à faire travailler à leur profit l’argent des déposants. Ces dépôts dorment dans le bilan des banques (et sur leurs comptes à la BCE) sans leur rapporter quoi que ce soit.
    Pire, la BCE est le seul moyen pour les banques de ‘stocker’ leurs excédents de liquidités quand elles n’ont nulle part ailleurs où les placer à court terme, par exemple, si le marché interbancaire est saturé. De ce point de vue, la BCE opère pour les banques assez littéralement comme l’équivalent de silos à grains pour un négociant en céréales.
    Or, en ce moment, l’inflation étant très basse, la BCE se fait payer pour stocker les excès de liquidités des banques commerciales.
    Faute d’emprunteurs viables, les banques n’ont littéralement que faire de l’argent des déposants, pas même de quoi couvrir le cout des ‘silos à pognon’ de la BCE pour la part qu’elles n’arrivent pas à placer.
    Ce sont là les joies assez contre-intuitives de la déflation.

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