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France : Politique en France

Taxation des plus-values de cessions d’une PME : idéologique, idiote et contre-productive

Lu dans Les 4 Vérités :

T"Revenons au projet de taxation
des plus-values de cessions
pour une PME
comme celle que
j’ai créée il y a 40 ans avec
150 euros, pour en faire une
SAS de 27 personnes produisant
un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros.
Pour créer mon entreprise, j’ai,
pendant les 5 premières années,
occupé deux emplois (44 heures
chez Peugeot et autant pour
démarrer mon entreprise). Les
35 années suivantes, j’ai fait au
moins 80 heures par semaine en
ne prenant aucunes vacances

jusqu’en 1995 et seulement une
ou deux semaines ensuite.
J’estime, aujourd’hui, à 65 ans,
être en droit de prendre une
retraite décente.
Tout le fruit de ce travail a été
investi dans mon entreprise,
sans avoir pris aucun dividende
sauf trois années pour payer des
impôts confiscatoires.
J’aurais pu rouler en Porsche ; je
n’ai qu’une Dacia. J’aurais pu
puiser dans la trésorerie au lieu
de réinvestir en ne gardant pour
moi, les dernières années, qu’un
salaire net de 3 500 euros, mais
j’ai préféré faire évoluer mon
entreprise et la sécuriser afin de
maintenir l’emploi même dans
les périodes difficiles que rencontre
tout chef d’entreprise.
Ma retraite (2 000 euros actuellement)
devait être complétée
par la vente de mon entreprise
pour le prix d’un F4 dans un
arrondissement non huppé de
Paris. Que n’ai-je fait le choix
d’investir dans la pierre stérile
en 1972, date de création de
mon entreprise, je serais alors à
la tête d’un patrimoine 10 fois
supérieur avec une taxation nettement
moins confiscatoire !
Payer 60 % d’impôt sur la plusvalue,
c’est-à-dire la différence
entre le capital de départ,
200 000 euros en 1988 (date de
transformation en SA) et le prix
de vente (si j’arrive maintenant
à vendre mon entreprise), c’est
plus que démotivant !
Le changement des règles avec
effet rétroactif au 1er octobre
2012 dans des proportions
aussi ahurissantes aura comme
conséquences une explosion
des fuites d’entreprises dans
des pays qui, eux, aiment leurs
entrepreneurs
. Et aussi (et c’est
plus grave) une chute des créations
et reprises dans les prochaines
années avec au final un
abaissement considérable des
rentrées fiscales
.
Au même titre que la taxation à
75 %, c’est une mesure idéologique,
idiote et contre-productive
!"

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