Partager cet article

Non classifié(e)

“Parrainage civil” ou “Baptême républicain” ? Réaction du CNI

La présidente du CNI réagit, sans la nommer, à la proposition de loi de M. Myard sur un "parrainage civil".

Roscoat « En tant que catholique, j’ai toujours refusé de célébrer un « baptême républicain » Pourquoi ? Tout simplement parce que la terminologie est empruntée au sacrement religieux qui ne peut être galvaudé ».

« […] Quel est le but recherché ? S’il s’agit bien de donner deux parrains pouvant contribuer auprès des parents à l’éducation des enfants, je dis oui, cent fois oui. Mais si cela est présenté ou vécu comme une parodie de sacrement,  mon opposition est formelle » explique Annick du Roscoät.

On note avec intérêt que Mme du Roscoat s’exprime "en tant que catholique" – ce qu’on n’entend habituellement de la part d’un politique que dans la phrase : "je suis catholique, mais je suis [contre l’enseignement de l’Eglise sur tel sujet]."

Le communiqué laisse toutefois sur sa faim : le CNI est-il pour ou contre la proposition de M. Myard ? Ce qui revient à demander si cette dernière institue une parodie de sacrement.

MyardPour sa défense, M. Myard n’utilise pas le terme de "baptême républicain", et précise explicitement qu’ "[i]l ne s’agit en aucun cas de parodier un rite religieux". Nul doute que, comme aujourd’hui, la cérémonie serait le plus souvent appelée ainsi.

M. Myard admet la filiation de sa proposition avec l’usage révolutionnaire. Et il la présente comme l’extension de la pratique extra-légale actuelle, qui conserve majoritairement une tonalité idéologique (voir ici).

Mais la principale raison pour laquelle cette cérémonie tient de la parodie est qu’elle n’introduit aucun élément complémentaire au sacrement chrétien. Dans le cas du mariage, l’institution civile transpose au regard de la loi l’essentiel des obligations qu’entraîne le sacrement du mariage au regard de l’Eglise.

Le "parrainage" de M. Myard, en contraste, n’entraînerait aucune obligation de la part des parrains ni du filleul. Il serait donc uniquement symbolique, et ne serait pas la transposition dans la loi de devoirs des parrains chrétiens, mais le pendant de la cérémonie chrétienne dans une sorte de religion républicaine.

Une seule obligation est mentionnée dans la proposition de loi : celle qui pèserait sur les municipalités, tenues de proposer ces cérémonies, qu’elle aillent ou non à l’encontre des convictions des élus.

Henri Védas

Partager cet article

1 commentaire

  1. Il est urgent de regrouper les objecteurs de conscience , à l’égard de ces projets.L’union fait la force.Ne nous laissons pas terroriser.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services