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France : Politique en France

Jusqu’à quand abuseront-ils ne notre patience ?

Jusqu’à quand abuseront-ils ne notre patience ?

De Stéphane Buffetaut, élu vendéen et ancien député européen, pour le Salon beige:

Quels sont donc les ressorts de la politique sanitaire du gouvernement français face à l’épidémie de COVID ? La peur, le chantage, la stigmatisation, la délation, l’exclusion, l’infantilisation. Un chef d’entreprise qui dirigerait son entreprise avec ces moyens se retrouverait aussitôt au conseil des prud’hommes. Des parents qui agiraient ainsi avec leur famille seraient conduits au tribunal pour enfants.

De volte-face en dissimulation, le gouvernement accumule les décisions liberticides. Monsieur Véran indique qu’il veut empêcher les non vaccinés d’avoir une vie normale. Et personne ne bronche. La formule, à elle seule, aurait dû soulever l’indignation mais les Français sont tétanisés par la peur instillée depuis des mois par les autorités publiques et les divers comités de défense ou scientifique.

Que l’on vaccine les personnes vulnérables, c’est évidemment nécessaire. Que l’on cherche à contrarier la diffusion du virus, c’est bien sûr sage et utile. Mais qu’on remplace le laisser-passer sanitaire par un laisser-passer vaccinal est absurde. Nous savons aujourd’hui que la vaccination empêche ou diminue les cas graves, mais qu’elle ne réduit que faiblement la transmission, entre 30 et 40%. Ce qui est donc vraiment efficace pour lutter contre l’extension de l’épidémie, ce sont évidemment les tests. Or leur usage est devenu plus difficile parce que payants et bientôt inutiles ! Nous nageons en plein délire.

Rappelons aussi que l’âge moyen des personnes décédées est de 82 ans, que 50% des morts ont plus de 85 ans et que l’espérance de vie est de 79 ans pour les hommes et de 85,5 ans pour les femmes (une inégalité femme/homme dont on ne parle jamais). Le taux de létalité de la COVID, c’est-à-dire le nombre de morts par rapports aux nombre de personnes infectées, serait de 1,15% dans les pays riches qui sont vieillissants (l’Institut Pasteur estime le taux de létalité réel à 0 ,7% en France), et de 0,23% dans les pays pauvres où la part de la population jeune est élevée. Le facteur d’âge est très important et la protection la plus grande possible de nos ainés est nécessaire car la tranche d’âge des principales victimes est 75 ans et plus.

Dès lors, pourquoi vacciner les enfants à partir de cinq ans puisque cette vaccination empêche peu la transmission ? Surtout lorsque l’on connait mal les effets à long terme de ces nouveaux vaccins sur les enfants, alors que la seule vraie garantie contre la transmission reste les tests et les gestes de prudence. N’y a-t-il pas là une forme d’égoïsme et de trouille malsaine de la part de certains adultes ? Quoi de plus choquant que d’entendre le ministre de la Santé déclarer d’un air satisfait que la vaccination était désormais ouverte aux enfants de cinq ans, comme si c’était un cadeau de Noël. Ce même ministre qui persiste et signe dans sa politique de fermeture de lits dans les hôpitaux !

Aujourd’hui, on nous alarme en parlant du fort taux de contagion du nouveau variant. Mais ce qui est important, c’est la dangerosité. Si ce virus s’affaiblit, devient moins virulent, comme semble le montrer l’évolution en Afrique du Sud comme au Royaume-Uni et comme l’avait prédit bien des épidémiologistes, pourquoi cette panique générale, cet affolement?

On ne peut que s’interroger sur les raisons de cette politique absurde. Crainte d’une éventuelle responsabilité pénale ? Volonté trouble de favoriser les big pharma et les GAFAM qui tirent grand profit de cette crise ? Détermination à « ré-imaginer et réinitialiser notre monde » pour employer les termes de Klaus Schwab et Thierry Malleret (le fondateur et l’ancien directeur du forum économique mondial) dans une vision internationaliste, libérale du monde et déconstruite de la société ?

Quoi qu’il en soit, les atteintes aux libertés fondamentales, à notre art de vivre, la volonté de l’administration de régenter toute notre existence sont plus qu’inquiétantes. Il y a là comme un tropisme totalitaire latent qui pourrait s’appliquer à d’autres domaines que la santé, le climat par exemple. Inquiétante aussi l’espèce de fascination de certains cercles politiques, administratifs et économiques, pour le communisme chinois. Un rêve en effet pour les puissances économiques et la haute administration mondialisées et déracinées : un peuple immense sous contrôle, réduit à l’état de simple agent économique, manipulable et manipulé.

Le gouvernement et ses affidés ne cessent de répéter que leur principal souci est la préservation de la vie. Mais de quelle vie s’agit-il ? De la vie organique ? Mais la vie, la vraie vie des hommes et des femmes, c’est la vie sociale, les échanges, les moments passés ensemble, les réjouissances collectives, les plaisirs de la culture ou du sport. L’amour. La vie religieuse communautaire. Est-ce donc une vie de rester séparés des autres, dissimulés derrière des masques, arrosés de gel hydro-alcoolique ? Méfiants, défiants, apeurés. Quelle est donc cette société cauchemardesque dont on nous dit depuis des mois qu’elle est nécessaire pour en sortir plus rapidement et qui ne fait que se prolonger ? La vraie vie, c’est se libérer de la peur. De la peur de l’autre, de la peur de la maladie dont il faudrait enfin considérer la dangerosité plutôt que la contagiosité. Se libérer aussi de la crainte du pouvoir. Rivarol notait « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir ». Posons-nous la question : ce pouvoir est-il estimable ?

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14 commentaires

  1. Bien, sauf : “Qu’on vaccine les personnes vulnérables..ce est évidemment nécessaire”. Non, pas forcément, il faut juste permettre de les soigner tout simplement, comme on a toujours fait. En interdisant les traitements, ils nous ont suffisamment prouvé que ceux-ci marchaient et contrecarraient leur objectif.

    • Oui, c’est très juste
      Mais à part cette maladresse (ou s’agit-il d’une concession pour éviter d’être trop polémique ?) l’article de Stéphane Buffetaut est véritablement excellent.

  2. George Orwell et Aldous Huxley étaient tous les deux les prophètes de la “société” qui se met en place, sous prétexte “sanitaire”, pour la réalisation du mondaprès qui ne ressemblera plus du tout au mondavan.
    JUPITER nous l’avait froidement et cyniquement annoncé et seuls les “complotistes xénophobes d’extrême-droite” l’ont cru et l’ont dénoncé.
    Quels vont être les nouveaux oukases souverainement décidés par le conseil de défense de la semaine prochaine et qui seront le “cadeau de Nouvel an” imposé à la plèbe des Gaulois réfractaires ?
    CASSE-TÊTE, VÉREUX & Co vont-ils oser aller encore plus loin dans leurs délires tyranniques ?
    Leur ambition est-elle de dépasser le mode de vie imposé aux citoyens de la RPC ?
    Réponse dans quelques jours.

  3. Belle tribune

    Incroyable égoïsme des boomers qui mettent en peril la jeunesse pour tenter de se protéger

    Mais il manque en effet ici la question des traitements. C’est la première chose à faire pour traiter cette maladie

    • Bonjour, Croyez-vous vraiment que les “boomers” soient d’accord de “mettre en péril la jeunesse” pour tenter de “nous” protéger. Personnellement j’ai deux filles, onze petits enfants de 10 à 30 ans et je pense qu’il est nécessaire que mes enfants puissent élever leur “progéniture” et les petits enfants aient le temps de grandir… mais vous parlez sans doute de ceux qui ne lisent pas le Salon beige.
      Joyeux Noël Classico

  4. “Ce pouvoir est-il estimable ?” La réponse est dans la question. Après près de 2ans de mensonges pour en arriver avec “la politique des petits pas” chère à Jean Monnet, à une restriction liberticide et discriminatoire, il est clair que la réponse est NON ! “Diviser pour mieux régner”, c’est ce que font les révolutionnaires franc-maçons depuis 1789, depuis qu’ils ont arraché le pouvoir par une violence inouïe, violence qu’ils contestent au peuple de France pour sortir de “ce chaos figé”. Depuis les origines, ils souhaitent la destruction de la France chrétienne. Ils touchent à leur fin. Nous vivons le grand dénouement. Mais en réalité, ils ont déjà perdu, d’où cette accélération brutale de l’histoire depuis deux ans. Ils savent que leur temps est compté est qu’il doivent faire vite. Leur “agenda 2030” n’est plus à l’ordre du jour !

  5. Je ne cherche plus depuis longtemps à comprendre à travers le bon sens les actions de ce gouvernement.
    Il est louable de mettre les Français devant les évidences des incohérences majeures, mais une autre évidence est qu’il existe un plan machiavélique derrière ces mesures apparemment sans queue, ni tête qu’il est tout aussi important de dénoncer avant qu’il ne soit trop tard.
    Comme l’ont précisé ceux que l’on traitait de complotistes au début de cette crise et qui ont eu raison sur toute la ligne, c’est après la septième vague que nous saurons ce qui est visé et la seule chose qui est sûre, c’est que ce n’est pas le Bien commun.
    Mais plutôt des spoliations, impôts exceptionnels, transfert de la souveraineté, etc …., qui ne pourront se faire qu’avec un contrôle de la population et en cela une soumission majoritaire, une maîtrise des attroupements avec des interdictions et un pass que l’on appellera comme on veut sont indispensables.

  6. Quousque tandem abutere Catilina Patientia nostra ? Pour ma part, ma patience est à bout depuis longtemps.
    Jamais je n’aurais cru que j’aurais à vivre une époque aussi triste.
    Mon enfance et ma jeunesse ont été heureuses, je ne savais pas que cela ne durerait pas, je regrette maintenant de n’en avoir pas plus profité.
    Pauvre France.
    Si par bonheur on pouvait renverser ce pouvoir tentaculaire et dictatorial, pourrait-on faire autrement que de juger ces Macron, Véran et consœurs ? Pourrait-on faire autrement que de les condamner à des peines sérieuses pour avoir tenté d’instaurer une dictature sous couvert de protéger la population d’une maladie ? Comment faire sans que la légitime colère qui gronde n’explose en violence vengeresse ?

  7. Ce gouvernement scélérat est responsable du licenciement d’env. 15.000 personnes dans le secteur hospitalier, EPHAD, etc.

    Parce que maintenant, logiquement et fatalement, le manque de personnel qualifié est encore plus important, les hôpitaux ont dû fermer au moins 10% des lits disponibles en réanimation. Mais notre gouvernement continue, cyniquement, lâchement et mensongèrement, à désigner les non-vaccinés comme les responsables et coupables du manque de lits d’hôpitaux pour accueillir les malades. Mensonge d’Etat et désignation de boucs-émissaires pour tenter d’échapper aux conséquences désastreuses de leur gestion calamiteuse de cette crise sanitaire montée en épingle pour effrayer, paralyser et contrôler les Français.

    Avec l’obligation vaccinale déguisée en pass sanitaire et bientôt en pass vaccinal, ce gouvernement franchit un nouveau pas décisif dans les mesures outrancièrement liberticides. Le pass vaccinal au travail constituera la dernière étape de tentative de soumission complète des Français à la dictature de La Répression En Marche. LREM est essentiellement constitué de socialistes despotiques qui ont choisi de s’exiler au LREM pour y continuer leur œuvre de démolition totale de la société française et de ce qui reste de valeurs chrétiennes.

    La complicité des médias, gavés d’argent public, dans toute cette hystérie vaccinatoire, est consternante et purement criminelle. Nos médias sont devenus les porte-paroles partiaux et serviles d’un gouvernement dont l’iniquité est devenue manifeste. Les non-vaccinés sont devenus les nouveaux Juifs à persécuter de la République française. Les Juifs pouvaient encore sortir de chez eux mais devaient porter une étoile jaune. Certains élus LREM totalitaires veulent aller encore plus loin et enfermer les non-vaccinés, comme des animaux en cage. Entendez-vous des voix s’élever contre ces mesures de plus en plus iniques ? Ce silence est un signe qui ne trompe pas. Les quelques 85 à 90% de Français déjà vaccinés ne feront strictement rien pour arrêter la folie furieuse et la fuite en avant criminelle de ce gouvernement scélérat. Les non-vaccinés sont livrés à la vindicte populaire, au lynchage médiatique et médical permanent et au courroux continuel du gouvernement. Les non-vaccinés ne pourront compter que sur l’aide du Ciel.

    • Comment définir un non-vacciné ? Est-ce quelqu’un qui refuse les injections ? Est-ce quelqu’un qui est double vaccinés mais qui est sur le point d’être périmé ? Faut-il à chaque fois en remettre une couche, trois doses, quatre doses, etc… tous les trois mois, pour échapper au triste sort des nouveaux parias du “monde d’après” ? Où est le curseur ?

  8. Je trouve cet article correct mais sans plus. Il préconise de ‘vacciner’ pour ensuite dire que le produit est peu efficace et peut-être dangereux. Ces mots sur la logique liberticide sont bons. Quand il parle de la vraie vie, on a l’impression qu’il ne connaît pas le Christ. Ce monsieur est-il vacciné multidosé ? Quand va-t-il faire sa prochaine dose ? A-t-il un passe sanitaire et l’utilise-t-il ? Va-t-il voter Zemmour ou Pécresse ? Voilà les bonnes questions à poser aux auteurs de ce genre d’article.

  9. Cher Stéphane
    Nous nous connaissons bien depuis au moins 40 ans et malgré l’amitié que je te porte je ne peux te cacher que je suis assez d’accord avec VIVANT. Je pense que tu peux mieux faire, encore un effort…
    En ce qui concerne le respect de la langue française (une de mes marottes) permet moi de te dire que tu aurais dû écrire : …comme l’avaient prédit bien des épidémiologistes… et non : comme l’avait… En effet en français le verbe s’accorde avec le sujet, ce qui n’est pas une nouveauté.
    Très cordialement.

  10. Très bon discours, sauf sur un point: La vision de Davos est l’exact contraire de libérale.
    Orwell l’annonçait avec la novlangue dans 1984: Le totalitarisme renverse le vocabulaire pour semer la confusion.
    Il faut rétablir la vérité pour le combattre.
    Le monde que Schwab prône en est un où “vous ne posséderez rien mais serez heureux”: C’est bien le communisme.
    L’exact contraire du libéralisme.
    Les partisans du socialisme nous répètent depuis des décennies que le libéralisme exige la “libre circulation des personnes et des biens”. C’est la méthode de Goebbels.
    Pourtant chacun sait que le libéralisme défend la propriété, ce qui contredit la libre circulation des personnes.
    En réalité il n’y a rien de commun entre les personnes et des biens, en particulier par leur circulation.
    En effet les personnes circulent de leur propre fait, et doivent avant de pénétrer dans la propriété d’autrui la permission de le faire et les règles à y respecter. L’archétype de l’exercice de la propriété conforme au libéralisme est, j’ose le dire, notre Seigneur chassant les marchands du Temple. Car le propriétaire a le devoir de faire respecter sa propriété, et se montrer respectueux de Dieu n’est possible que dans le culte et la prière – encore là somme-nous au mieux en train d’essayer pauvrement d’en être digne.
    Quant à la libre circulation des biens, on entend par là le droit pour le propriétaire de recevoir chez lui ce que bon lui semble. Du point de vue de la liberté, la “libre circulation des personnes et des biens” est juxtapose des contraires, l’une est aussi antilibérale que l’autre est libérale.
    Or c’est bien la première que l’auteur rejette avec raison, en quoi il est libéral.

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