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Environnement

Ecologie et haine de soi

Un danger dénoncé par Mgr Batut, évêque auxiliaire de Lyon :

"[…] « Croyants et incroyants sont généralement d’accord sur ce point : tout sur terre doit être ordonné à l’homme comme à son centre et à son sommet ». Cette conviction, énoncée dans la Constitution Gaudium et Spes (12) du Concile Vatican II, est maintenant bien loin de faire l’objet d’un « accord général ». Ce qu’on a appelé la deep ecology n’est que l’expression caricaturale d’une lame de fond beaucoup plus ample selon laquelle défendre la nature revient toujours à la protéger de l’homme, et non à la préserver pour protéger l’homme de sa propre destruction.

Cet anti-anthropocentrisme qui a marqué la « deuxième vague » écologiste n’est qu’un avatar du phénomène de haine de soi qui se traduit souvent dans notre culture occidentale par un rapport pathogène à notre propre passé : si l’humanité est responsable du fait que la Terre est en danger de devenir invivable, et si l’Occident s’est longtemps attribué le rang et le rôle de représentant de l’humanité la plus achevée, c’est logiquement l’ensemble de ce qui, au long des siècles, a constitué la pensée occidentale qui est responsable de « la catastrophe ». Au premier rang des accusés se trouvera l’anthropocentrisme philosophique et biblique, fédéré dans le dessein pervers d’« emplir et soumettre » la terre (Genèse 1, 28).

L’écologie est donc sous le signe de l’ambiguïté, oscillant entre la tentation d’un panthéisme naturalisme et celle d’une vision nihiliste de l’homme. Mais cette ambiguïté ne rend que plus urgente une parole chrétienne. […]

Il nous faut enfin, comme nous y invitait Benoît XVI, développer une réflexion sur la notion d’écologie humaine, alliée à celle de développement intégral :

« Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale. Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. » (Caritas in Veritate, 51) […]"

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