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Liberté d'expression

« D’extrême droite ? » Et alors ?

« D’extrême droite ? » Et alors ?

De Jean-Yves Le Gallou sur Polémia :

Les petits Savonaroles de salles de rédaction et les Pol Pot du gouvernement se déchaînent. Ils voient «  l’extrême droite » partout. Dans les assemblées politiques, dans la rue, dans les colloques intellectuels, parmi les historiens et chez Bolloré. La machine à censurer et à dénoncer fonctionne à plein régime dans les médias publics et les journaux subventionnés… Laurence Ferrari, qui présenta le 20h de TF1, et ses collègues d’Europe 1 et de CNews s’en étranglent : les voilà touchées par l’infamie de la diabolisation. Ils ont tort de s’indigner.

À bien y réfléchir, ils sont en bonne compagnie !

Car qui a vu juste au cours des dernières décennies ? Des hommes et des femmes venus de tous les horizons professionnels, philosophiques et politiques et immédiatement catalogués « d’extrême droite » dès qu’ils ont vu ce qu’ils voyaient et dit ce qu’ils voyaient !

Des hommes politiques, d’abord. On pense bien sûr à Jean-Marie Le Pen mais on pourrait aussi citer Pim Fortuyn au Pays-Bas ou l’immense Enoch Powell et son discours de Birmingham d’avril 1968 pour le Royaume-Uni. Et, pour revenir en France, on peut également citer Philippe de Villiers.

De grands écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet. Sans oublier le précurseur prophétique : Jean Raspail.
Des essayistes comme Éric Zemmour ou Patrick Buisson.
Des universitaires comme le politiste québécois Mathieu Bock-Côté, la démographe Michèle Tribalat ou la sociologue Florence Bergeaud-Blackler.
Et le fait de venir de la gauche n’est pas un sésame protecteur comme l’ont montrées les trajectoires de Christine Tasin et Pierre Cassen : trotskards un jour, trotskards pas toujours !

Finalement, voilà une sacrée galerie de dissidents aux origines d’une grande diversité !

Laurence Ferrari a donc tort de s’indigner sur Europe 1 et Gautier Le Bret de couiner sur CNews. Ils devraient se sentir honorés d’être accolés à un si brillant cénacle.

Car il reste à savoir ce qui fait peur aux oligarques dans ce qu’ils appellent « l’extrême droite ».
Ce qu’elle est? Assurément non, Lionel Jospin a fait litière de ce qu’il a appelé le « théâtre antifasciste ».
Alors ce qu’elle dit ? Sans doute mais plus encore le réel qu’elle montre.

Soyons un petit peu objectif : sur l’immigration, sur l’éducation, sur l’insécurité, sur le libre-échange… qui a vu juste au cours des quarante dernières années ? Sinon les maudits et les diabolisés ?

Horreur ! Et si l’extrême droite avait raison ? Il s’est trouvée au moins une journaliste, honneur à elle, Charlotte d’Ornellas pour oser poser la question taboue :

« Qui dans le paysage politique et médiatique a compris, voire même a prévu, ce qui allait se passer [sinon] tous les gens qui depuis 30 ans ont été accusés d’être d’extrême droite? »

Horresco referens. Légère gêne sur le plateau… Et il s’agissait pourtant de CNews !

Alors oui, l’extrême droite est une « marque épouvantail » qu’il est difficile d’assumer.

Mais ceux qui se voient accoler l’épithète ont surtout fait preuve – à rebours de l’immense majorité de leurs contemporains – de deux vertus aussi rares qu’éminentes : la lucidité et le courage. Et disons-le – quelque soient les moulinets des uns et des autres – aucun changement significatif ne sera possible en France et en Europe sans que cela soit un moment reconnu. Le reste n’est que demi-habileté.

La diabolisation ne se combat pas par l’autoflagellation ou par la flagellation du voisin mais par la contre-offensive et le mépris.

« D’extrême droite ? » Et alors ?

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6 commentaires

  1. Pour désamorcer la puissance du mot, le meilleur moyen est de l’accepter et de l’assumer pleinement sans honte, idem pour fasciste, raciste, macho, etc … Car bientôt deviendront une insulte les mots catholique, hétérosexuel, viril, blanc et français.

  2. Ce sobriquet ne fait vraiment trembler que les chochottes de droite (les tièdes donc).

    Antisémite c’est rigolo aussi, c’est mon préféré.

  3. Si être d’extrême droite, c’est dénoncer année après année les politiques qui depuis 50 ans au moins nous ont conduits à la situation actuelle, alors oui, nous sommes d’extrême droite et… fiers de l’être ! Car nous avons eu raison contre la gauche et l’extrême gauche qui pourrissent le pays et ne s’en cachent pas, avec derrière l’accord et le soutien de la racaille maçonnique, qu’il faudra bien un jour éradiquer…

  4. Fascistes ceux sont ceux qui traitent les autres de fascistes d’extrême-droite etc parce qu’ils n’admettent pas que des gens pensent autrement qu’eux. Ceux-là sont les vrais fascistes: les mélancons, LFI et toute leur clique, les blak blocs etc

  5. Comme le dit Michel, si être d’extrême droite c’est ne pas supporter que notre pays soit la proie des islamistes, que nos églises soient incendiées,que nos compatriotes soient égorgés, que notre civilisation disparaisse, que notre manière de vivre soit remplacée par un mode de vie tribal, que les racailles fassent la loi dans des cités françaises qu’elles ont annexées… Alors oui, je dis que je suis chrétienne et d’extrême droite et honneur je m’en fais. Que Dieu nous vienne en aide et nous ne laisserons pas détruire ce que des siècles de civilisation ont bâti.

  6. Je rejoins Collapsus dans l’acceptation du qualificatif “extrême droite”, comme en son temps celui de “chrétien” qui se voulait infamant.
    Car que signifie “d’extrême droite” dans la bouche même de ceux qui accusent ? Détaillons.
    Être d’extrême droite, c’est:
    * avoir le sens de l’honneur, prendre la défense des petits qui n’ont pas ou plus de voix (avortement, euthanasie), risquer sa vie pour protéger celle de ses contemporains (Annecy…)
    * croire que l’argumentation rationnelle est supérieure aux manifestations de force et aux cris
    * considérer que l’engagement familial est prioritaire, prendre soin de son conjoint, ses enfants, les défendre contre les attaques blessantes de l’extérieur (“genre” et autres fadaises sans logique), leur donner les meilleures armes possibles pour qu’ils puissent devenir des adultes responsables (éducation, enseignement de qualité), prendre soin de ses proches affaiblis
    * mettre la foi chrétienne au cœur de sa vie, ou au moins la reconnaître comme référence sérieuse, non susceptible “d’accommodements” (ce qui excite particulièrement la haine de la minorité opprimante ; selon ce critère, on peut observer que le RN n’est plus vraiment “d’extrême droite” et on peut le regretter)

    A l’opposé on peut essayer de définir “être de gauche”:
    – avoir des convictions qu’on impose par la force à ceux qui ne sont pas d’accord
    – refuser l’argumentation
    – utiliser des groupes de type Sturm Abteilung (antifas, black blocs…) pour faire taire les opposants
    – dénuer l’humanité à ceux qui ne pensent pas comme soi, ou ceux qui ne peuvent pas se défendre (foetus, vieux ou malades…)
    – considérer que le désir personnel est la mesure du monde (comme l’enfant qui se roule par terre par caprice) et déformer les doctrines religieuses afin de les rendre conformes à ses désirs
    – s’indigner pour le lointain, négliger ses proches, et appeler cela “éthique” en conspuant ceux qui n’adhèrent pas aux thèses qu’on défend, aussi farfelues qu’elles soient

    La liste n’est pas close, loin de là. Mais à tout prendre, je suis plutôt honoré d’être qualifié “d’extrême droite” et me sentirais insulté d’être considéré comme “de gauche”.

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