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Europe : politique

Constat accablant pour l’Union européenne

L'historien François Kersaudy dénonce cette Europe, qui a préféré l'élargissement à l'approfondissement, le gigantisme à la taille humaine, et le centraslisme à la subsidiarité :

"[…] L'élargissement démesuré de l'Union et des compétences de la Commission, résultant principalement de la démission des gouvernements, s'est fait au nom de "la paix". Il faut en déduire qu'en l'absence d'une Commission omnipotente, de réglementations aberrantes et de sentences juridiques délirantes, la France serait en guerre contre le Danemark, tandis que la Finlande aurait depuis longtemps attaqué l'Allemagne. C'est oublier que ce n'est pas l'Europe qui a fait la paix, mais la paix qui a fait l'Europe…, et surtout que, de mémoire d'homme, les démocraties ne se sont jamais fait la guerre – même en l'absence de tout meccano institutionnel supranational. Mais que peut faire ledit meccano pour assurer la paix aux frontières de l'Est ou du Sud ? Niente ! Il s'est pourtant doté d'une "haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité", madame Ashton, non élue, résolument unilingue, sans expérience des affaires étrangères, mais ayant rang de ministre, 1 600 fonctionnaires à disposition et un budget faramineux. Que fait-elle pour promouvoir le début du commencement d'une politique extérieure européenne ? Niets !

Le Traité sur l'Union européenne de 1992, dit Traité de Maastricht, précise que "la Commission promeut l'intérêt général de l'Union". Mais qui, dans cette Commission hors-sol entourée de 30 000 lobbyistes, est capable de définir l'intérêt général de 28 pays ? Coïncide-t-il avec celui de l'Allemagne qui refait brûler des tonnes de charbon, ou avec celui de la France qui protège encore timidement son industrie nucléaire ? Est-ce celui de la Hongrie qui maltraite ses Roms, de la Roumanie qui les chasse, de l'Italie qui les exploite ou de la Belgique qui peine à les accueillir ? Est-ce celui de la Finlande qui protège sa nationalité, ou celui de Malte qui la vend pour 650 000 euros ? Ou encore celui de la France qui traque les paradis fiscaux, ou celui du Luxembourg qui en est un ? Que dit la Commission sur tous ces sujets ? Ingenting !

Le principe de subsidiarité, réaffirmé par l'article 5 du Traité de Lisbonne, établit clairement que l'Union "n'intervient que si et dans la mesure où les objectifs de l'action envisagée ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les États membres". Est-ce à dire que ces États sont à présent si décadents qu'ils ne peuvent statuer eux-mêmes sur la dimension de leurs concombres, le diamètre de leurs cuvettes de W-C ou la quantité de cannelle dans leurs pâtisseries ? Qu'ils sont si impotents que la Cour de justice européenne peut leur interdire d'expulser de leur propre territoire les plus dangereux terroristes étrangers ? Qu'ils sont si incompétents que la Commission doit leur dicter la façon de gérer leurs budgets ? Qu'ils sont si déliquescents qu'ils ont entièrement abandonné à la Banque centrale européenne le contrôle d'une monnaie commune surévaluée ? Qu'ils sont si insignifiants que leurs parlements nationaux n'ont plus guère que le pouvoir de transcrire en lois nationales les 17 000 textes émanant de la Commission ? Et en définitive, devant qui cette Commission, cette Cour de justice et cette Banque centrale européennes sont-elles responsables ? Qu'en disent les traités ? Semmi ! […]"

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8 commentaires

  1. Comme tout système totalitaire qui se respecte, l’UE…RSS n’a pas vocation à être responsable devant qui que ce soit !

  2. c’est l’époque : la France n’a pas attendu l’Europe pour faire des normes. Les normes facilitent le commerce intracommunautaire, en principe.
    “leurs parlements nationaux n’ont plus guère que le pouvoir de transcrire en lois nationales les 17 000 textes émanant de la Commission” : le parlement français a beaucoup de pouvoir mais ne s’en sert pas. C’est la chienlit politicienne française qui nous coule.

  3. L’interet général de l’Union n’a rien à voir avec l’interet général des nations et des peuples européens !
    Voyez comme la novlang trompe les gens pour leur mentir !
    L’Union Européenne n’est qu’une structure bureaucratique anti-démocratique qui refuse de se faire élire par les peuples pour les les peuples en europe .
    L’union européiste n’est pas l’Europe géographique depuis l’islande jusqu’à l’oural .
    C’est une usurpation politico-financière parasitaire qui est motivée par le mondialisme sans frontières reniant la culture ,civilisation et religion chrétienne .
    C’est du communisme totalitaire du genre “du passé faisons table rase” ,supprimons la races (mais surtout d’abord la race blanche!)et deversons propagande et mensonges sur l’Histoire pour démolir les racines de l’europe en se gargarisant hypocritement d’antiracisme obligatoire (prétexte pour banaliser le racisme anti-blancs d’abord!) et pensée unique pour tous ,dictature qui s’impose par le conformisme médiatique seul juge et parti pris pour dicter les “normalités” nouvelles ,sinon gare aux procès et les goulags à venir !
    L’Europe des Nations souveraines, oui ….l’Union européiste, non !!
    Et pas de droits pour les banksters de piocher dans nos comptes bancaires à leur convenance ,ni de turquie dans l’europe ,et non à l’invasion migratoire , pas de mosquées dans une UE qui renie la chrétienté en europe .
    Il faut bazarder cette buraucratie UE et construire l’Europe des Nations souveraines pour la seule europe de l’islande à l’oural ou vladivoskof et à nous le droit à la prospérité ,pour les notres d’abord avant les autres ,simple bon sens légitime dans un cadre intelligent qui ne nous trahit pas comme l’UE toxique aux peuples et nations en europe ….

  4. ce journaliste (français?) a la mémoire courte: il y aura 100 ans en été 1914, au moins quatre démocraties se firent la guerre: la France, le Royaume-UNI, la Belgique contre l’Empire allemand. Ces pays avaient un régime représentatif au suffrage universel.
    Sans parler de Fachoda…

  5. Constat amer de François Kersaudy.
    Il préfère l’europe de de Gaulle au lieu de celle de Monnet.
    Je ne suis plus trop certain que la césure qui sépare ces deux visions de l’europe, d’un point de vue institutionnel, soit si importante.
    Jean Monnet était pour faire l’europe par petits pas.
    De Gaulle privilégiait la coopération, l’intergouvernemental, certes comme étape, préalable d’une éventuelle fusion des états plusieurs générations après.
    En dehors de leurs conceptions différentes en termes de géopolitiques (plus ou moins de proximité avec les USA) et de politiques publiques mises en oeuvre (plus ou moins sociales), la seule chose qui les sépare est le tempo, les modalités de rapprochement qui in fine aboutissent vers un état européen.
    De Gaulle n’est pas le fils spirituel de Philippe Auguste ou de Jeanne d’Arc.
    Il faut bien relire ses discours, allocutions et messages : il n’était pas fondamentalement opposé à une disparitions des nations européennes dans un état supranational d’ici quelques générations dès lors que les conditions d’un tel effacement seraient remplies.
    Pour les vrais catholiques, les nationalistes, monarchistes, la présentation faite par François Kersaudy est trompeuse.
    La question n’est pas de changer de méthode, de recette pour aboutir au même résultat.
    La souveraineté française n’est plus négociable : seules des coopérations UTILES (et non pour la beauté du principe) et démantelables sont acceptables.
    Ce qui intéresse les patriotes c’est que l’europe a été présenté au peuple français depuis plusieurs décennies comme un démultiplicateur de la puissance de la France et comme un moyen de contenir l’Allemagne.
    Or trop fiers de jouer aux maîtres des cérémonies européennes, grisés par des rêves d’entente, de fraternité déconnectés de la réalité des jeux de pouvoirs entre nations, incompétents en matière économique et monétaires (Mitterrand, Chirac) et dépourvus de tout bon sens sur ces questions, nos élites (françaises) se sont enfermées dans un carcan théorique, idéologique non viable postulant l’existence d’une politique économique et monétaire commune optimale capable de ne léser presqu’aucun pays européen.
    Lire à ce sujet les pages 42, 43 et suivantes de “L’euro” de Jean-Pierre Vesperini, 3,50 euros chez Dalloz.
    Considérant comme peu de chose que l’euro était mis en place selon des modalités satisfaisant pleinement la banque centrale allemande et niant nos propres intérêts, nos présidents de la république étaient trop heureux d’épouser à peu de frais (leur semblait-il) l’Allemagne.
    Pour les beaux yeux de la Loreleï, nous lui redonnions à travers l’euro une puissance qu’elle n’avait plus connu depuis 1945.
    Singulière prophétie auto-réalisatrice où ceux qui prétendaient donner un surcroît de puissance à notre patrie et lier notre voisin d’outre-Rhin, nous enchaînèrent à une idéologie monétaire fatale et assurèrent aux allemands la suprématie économique et monétaire totale sur l’europe.
    Etrange défaite.
    Depuis 1789, la France voit sa puissance décliner progressivement mais inéluctablement.
    Les fils aînés de l’Eglise avaient fait de la France la première puissance occidentale.
    Ce n’est pas pour rien que l’Angleterre favorisa par des menées subversives la révolution française et que Bismarck appuya les républicains après 1870.
    «0 Dieu tout-puissant, faites donc briller aux yeux de votre peuple un rayonnement nouveau de ce Roi pacifique et pacifiant. Car SEULE LA ROYAUTE DU CHRIST peut replacer au front de la France la couronne d’honneur, de liberté, de puissance et de richesse qu’elle a perdue !»
    Monseigneur Pie

  6. Etre enfin informés sur la Constitution Européenne:, merci Etienne Chouard:
    https://www.youtube.com/watch?v=bQEEidJjcS0

  7. L’Europe ce n’est pas la paix loin de la et même elle sème la guerre :
    Ukraine… Syrie… etc.
    L’Europe ce n’est pas ARIANE contrairement à ce qu’ils osent affirmer publiquement !
    L’Europe ce n’est pas AIRBUS contrairement à ce qu’ils osent affirmer publiquement !
    L’Europe ce n’est pas des subventions contrairement à ce qu’ils osent affirmer publiquement car nous payons le triple de ce qu’elle nous reverse !
    L’Europe c’est l’inaction et la chienlit, apportant le chômage et l’effondrement des économies.
    L’Europe coûte très cher en fonctionnements totalement inutiles.
    L’Europe c’est le règne des mafieux !

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