Partager cet article

Europe : politique

Comité Balladur : un pas de plus vers le projet fédéraliste ?

R Le comité de réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur, formule 20 propositions dans le rapport qui sera remis au président de la République. Parmi ces proposition, si le comité a renoncé à dessiner la nouvelle carte d'une quinzaine de régions "à taille européenne", la formule du volontariat a été retenue, que ce soit par référendum ou par délibération des assemblées concernées. La même procédure serait employée pour les regroupements de départements.

Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen (qui salue par ailleurs certaines propositions de ce comité) fait remarquer :

"la réduction du nombre des régions métropolitaines de 22 à 15, avec l’objectif avoué de créer des régions «de taille européenne», s’inscrit dans l’inadmissible plan de démantèlement des nations que les eurocrates poursuivent avec détermination. Ce n’est sans doute pas un hasard si le projet de la commission Balladur doit être remis au président de la République le 4 mars, la veille du «sommet européen des régions»."

R Lors de ce sommet des 5 et 6 mars, environ 500 représentants d'autorités régionales et locales, des présidents régionaux, maires, présidents de Parlements régionaux ainsi que personnes clef d´institutions et d´organisations européennes se réuniront.

Cela nous fait penser à l'ouvrage commis par Pierre Hillard sur la décomposition des Etats-nations, projet fédéraliste européen, qui regroupera à terme non un ensemble d'Etats, mais une communauté de régions culturelles. Ou encore au Comité des Régions de l'UE, instance consultative au sein des institutions de l'UE, qui milite pour un rapport direct entre les instances de l'UE et les régions.

Michel Janva

Partager cet article

13 commentaires

  1. Ils vont émietter tout le pays et sans que l’on ne s’en rende compte, la France n’existera plus que de nom.

  2. L’aspect positif de cette réforme serait en premier lieu, la disparition de la moitié des élus. Mais là, il ne faut pas trop y compter. Cela dit, les dits élus ne sont pas trop rassurés ce qui expliquerait leur désaccord sur ce projet. Et pourtant, vu leur pouvoir de nuisance, cela ne pourrait être que profitable au pays.

  3. Il s’agit bien d’un projet de démantèlement de la France.
    Si le vent tourne, ces gens devront être jugés pour haute trahison.

  4. @ Eric
    Objectivement, c’est plutôt précisement l’inverse qui est proposé ici : regrouper les miettes dans des régions plus grandes.
    Ce serait donc plus à l’avantage des régions qui seraient ainsi moins nombreuses et avec plus d’autorité et de pouvoir, voir même de reconnaissance au niveau européen. On connait la Bavière, la Bohème ou la Lombardie. Qui connait la Picardie ou le Limousin…?
    Arrêtons de voir la patte de l’Europe partout, the devil is in the details et de ce côté là la France a besoin d’une bonne diminution de ses circonscriptions administratives et de ses élus locaux.

  5. En effet, cela ressemble gros comme une maison aux Länder allemands. Vous vous souvenez du choix des billets d’euros? des billets de 500 €, ça n’xistait qu’en Deutschmark. Et leur calligraphie reste évidemment celle du Mark.
    Fédéralisme à tout crin, c’est la fin de la résistance nationale à l’euro-mondialisme.
    Si la réunion des Normandie est toute naturelle, comme le rattachement de Nantes à la Bretagne (la Révolution ignare l’en avait artificiellement coupée), l’explosion de la Picardie l’est nettement moins, alors même que la Flandre par exemple se dissoudra dans une région qui n’a que peu à voir avec elle.
    Une façon sournoise de gommer les identité et de tuer toute velleité de résistance.
    Un jour viendra…

  6. Tiens , si l’on abordait le problème autrement : qu’arriverait-il dans vos vies si la France disparaissait dans l’Europe ….?

  7. Pourquoi la France ?
    Une question simple: l’identité régionale n’est-elle pas le dernier, le meilleur bastion contre l’islamisation et la colonisation de notre culture ?
    La France a peut-être montré sa faiblesse, sa porosité, tant dans ses frontières que dans ses valeurs ancestrales ?
    J’aime la France, mais que signifie-t-elle aujourd’hui ? Plus grand chose je le crains.
    Qu’est-ce que la France pour nous, pour un “jeune” des banlieues – quelles que soient ses origines – pour un grand-père ayant combattu sous son drapeau, pour un enfant nouveau-né ? Pour chacun une idée très très différente…
    La France n’a plus vraiment d’identité il me semble. Et la France du nombre ne s’identifie pas aux valeurs du Salon Beige.
    La France des europhiles ne nous défendra pas contre le totalitarisme de Bruxelles. Les euroréalistes ne sont pas dans les assemblées/commissions de Paris, mais plus dans nos régions.
    Si nous pouvons nous rattacher culturellement à nos régions, pourquoi pas ?
    Plus de décentralisation signifie peut-être plus de démocratie.
    Ce sont des questions. Des pistes de réflexion en réponse sont les bienvenues.
    PS: à quand le rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne ?

  8. Je ne trouve pas que le communiqué de Le Pen soit très critique vis à vis de ce projet qui prépare le démantèlement de la France, selon les vœux de l’oligarchie mondiale et selon les plans du nouvel ordre mondial (comme expliqué par Pierre Hillard). Il est significatif que Le Pen commence son communiqué par “du bon” et non par du “très mauvais”, tout ça parce que “il semble que le comité Balladur ait tenu compte de plusieurs de nos propositions, notamment en ce qui concerne l’élection à la proportionnelle de « conseillers territoriaux » …”
    Je trouve ahurissant de faire passer en premier ses intérêts personnels comme il le fait, au point de mettre en avant les points positifs, alors que ces points ne sont que des aménagements provisoires comme souvent avec la classe politique. Arrangement entre copains ?

  9. Ce projet ne me parait pas aussi criticable. Le découpage régional français est un héritage révolutionnaire dont le but était de faire disparaître les duchés.
    Je note ainsi avec intérêt le retour de Nantes en Bretagne et du valois (l’Oise) en IdF, car y ayant vécu un certain temps je n’y ai jamais trouvée l’âme picarde.
    La prochaine étape devrait être la disparition des départements. Plus personne aujourd’hui ne se rend en une journée maximum de cheval à la préfecture (justification sous l’Empire de la définition des départements).
    Mais je rejoins tout le monde sur la limitation du nombre des élus que cela devrait provoqué.

  10. @GC
    Je pense que vous auriez prendre connaissance du projet BALLADUR en détail, avant de vous en servir pour faire une critique de la réaction de JM LP et de l’ordre de ses mots dans le communiqué (analyse très talmudique, pour le moins, celle qui pèse le iota à la place du sens des mots).
    En effet, les conseillers régionaux et généraux, seraient remplacés par des conseillers territoriaux représentant des territoires, zones regroupant plusieurs des cantons actuels, supprimés.
    Ces conseillers territoriaux seraient élus sur des listes proportionnelles, les premiers élus siègeant dans les conseils régionaux, et les autres dans les assemblées départementales, devenues des assemblées de ”zones au sein des grandes régions”.
    Cela redonnera à la droite nationale la possibilité d’avoir des élus, et je comprends que cela intéresse JM LP : la représentation du courant qu’il incarne, lui importe et il fait en sorte ainsi de défendre ses électeurs, qui ne sont pas représentés actuellement dans les départements du fait du mode de scrutin. Et sous représentés dans les régions du fait des scrutins de listes régionales en 2004 établis sous J. Chirac à la demande de J-C Gaudin.
    Cela est du haut intérêt en effet, et permettra un enrichissement de la vie démocratique locale, départementale et régionale confisquée actuellement par les grands partis monopolistiques.

  11. Je donne entièrement raison à GJ à propos de l’Oise : ce n’est pas et n’a jamais été un département picard. Pareille pour l’Aisne qui a un style de vie plutôt champenois que picard. La vraie Picardie se situe après Aumale et Blangy-sur-Bresle. Amiens, le Crotoy, Abbeville, Péronne ont quelque chose de Picard, pas Beauvais, ni Creil, ni Compiègne, ni Chantilly ou Soissons, Saint-Quentin ou Château-Thierry.
    Et puis, la Picardie fait partie du Nord tout comme l’Avesnois, l’Artois, le Boulonnais ou les Flandres.
    Je suis contente pleinement pour ma région qui, elle va se retrouver réunifier et rassembler cinq départements. Elle couvrira des paysages aussi divers que variés, des terroirs différents et des sites importants. Mais le problème sera celui de la capitale : qui va prétendre à récupérer la palme d’or ? Rouen ou Caen ? Je préfère cette option qui pourrait être plus adaptable comme Rouen (ma ville) capitale politique, Caen, capitale administrative et Le Havre capitale économique de la Normandie.
    Voilà tout, je suis Normande avec des origines bretonnes, nordistes, lorraines, bourguignonnes et… polono-russes !

  12. A Pascal G.,
    >> « Ces conseillers territoriaux seraient élus sur des listes proportionnelles, les premiers élus siègeant dans les conseils régionaux, et les autres dans les assemblées départementales, devenues des assemblées de ”zones au sein des grandes régions”. »
    Je suis étonné que vous ne connaissez pas comment fonctionne le système politique et la manière dont les milliers de lois sont pondues tous les ans : une loi votée peut être modifiée perpétuellement surtout si elle ne sert ne pas leurs intérêts. Si elle est défavorable au milieu politique, sa durée de vie est très limitée. Elle peut être votée un jour pour faire croire quelque chose, ici pour donner des avantages à un parti ou à un groupe selon les arrangements du moment. Tout pourra être remis en question par la suite. Je suis étonné que vous tombiez dans le jeu de ces grosses ficelles politiciennes.
    La suite de votre commentaire semble indiquer que vous approuvez cette création de macro-régions (à l’échelle européenne), probablement sans savoir que cela a été décidé par des oligarques, dont Balladur fait parti, et pour redessiner les cartes du monde sans passer par les Etats nations. Tout cela confirme ce que je présentais à savoir que Le Pen n’y est pas vraiment opposé, ou fait semblant de l’être du moment qu’il y trouve des avantages momentanés pour son parti ; mais je ne m’étonne plus de rien à propos de Le Pen.

  13. @ gc
    J’ai lu, je crois sur le SB, que les élus FN de Picardie ont lancé, avec la gauche, la contestation de cette réforme.
    Que les lois électorales soient modifiables est une évidence. Mais quand on se prononce sur un projet, on ne peut se prononcer sur un avenir qu’on ne connait. Le communiqué de JM LP n’approuve pas ces régions : il dénonce précisément le projet caché de cette réforme, qui est de démembrer la souveraineté des nations.Nul ne peut approuver ces macro-régions, issues elles-mêmes du regroupement de régions artificiellement crées à partir de départements créés en négation de l’histoire et de la géographie naturelle et humaine.
    L’Allemagne ou l’Italie, ou l’Espagne qui ont une grande autonomie des régions, ont gardé le tracé des anciennes provinces. Parfois en les regroupant, mais sans en briser l’unité.
    Mais il est vrai que le FN par son jacobinisme, parait ne pas avoir senti que sans le retour aux anciennes provinces et la reconnaissance des cultures voire langues traditionnelles, il sera impossible de lutter contre l’uniformisation et d’ancrer les Français des des réalités organiques.
    L’exemple des Allemands ou des catalans démontre qu’on peut être Bavarois, parler le dialecte bavarois, ou Catalan, y compris dans les plus hautes classes sociales, et être dans le monde moderne : c’est certainement même un gage d’adaptabilité que d’avoir deux langues ”maternelles”. Il peut y avoir une nation politique , et des peuples en son sein. On pourrait même dire que les régions européennes les plus dynamiques économiquement et créatrices culturellement depuis l’après-guerre en Europe sont celles qui ont su garder leurs racines ancestrales : Flandres, Bavière, Italie du Nord, Catalogne, Pays Basque, voire Corse pour la culture. Mais ce dernier exemple démontre aussi les dangers d’un enfermement négatif des courants régionalistes : les provinces ne peuvent être universelles et mondialisées sans passer par le cadre national.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services