Partager cet article

Marche pour la Vie / Pays : Allemagne

Cologne : la Marche pour la vie bloquée par des activistes de gauche

Cologne : la Marche pour la vie bloquée par des activistes de gauche

Angelika de Poncharra, déléguée de CHOISIR LA VIE – FRANCE, était à la Marche pour la vie à Cologne samedi 16 septembre :

En même temps que la 19e marche allemande pour la vie dans la capitale, Berlin, le « Collectif fédéral pour la vie » (« Bundesverband Lebensrecht ») avait organisé, avec les « Jeunes pour la Vie », une première marche pro-vie à Cologne sur le Rhin samedi 16 septembre. Dans la matinée, deux messes étaient célébrées pour le respect de la vie dans deux églises de la ville, dont une a été taguée.

La préfecture avait autorisé la marche mais aussi curieusement  la contre-manifestation annoncée sur la même place du « Marché aux foins » près de la cathédrale gothique à 13 h. Sur grand écran, le discours de la présidente du Collectif, Alexandra Linder, fut transmis de Berlin. Elle a dénoncé l’augmentation constante du nombre d’avortements et de suicides, depuis que la peur de l’avenir progresse et que la publicité pour l’avortement est autorisée en Allemagne. Au lieu de s’attaquer aux racines de ces dérives et de protéger la vie de tout être humain, l’Etat permet à des associations ignobles de s’enrichir par des « dons » d’organes pris sur des personnes vivantes de tout âge.

Sur l’estrade de Cologne, le président des « Médecins pour la Vie » (« Ärzte für das Leben ») en Allemagne, Prof. Paul Cullen, a insisté sur le tout premier droit de l’homme, celui à la vie, au début, au cours et à la fin de toute existence humaine, sans exception aucune. Ce droit fondamental est plus que jamais menacé. Les médecins subissent des pressions terribles, mais ils doivent défendre leur liberté de conscience et « ils doivent être toujours pour la vie, et jamais pour la mort ! »

Susanne Wenzel, engagée en politique chez les « Chrétiens démocrates », a dénoncé la politique officielle de la « Coalition pour le progrès » allemande, qui est par idéologie favorable à  la culture de mort, veut légaliser la mise à mort des enfants non nés, prône l’avortement comme LA solution de toute grossesse non désirée, de préférence par la pilule abortive à domicile, où la femme souffre seule ainsi que son enfant. Pourtant, l’interdiction de tuer des êtres humains est à la base de nos sociétés occidentales. Aux Pays-Bas, 30 % des « suicides assistés» se font déjà sans la demande de la personne concernée ; en Belgique, on conseille aux grands malades la mort plutôt qu’un traitement onéreux pour la société, et au Canada, des personnes porteuses d’un handicap ou en dépression sont poussés au suicide assisté. Elle a insisté sur le devoir de protéger, défendre et soutenir les enfants non nés – qui ne sont pas responsables des conditions de leur fécondation -. Leurs mères et toute personne vulnérable mérite notre dévouement.

Une conseillère familiale, Sandra, a ensuite parlé de son expérience auprès de femmes enceintes en détresse et évoqué le drame qui se joue en elles et leurs angoisses terribles, qui les empêchent de prendre une décision libre. Ces femmes ont besoin d’écoute bienveillante, de soutien, de protection, de lien social, de sécurité financière et affective.

Lorsque la marche a voulu se mettre en route à 14 h, derrière la banderole « MARCHE POUR LA VIE – OUI A LA VIE – POUR UNE EUROPE SANS AVORTEMENT ET EUTHANASIE », des opposants de gauche l’ont bloquée pendant quarante minutes sur la place, et au bout de 500 m,  la manifestation d’environ 2 800 pro-vie s’est trouvée sur un grand carrefour aux issues bloquées par quelques 200 opposants communistes, socialistes, verts, gens de l’extrême gauche se disant « antifascistes », tous pour la libération totale de l’avortement. Alors qu’ils vociféraient, à une distance se réduisant de 100 à 10 m pour faire peur, l’ambiance dans le camp des défenseurs de la vie restait bonne. De nombreux jeunes chantaient ou dansaient au rythme des musiques diffusées par le camion-haut-parleur, faisant de la marche une « pro-life party » statique. La police, en sous-effectif et peu courageuse, demandait le retour à la place du départ, qui était, elle aussi, occupée par les opposants.

Le même soir, des jets de pierre empêchaient des fidèles et des pro-vie d’assister à une messe dans une troisième église de Cologne. C’est une triste image de la police allemande, mais le fait que les pro-vie dérangent tant les « pro-choice » montre que la vérité dérange beaucoup et vaut la peine d’être défendue, car il y va de la vie terrestre et éternelle des enfants, de leurs parents et du personnel médical.

Alexandra Maria Linder, présente de la Marche pour la vie, a écrit une lettre ouverte au maire de Cologne, Henriette Reker, responsable d’avoir encouragé ces contre-manifestations :

[…] Samedi 16 septembre 2023, vous avez souligné dans les médias sociaux, à propos de notre manifestation à Cologne – sans aucune connaissance de cause des préoccupations du mouvement pour les droits de la vie basées sur la Loi fondamentale – que vous trouviez “bien que de nombreux Colognais s’y opposent”. Cette déclaration de soutien a de fait contribué aux contre-manifestations violentes.

C’est inquiétant pour vous, en tant que maire, car vous vous rendez ainsi complice de groupuscules malveillants, grossiers, violents et en partie idéologiquement antidémocratiques. Et c’est irresponsable, car vous vous êtes ainsi pratiquement prononcée contre la liberté d’expression et la liberté de manifester.

La police était absolument dépassée (contrairement à l’action professionnelle de la police à Berlin au même moment lors de la manifestation qui s’y déroulait), elle n’était pas préparée à la stratégie, à l’agressivité et à la violence de la partie adverse – bien que tant l’intention de bloquer que la disposition à la violence aient été annoncées longtemps à l’avance par ces groupements. Le devoir d’assistance envers les forces d’intervention a ainsi également été enfreint.

Nos membres, nos collaborateurs et collaboratrices, tout comme les participants à notre manifestation pacifique, dont de nombreuses familles, ont été considérablement mis en danger, il y a eu des actes de vandalisme, des dégâts matériels sur la scène et les stands de l’association ainsi que quelques agressions physiques.

Au vu de tous ces faits et incidents, il est urgent de prendre position ainsi que de se distancer des auteurs de violence.

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services