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Culture de mort : Avortement

Aveuglement étonnant

Lue dans La Nef, cette remarque de Jacques de Guillebon :

"oui, il n’y a pas de signes aujourd’hui que Nicolas Sarkozy puisse revenir sur les législations attentatoires à la vie sous toutes ses formes. Mais il n’y a pas de signes non plus qu’il aggrave cette situation."

Sans déjà préjuger de la prochaine révision des lois sur la bioéthique (le militantisme de Nadine Morano -reconduite dans ses fonctions- en faveur des mères porteuses est pourtant un 'signe' éloquent), le gouvernement Sarkozy a déjà à son actif l'autorisation donnée aux sages-femmes de pratiquer des avortements par voie médicamenteuse, un arrêté contraignant les médecins et les sages-femmes à proposer le dépistage à toutes les femmes enceintes (pour mieux avorter les bébés 'non-conformes'), l'intense promotion de la contraception

Sans parler des atteintes à la famille, en France comme à l'international.

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47 commentaires

  1. C’est l’aveuglement classique chez ceux qui, sans être formés et sans avoir aucun principe intellectuel, jouent les prophètes et les directeurs d’opinion.

  2. Y a-t-il pire aveuglr que celui qui ne veut pas voir ?

  3. Bon hé.. on se calme… Qqn écrit toutes les semaines plusieurs papiers… On lui tombe dessus pour 3 lignes malheureuses, je suis sur que nous avons mieux à faire. Par ailleurs j’ai eu beaucoup d’intérêt à lire le dernier numéro de La Nef et ce qu’ils disent de l’évolution du Curé d’Ars sous l’influence d’Alphonse de Ligori. St Alphonse dont on pourrait parfois médité l’enseignement ici même, sur ce blog.

  4. Mr de Guillebon est loin d’être non formé, même si on peut regretter le coté centriste à la noix et aveugle de certains journaux (Permanence) qui ne se prive pas pour casser les nationaux….

  5. toujours les même qui ne voient rien et nous donnent des leçons.

  6. C’est typique de Jacques de Guillebon, le premier repérsentant des tradis bobos, suivi, parfois, par Patrice de Plunkett.
    Il faut lire l’ensemble de sa chronique mensuelle débordant du mépris de l’intellectuel pour “les bassidjis du « non-négociable»”
    Quand on jugera les nazis de l’an 2000 comment seront traités ces “tradis” voulant passer pour modernes et intelligents?

  7. “Mais il n’y a pas de signes non plus qu’il aggrave cette situation”
    Quel est l’intérêt de cette phrase? On croirait lire les prévisions météo!

  8. Cette revue d’une qualité matérielle incontestable est, en ce qui concerne le fond, une publication ralliée aux autorités spirituelles et temporelles en place. Le véritable aveuglement consiste à croire que ce périodique est catholique.
    [Attaque gratuite et contreproductive comme il y en a pas mal dans ce fil. Dommage. MJ]

  9. je connais un peu le loustique…il a besoin de faire parler de lui et de nous la jouer polémiste du dimanche…ces propos sont sans intérêt. Il faut les ignorer point barre.

  10. Eh bien…à lire les commentaires on se dit que l’unité autour de la charité et de la bienveillance n’est pas pour demain.
    Quel mépris! Je suis souvent en desaccord avec Jacques de Guillebon mais dire qu’il n’est pas formé est faux…pour le reste je suis d’accord avec Biquette!
    Si non j’ai une question pour Mystère: c’est quoi un tradi-bobo?

  11. D’accord, MJ, je ne critiquerai pas La Nef.
    [Je ne dis pas que c’est interdit puisque je viens de le faire. Mais je critique avec du concret. MJ]
    Simplement j’ai arrêté il y a 3 mois mon abonnement à cette revue.

  12. Il conviendrait sans doute de redéfinir le terme de catholique puisque certains considèrent que la revue la plus papiste du moment ne l’est pas… A moins que le pape ne soit pas catholique, lui qui lit la Nef tous les mois !
    En outre, l’intelligence de Jacques de Guillebon est telle qu’elle dépasse celle, quasi inexistante, de certains lecteurs du Salon Beige, on le voit bien ici.

  13. Certains commentaires de lecteurs du blog sont dignes de la Vie ex catholique ! triste…Personnellement, je n’apprécie pas trop le style de J de Guillebon, celui-ci voulant peut-être trop se démarquer de l’écriture courante : le fonds est bon, mais cela parait parfois abscons et il devrait relire Boileau ! Trouvez un mensuel ou hebdomadaire mieux et plus catholique romain que la Nef, je vous paye 100 € !

  14. Cet article difficile à lire ( comme c’est souvent le cas avec M. de Guillebon) m’a également surpris. Je ne lui ai trouvé aucun intérêt.
    Cela ne remet absolument pas en cause la qualité de La Nef, ni sa catholicité…

  15. On peut constater que beaucoup de catholiques traditionnels et conservateurs pensent encore qu’ils peuvent, en étant dans leur époque, se faire entendre d’elle sans être diabolisés : ils n’espèrent même pas être écoutés, mais se faire petitement tolérés par ceux qui dirigent les institutions et font l’opinion.
    Cette naïveté, partagée par beaucoup d’associations pro Vie, et menant un combat par ailleurs exemplaire, comme l’Alliance pour la Vie ou la Fondation Lejeune, par Famille Chrétienne, par la Fondation de Service Politique et qq autres, a une explication : le désir de reconnaissance. C’est un sentiment que nous avons tous, car il est constitutif de l’être humain. Mais à trop laisser parler cette tendance, on finit dans un désir de consensus ; et quand celui-ci est visiblement difficile pour ses idées, pour les idées catholiques sur la morale et la Vie, on tente alors de se contenter de peu : devenir un interlocuteur toléré.
    Toléré, entendu parfois, mais jamais écouté : car cela fait trente cinq ans que je vois ces catholiques tout faire pour être reconnus, et 35 ans que la législation tue la Vie, étouffe la famille, écrase l’entreprise, socialise la société, détruit l’école, anéantit la culture, supprime une par une les libertés sociales naturelles.
    Et ces catholiques modérés de commencer toujours par la même posture : déconsidérer ceux qui leur sont le plus proches, les qualifier d’extrémistes, d’intégristes, de violents, d’infréquentables, d’ININTELLIGENTS, en rajouter sur eux pour se vouloir accepté du grand diviseur.
    Malheureusement, cela ne marche pas : la seule opposition qui ait réussi à bloquer parfois certaines évolutions du système, c”est le peuple catholique quand il s’est mobilisé pour la liberté de de la liberté surveillée de l’enseignement, et c’est la droite nationale et souverainiste.
    L’Eglise ignore pourtant, alors qu’ils auront tout fait pour que la hiérarchie les considère, et eux ignorent et vomissent la droite nationale et souverainiste : danger pour leur image de catholiques ”acceptés”. Ils ne sont entendus et acceptés qu’entre eux.
    Ces gens nous disent que le combat intellectuel, civique et culturel qu’ils mènent a préparé ces victoires. Mais étrangement, ils ne les ont jamais accompagnées.
    J’aime beaucoup la NEF, mais il est vrai que depuis toujours, elle a préféré les catholiques du système à ceux hors système.
    Tentation de St Pierre ?
    Aussi, Michel JANVA a raison de relever cette contradiction de M. de GUILLEBON, qui se croit philosophe alors qu’il n’est que journaliste. Et raison aussi de dire que cela ne mérite pas une polémique : ils y des gens dont la volonté n’est pas ramollie par la pensée et d’autres dont c’est le cas.

  16. En effet, PG, vus ne sauriez mieux dire dans votre simplicité d’esprit : La Nef, c’est la tentation de Saint-Pierre, c’est-à-dire la tentation de rester dans Rome.

  17. M. Janva, qui rabroue qq. commentateurs excités, est pourtant bien celui qui a allumé le feu [Ben non : je remarque que JdG se trompe sur ce point, mais je ne fais pas le procès du journal ! MJ]. L’article de J. de Guillebon est assez malheureux, peut-être eut-il été opportun de bien distinguer cet article commis du travail global de la Nef.
    Je partage avec Jacques une certaine méfiance pour les “bassidjis” qui se contentent de péroraisons mais ne font, à la vérité, pas grand-chose pour l’édification de la Cité. Pour autant, je ne place évidemment aucun espoir dans Sarkozy et ai la fierté de ne m’être jamais laissé duper par ce sinistre personnage.

  18. PG, qu’appellez-vous les catholiques du système? Sont-ce ceux qui obéissent au Pape? Je suis souvent choquée de la virulence avec laquelle les lecteurs du SB attaquent ceux qui sont pourtant les plus proches d’eux, et qui n’hésitent pas dans leurs commentaires à attaquer les personnes, alors que le SB ne met en avant que les idées. “aimer le pécheur et haïr le péché” disait St Augustin. Aucun chrétien engagé ne trouve-t-il grâce à vos yeux, que ce soit en politique, dans la presse ou dans l’Eglise?

  19. Soyons sérieux tout de même: la Nef est catholique! Mais ce n’est pas dans la
    presse si excellente soit-elle, qu’il faut chercher la radicalité évangélique…Quant à M.de Guillebon, sa remarque est creuse ,et laisse de côté des signes peu rassurants..Il est mieux inspiré d’habitude.

  20. @ Robert: “La Nef, c’est la tentation de Saint-Pierre, c’est-à-dire la tentation de rester dans Rome”. Pouvez-vous expliciter cette phrase quelque peu énigmatique? D’après vous, à quoi faisait allusion PG en utilisant cette expression?

  21. ” Trouvez un mensuel ou hebdomadaire mieux et plus catholique romain que la Nef, je vous paye 100 € !”
    D’accord. L’Homme Nouveau. [ bon, ok, c’est un bi-mensuel ] Vous payez en espèce ou carte bleu ?
    a noter l’excellente humeur de Pasquin dernière.

  22. Je pense que toutes les personnes qui se permettent de critiquer et écrivent des pages de réflexions sur ce salon à propos d’une toute petite phrase, sortie encore de son contexte et de tout ce que Jacques de Guillebon a pu écrire depuis qu’il est journaliste, n’ont rien d’autre à faire !
    Mettez votre énergie et votre temps à réaliser quelque chose de constructif, plutôt que de vouloir vous tirer tous dans les pattes.
    Si chacun de vous s’engageait autant que celui que vous critiquez depuis le début, peut être que la France changerait progressivement de visage !
    Alors au boulot, arrêtez vos niaiseries et ne dépensez pas votre souffle dans le vide, il y a tellement à faire !

  23. Je suis d’accord avec ALM; trouvez une revue plus catholique et romaine en France que LA NEF à ce jour et je rajoute 1000 € à la proposition d’ALM.
    j’avais été habitué à plus d’intelligence dans les commentaires de ce blog. Mais c’est à croire que nous réservons notre aggressivité la plus hargneuse à ceux qui nous sont les plus proches. Des méthodes réservés autrefois par certains aux “socio-traitres”. Il n’y avait pas de plus grands ennemis pour les cocos bon teints que les trotskos !

  24. Mais allez écrire des articles aussi intelligents que ceux de JDG plutot que de déverser votre bave inutilement sur ce fil, ayez un peu le courage de rendre publique votre pensée et d’affirmer votre foi, comme il le fait, et essayez de convertir et d’annoncer l’Evangile plutot que de critiquer ceux qui mettent leur vie à défendre l’Eglise.

  25. 100% d’accord avec Max ! et si les commentaires portaient pour 1 fois sur le fond du problème et non sur des attaques stériles et gratuites sur les auteurs ?
    Il aurait été sans aucun doute plus intéressant d’expliquer en quoi Sarkozy risquait ou non d’aggraver la législation attentatoire à la vie que de savoir si JG est 1 catho tradi ou n’est pas catho. Depuis quand avons-nous la compétence de juger les autres ?

  26. Ne nous affolons pas, l’avenir nous dira s’il peut s’agir d’un parfait exemple de relativisme , mais il est vrai qu’à l’état brut le propos apparaît pour le moins comme provocateur et très sensiblement en retrait par rapport à l’attitude de son auteur débattant à la télévison face à Nadinette.

  27. @ CV,Robert et qq autres.
    ”Nous sommes les enfants de personne” de J. de Guillebon, était un très bon livre. Il a été courageux chez Mattei à la télévision, face à Mme Morano, tout comme M. Geoffray avait été brillant et incisif dans la même émission face à une meute de foldingues anti Vie. La question n’est évidemment pas celle des personnes.
    Et la NEF est un plaisir intellectuel constant, avec CATHOLICA, moins connue, mais d’une très haute qualité.
    Cependant, il y a un parti pris peu visible, ”en creux” qui est d’ignorer la droite nationale et sa presse, le plus souvent.
    La NEF semble tentée par ce recentrage, qui conduit actuellement une grande partie des élites catholiques traditionnalistes ou traditionnelles à affecter un relativisme chic, une distanciation par rapport à la politique : tout et tous se valent, alors, finalement, pourquoi ne pas voter ”utile”.
    Certains firent ce choix en 2007, d’autres semblent tentés de s’y rallier, au nom de l’ ”efficacité”. Et Boutin par ci et Boutin par là (elle était ministricule),
    C’est un choix, qui a permis, mais la NEF est loin d’être la seule, de faire le choix de 2007, qui fut le vote utile, dès le premier tour, car les ”idiots non formés, les ”bassidjis” des points non négociables s’acharnaient à tenter d’applique ce que demande le trône de Pierre.
    Evidemment la NEF est catholique : mais on peut débattre entre nous de la pertinence de tel ou tel artcicle ou positionnement dominant, sans que cela ne conduise à des acccusations.
    J’ai plus de 50 ans, et depuis l’âge de 16 ans, je vois des catholiques tentés régulièrement par l’attitude ”positive” le vote ”utile” : cela a divisé les forces de notr ecamp en amoindrissant la mobilisation de tous et affaibli aussi notre camp en séparant les ”militants” et les ”intelligents”, les ”populistes bassadjis” et les ”responsables qui savent”. Cette dichotomie fait la joie de nos adversaires, qui en ont tiré et en tireront encore le plus grand profit.

  28. Pour PG:le Christ utilisait des paraboles a peine plus longues pour au contraire enseigner la charité et l’unité.

  29. Je suis d’accord avec hola en ce qui concerne le fait de sortir une phrase de son contexte et de la critiquer.Si la phrase parait creuse,qui n’a jamais laisser échapper une phrase de ce genre?En fait la phrase de J.de G. est étonnante quand on s’est qu’il s’est battu contre Morano à la tv( ce qui demande plus de courage que critiquer par ordinateur bien assis ds son fauteuil).Mais justement c’est plus Morano qui aggrave la situation que Sarkozy lui meme.Le mieux,sans vouloir donner de conseils,serait encore de s’adresser directement et calmement à Jacques de Guillebon au lieu de lui faire des procès d’intention.Toutes ces rancoeurs semblent cacher une certaine pointea de jalousie:”il se croit philosophe”-il n’ jamais dit ça et pourtant il mérite plus ce titre que certaines personnes telles que M.Onfray(lisez leurs écrits et comparez)

  30. Désolé d’intervenir sur ce « fil » dont je semble, malgré moi, être l’un des sujets. Je ne sais pas si c’est très poli. Mais je voudrais simplement clarifier quelques points (qui demeurent négociables, n’ayez crainte), à propos de La Nef, mais aussi un peu à mon propos, bien immodestement.
    Tout d’abord, le passage cité n’est qu’un petit extrait de la fin de mon texte, où je voulais prévenir les réserves, que je subodorais être violentes, qui ne manqueraient pas de s’exprimer devant le fait que je relevais quelque chose de positif chez M. Sarkozy. Il faut croire que je ne m’étais pas trompé là-dessus.
    Pour le reste, je crois m’être fait insulter plus souvent qu’à mon tour pour avoir dit du mal du président de la République pour ne pas pouvoir être soupçonné de quelque collusion que ce soit avec ce pouvoir. Non, je ne pointe dans aucune officine, non, je ne suis rallié à personne, non, je ne fais le jeu de personne. Au sceptique, je me propose d’adresser sur demande une liste de mes ennemis. On peut aussi visiter mon compte en banque, si l’on y tient.
    Par ailleurs, comme on l’a gentiment rappelé au-dessus, j’ai pris assez de coups en débattant avec, notamment, Mme Morano pour qu’on ne me taxe pas de naïveté en la matière. Seulement, il faut connaître la nature des relations dans ce gouvernement : Mme Morano a ses certitudes personnelles qui sont erronées, mais non seulement personne ne lui demande de les exprimer, mais quand bien même elle le ferait, M. Sarkozy n’en tiendrait pas compte [Sur le statut du beau-parent, il en tient compte, sur le raccourcissement du congé parental également, etc. MJ]. La vertu, en négatif, de cet homme est justement de n’avoir aucune certitude, et surtout pas en matière de lois bioéthiques en général. C’est un pragmatique, qui évolue suivant ce que ressent son nez politique. Dans le type de démocratie de partis que nous vivons, c’est parfois un moindre mal. On l’a vu avec le fameux « statut du beau-parent » qui a été (momentanément ?) remisé quand l’opinion publique active s’est émue. Pour les mères porteuses, contrairement à ce qu’insinue Michel Janva, selon toute probabilité, la législation ne verra pas le jour [Puissiez-vous avoir raison. MJ].
    Quant au reste des exemples qui sont proposés ici, si leurs effets sont éminemment condamnables, on ne peut pas les considérer comme révolutionnant la culture de mort. Ils s’inscrivent dans une pente naturelle, qui est abominable, et le premier tort de M. Sarkozy est de n’avoir pas arrêté le glissement de notre pays sur cette pente, j’en conviens aisément. [Il y a donc bien aggravation. MJ]
    Mais dans ce papier, je parlais d’abord de son discours à Versailles qui témoignait, chez cet antique libéral, d’une prise en compte des besoins de son peuple, justement contre cette économie libérale. C’est cela que je saluais. [Hem… si vous voulez. Mais les discours de Sarkozy, on commence à les connaître. Il y a de très bon. Mais ils restent à l’état de discours… MJ]
    Quoiqu’il ait gouverné moins longtemps qu’eux, on pourra comparer la nocivité de ses années de pouvoir avec celle de ses prédécesseurs. Je crois que c’est encore à son avantage. [Pas si sûr. MJ] Et l’homme de bonne volonté doit toujours se réjouir d’une moindre progression du mal. Ce n’est pas un blanc-seing qui lui est donné et comme je l’écrivais, il ne s’agit pas pour autant de voter pour lui. Mais je constate que, quoique ce pouvoir soit corrompu, le Saint Siège continue de traiter avec lui, notamment sur les questions de laïcité : c’est donc qu’il est encore, quoique nous en ayons, une donnée du réel, qu’on ne peut pas ignorer, même s’il nous en coûte. Autant l’encourager dans sa bonne volonté, qui est manifeste sur certains points, tout en ne se gardant jamais de l’attaquer, et violemment s’il le faut, sur le reste.
    Pour La Nef, certaines personnes ici, que ne devaient pas y être abonnées, la suspectent d’avoir parlé du vote pour M. Sarkozy en 2007 comme d’un moindre mal. C’est archi-faux. C’est tout le contraire qui a été écrit, cent fois, dans nos colonnes. Même si nous avons relevé aussi que les « points non-négociables » ne constituaient pas une politique en soi. Ce que certains catholiques, peut-être trop ultramontains dans l’esprit, ont du mal à admettre, c’est que la politique soit une chose contingente, qui ne relève pas du dogme, et que diverses opinions puissent être défendues au même moment. Dans certaines limites, bien évidemment, que nous connaissons tous. Mais la politique qui est l’art du possible dépend de trop nombreux facteurs extérieurs, et en premier lieu d’une chose que nous ignorons tous qui s’appelle l’avenir, pour que nous puissions proclamer un avis absolument certain sur un gouvernement. La droite actuelle a ce seul avantage sur la gauche actuelle, c’est qu’en matière de bioéthique et de moeurs, on ne soit jamais certain qu’elle est prête au pire. Quant à savoir qui est le plus catholique de l’Homme nouveau ou de La Nef, je me garderais bien de me prononcer : je crois pourtant qu’aucun de ces deux journaux n’a jamais manqué à Rome quand il s’agissait de foi.
    Vôtre,

  31. M. de Guillebon est trop bon avec le gouvernement.
    Il continue à faire une différence entre la droite et la gauche. Or cela crève les yeux que ce ne sont que les deux déclinaisons d’un même système politique ultralibéral anti-national et contre la loi naturelle.
    L’avortement: c’est la droite
    Le PACS ( et ses diverses réformes): c’est la droite. etc…..
    Si il y a bien un domaine dans lequel droite et gauche sont mêlées, c’est bien celui des moeurs et de la famille.

  32. “Seigneur, protégez moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge…”
    Ce fil met une fois de plus en évidence cette désespérante capacité qu’ont certains catholiques à ce tirer une balle dans le pied en dénigrant l’un des leurs au lieu de le soutenir. JdeG a le grand mérite de pouvoir porter la contradiction aux ennemis de l’Église, et sa jeunesse impose d’être charitable quand on est pas d’accord avec lui.

  33. Compte tenu des explications fournies et même si je ne partage pas son opinion sur bien des points ici exposés, je trouve la position de Monsieur de Guillebon compréhensible et respectable.
    En effet l’Espérance ne nous conduit-elle pas à rechercher chez l’autre , fût-il Président issu d’une majorité-BHV dont nous récusons, en principe, tous l’absence totale de philosophie politique, si ce n’est , dans bien des cas , la présence militante d’une philosophie anti-chrétienne, toute droite issue des Lumières.
    Et il est vrai que le discours de Versailles qui a suscité la réaction optimiste de Monsieur de Guillebon, pourquoi pas au bon sens du terme, fut, à mon modeste sens, un discours assez remarquable , d’une élévation de pensée et d’une gravité peu pratiquées d’ordinaire sur le terrain politique ces derniers temps.
    J’ai d’ailleurs observé que peu de « grand politiques » de quelque tendance qu’ils soient se sont risqués à la critiquer sur le fond.
    Certes, ce n’était qu’un discours, et l’on a vu qu’au lendemain de celui-ci, l’égérie emblématique de la révolution anthropologique et de la révolution tout court, oeuvrant au demeurant pour les consensuels champions du dimanche travaillé, du Lundi de Pentecôte idem, des matrices porteuses et autre beau parent, de l’euthanasie masquée entre autres « avancées », avancées plus profond dans le mur …
    De là on pourrait dire que Monsieur de Guillebon fait simplement fi de la réalité.
    On pourrait et on serait légitimement tenté de le faire.
    Ce serait oublier ce qu’un éminent prédécesseur du président Sarkozy s’est efforcé d’expliquer en mourant au peuple qu’il aimait assurément « mais de quels pouvoirs croyez-vous que dispose réellement un Président de la république ?… très peu en réalité, il s’efforce de … »
    Je crois par ailleurs avoir aussi décelé dans la réalité que le pouvoir, à un moment ou a un autre élève nécessairement l’âme, même si dans trop de cas il la laisse corrompre aussi vite.
    Et ce point là je le partage volontiers avec Monsieur de Guillebon, d’autant que nous avons l’assurance que tout pouvoir vient de Dieu, et que dès lors, ce don céleste, et dans le cas présent, extraordinaire, de par la vocation de notre pays, ne peut laisser son bénéficiaire éternellement indifférent.
    Par contre depuis la perte du Paradis, nous savons que face à la Grâce surgit invariablement virulente et haineuse, la Pesanteur.
    Et il me semble , Monsieur de Guillebon que vous avez quelque peu tendance à minimiser bien vite en effet la tragique réalité du déferlement des projets qui ne tendent, en France , comme partout de par le monde ,à rien moins que d’ effacer non seulement toute notion de dignité humaine , mais toute notion d’ humanité même comme l’ a rappelé tout dernièrement au Latran le Professeur Mareski, après le Cardinal George, ou le Saint-Père Lui-même.
    Le projet du “plasticage” du repos dominical, poussé par l’ami intime du Président, Monsieur Heurtefeux n’en serait pas, le cas échéant la moindre illustration possible, me semble-t-il,d’autant qu’il paraît faire suite au projet dit du beau -parent repris des griffes de l’ineffable Nadinette par le très « consensuels » monsieur Léonetti « grâce » auquel, si j’ose dire le cas d’Eluana peut se reproduire en France en toute « légalité », à défaut d’authentique légitimité.
    Il faut espérer certes, espérer en particulier les conversions les plus inattendues, les plus extraordinaires, car nous savons que si Dieu le veut…
    Mais en attendant, tout petits que nous sommes, nous ne le savons pas et nous ne saurions le décréter, d’autant que c’est plutôt objectivement l’effet de leur contraire que nous constatons et que nous subissons ne fût-ce que par la force des choses, l’inertie du mouvement engagé, la pression de funestes lobbies etc…
    Alors oui , cependant il nous reste le l’Espérance que confère la foi et la force que Dieu nous donne d’en témoigner inlassablement , et de combattre pour que la Vérité triomphe du mensonge, libérant ainsi des âmes, et non des moindres prisonnières du réel pouvoir…
    Dès lors il n’y pas besoin d’opposition entre nous, de luttes fratricides stériles ou suicidaires.
    Et nous devons et pouvons éviter ce qui serait une honteuse tragédie supplémentaire cela pour peu que nous nous laissions guider par la charité et que nous nous efforcions d’étouffer notre orgueil dans notre poche.

  34. Un sondage, réalisé dimanche 22 avril à la sortie des urnes par le CSA pour La Croix: 37 % des catholiques interrogés ont voté pour le candidat de l’UMP. Voilà la seule réponse qui compte. Chacun préssentait et sait désormais clairement que les exactions de Nicolas sur la famille ou la vie ne lui sont pas comptées très durement chez les catholiques qui votent d’abord selon leur appartenance de classe sociale en ne tenant aucun compte des engagements spirituels. Plus besoin d’ailleurs de ministres prétextes pour ratisser les cathos. Parmis les lecteurs de FC ou la NEF, combien ont voté UMP et s’attendent à trouver un ligne éditoriale adoucie sur le sujet, combien d’autres sont réellement prêts au combat, aux souffrances auxquelles le Christ nous invite, en un mot à être des témoins donc des martyrs ?

  35. @ J de Guillebon
    Il est très poli au contraire d’accepter de discuter avec ceux qui ne partagent pas entièrement vos vues. Poli et suffisament rare pour vous en remercier.
    La question de fond ne porte pas que sur l’absence de convictions profondes de M. SARKOZY, semblable en cela avec quasiment tous ses prédécesseurs à l’Elysée, Général De Gaulle compris, qui accepta la légalisation de la contraception chimique que lui demanda le Grand Orient et son Grand Maître, le Dr SIMON, porte ouverte à toutes les dérives. A part G. POMPIDOU qui disait en privé qu’il n’accepterait jamais une loi libéralisant l’avortement, tous ont suivi les courants culturels dominants, le plus étonnant étant Mitterrand, culturellement de droite, et le moins surprenant étant J. Chirac, aussi inconsistant que son successeur.
    Or les électeurs catholiques ont massivement élu ces hommes, ignorant les points non négociables.
    Certes, les dits points n’ont été définis que récemment par Rome, mais l’avortement était un sujet suffisament clair, et depuis leur énoncé ils constituent un garde fou assez simple à observer en matière électorale : au premier tour on tente de trouver des candidats pro vie, lesquels n’étant plus présents au second tour, on doit s’abstenir ou voter contre ceux qui demeurent, ceci à toutes les élections.
    Là où vous êtes énigmatique, et c’est là le coeur du débat, c’est quand vous écrivez : ”Même si nous avons relevé aussi que les « points non-négociables » ne constituaient pas une politique en soi.”
    Si vous voulez exprimer que dans certains cas, dans la mesure où tous les candidats sont incertains par rapport à la Vie, la morale naturelle, la famille, etc…, il faut choisir celui qui laisse une chance à l’avenir, celui d’une évolution positive, alors en effet cette phrase a une justification théorique.
    Théorique, car la liste des Présidents de droite montre que l’avenir a toujours vérifié les craintes des catholiques que vous dites ”ultramontains”, reprenant un adjectif utilisé au XIX ème contre eux par les catholiques dits ”opportunistes”. Lesquels se rallièrent à la 3ème république, pour être reconnus et admis, et celle-ci pour toute reconnaissance, voyant les catholiques divisés, lança la politique anti catholique qui devait culminer avec 1905.
    Je crains que vous ne vous aventuriez à leur suite, en espérant un avenir positif venant de M. SARKOZY concernant les points non négociables.
    Ceux-ci ne peuvent constituer en soi une politique et sur ce point, je vous donne raison. Mais uniquement si cela va dans le sens d’une vision de la politique qui considère par exemple qu’un avortement est le fruit d’une série de faillites morales collectives autant qu’individuelles, et que la politique n’est pas de refuser les points non négociables, mais au contraire de recréer l’arrière plan culturel et institutionnel qui permettra d’y répondre. En aidant par exemple les mères en difficulté et les familles, ce qui de proche en proche inclut le logement, l’éducation, l’école, la politique urbaine, l’aménagement du temps de travail,etc…., bref en effet une politique globale qui va bien au delà des points non négociables. Mais qui ne les nie pas, pour au contraire les dépasser en donnant une perspective concrète au choix électoral qu’ils indiquent.
    Sans quoi, nous allons aboutir à deux catholicismes : celui de l’opportunisme à géométrie morale variable, accompagné de toutes les casuistiques circonstancielles, et celui des catholiques que l’on qualifiera d’ ”intransigeants”, afin de s’en séparer, se séparant ainsi des principes premiers pour tenter de donner vie à des maximes fluctuantes et éminemment subjectives, disqualifiant la politique des principes pour favoriser la politique des compromis.
    Ce serait un désastre.
    Voilà ce qui a motivé mon intervention à votre article que j’avais lu in extenso.
    Mais vous nous donnez là l’occasion de réfléchir à un sujet important pou nous catholiques, et encore une fois, nous ne pouvons qu’en remercier et vous-même, et la NEF.

  36. A Monsieur de Guillebon:
    “La droite actuelle a ce seul avantage sur la gauche actuelle, c’est qu’en matière de bioéthique et de moeurs, on ne soit jamais certain qu’elle est prête au pire.”
    L’argument me paraît assez peu fondé, etje me demande si votre erreur de bonne foi sur le sujet ne vient pas précisémment de cette hardie affirmation.
    Car en effet, nous savons par expérience que ce n’est pas la gauche qui a instauré l’avortement, que Monsieur Bertrand, mentor de Nadinette n’est pas de gauche qui veut du passé faire table rase,que Monsieur Léonetti, volontairement reclassé à droite , qui veut faire passer en lousdé le statut abominable du faux-parent ne l’est pas davantage.
    Que ce ne sont pas seulement des personnalités “de gauche ” qui ont autorisé au Conseil d’Etat l’inutile et cannibalesque recherche sur les embryons,mais qu’à l’inverse Sylviane Agacinski qui bataille bien plus hardiment que nonmbre de nos évêques contre le mabusien projet des matrices porteuses est de gauche, Gérard Colomb qui a fait en sorte que Lyon échappe à la qualification de zone touristique et conserve ainsi le droit au repos dominical, est de gauche, les députés de Sâone et Loire,Messieurs, Mathus, Montebourg, Sirugue qui ont tous pétitionné contre le projet révolutionnaire du torpillage du dimanche sont de gauche!…
    Et je ne saurais oublier feu leur ami , le Président Miterrand lorsqu’il torpilla magistralement avec sa soeur Thérèse et la juste collaboration,s’il m’est permis de dire , du Cardinal Lustiger , le funeste projet révolutionnaire contre l’Ecole libre , de l’infortuné Savary, en 1984, était bien “de gauche”.
    Certes, cela n’empêche cependant d’espérer que le Président Sarkozy puisse carresser secrètement la même honrable ambition qui le ferait alors entrer réellement dans l’histoire, dans le bon sens au lieu de risquer d’y entrer “en vrac” , entraîné au milieu du troupeau.
    C’est tout le mal que nous pouvons ardemment lui souhaiter, pour lui-même, pour la France et pour l’humanité.
    Nous serons d’ailleurs sans doute bientôt fixés.
    Car en toute chose qui tient à la dignité de l’homme , il semble bien que nous approchons gravement de l’heure de la vérité où le mensonge et les écrans de fumée seront alors de peu d’effet.
    Qu’en pensez-vous ?

  37. A Sancenay : j’en pense que si, c’est la gauche qui a voté massivement la loi de dépénalisation de l’avortement en 1974, contrairement aux députés de droite. J’en pense que c’est la gauche qui l’a fait rembourser en 1982. J’en pense que c’est François Mitterrand qui a inspiré la loi Neuwirth sur la pilule en 67. J’en pense que c’est la gauche qui a voté le Pacs, j’en pense que si la gauche était au pouvoir, on aurait déjà eu droit au mariage homosexuel et à l’adoption par les mêmes. J’en pense que vous vous trompez sur Xavier Bertrand et Léonetti qui, même s’ils ne sont pas tout à fait nets, sont beaucoup plus mesurés que leurs collègues de gauche sur l’euthanasie et le statut du beau-parent.
    [Je ne peux pas laisser passer cela : c’est la droite qui a porté la loi Veil.
    En 1986-88, l’inertie de la droite a empêché toute remise en cause, voire elle a même saboté des projets de remise en cause du financement de l’avortement.
    On doit rappeler la responsabilité de M. Juppé dans l’adhésion de la “droite” à la culture de mort. Le premier geste de sa majorité, quand il est devenu premier ministre en 1995, a été d’exclure du champ de la traditionnelle amnistie les militants pro-vie condamnés en vertu de la loi Neiertz.
    Et en 1996, son gouvernement a torpillé l’amendement Boutin-Beaumont qui visait simplement à permettre l’application de la loi Veil sur l’interdiction de la “provocation à l’avortement” en permettant aux associations pro-vie de se porter partie civile.
    Concernant le Pacs, son statut s’aligne de plus en plus sur le mariage depuis 2003 (avec Sarkozy au MINEFI).
    Les lois bioéthiques de 2004 avec la recherche sur les embryons, c’est encore la “droite”.
    Surtout il faut cesser de croire que le moins pire constitue un moindre mal. Le moindre mal consiste à tendre vers un bien (réduire le délai d’avortement à 10 semaines de grossesse par exemple).

  38. Qui à répondu pour moi , vous Michel Janva ?
    je vous en remercie et ne retirerais rien de ce que vous dites, bien au contraire
    A Monsieur de Guillebon:
    Je suis déçu de votre réponse aussi peu étayée que tardive: je pensais pouvoir attendre mieux et plus de sagesse de quelqu’un que l’on présente comme un philosophe catholique.
    Il y a beaucoup trop d’allégations sans fondement dans votre argumentation pour estimer que vous avez quelque compétence en matière d’analyse politique.
    Vous devriez par exemple vous souvenir que c’est Mitterrand quasi mourant qui a fait la promotion des ouvrages de Marie de Hennezel sur le soin palliatifs.
    Vous devriez en toute charité avoir au moins quelque respect pour celui qui fut au-delà des apparences trompeuses du système un très grand résistant à la culture de mort et au déferlement de l’inhumanité.
    Quant au Pacs, c’était justement la différenciation d’avec le mariage authentique et non la confusion comme la “droite” dont vous vous faite étrangement , l’avocat tend à la faire aujourd’hui.
    Quant à Monsieur Léonetti qui a l’audace de déclarer, dans un grand quotidien, le jour du vendredi Saint, qu’il fera passer coûte que coûte, le projet du faux parent , vous avez l’audace de trouver cela mesuré?
    Moi je trouve cela d’un cynisme et d’un insolence provocants à l’égard de notre foi.
    “Dis -moi qui sont tes amis , je te dirai qui tu es”.
    Finalement c’est encore bien mieux que vous , le patron de la CGT, Bernard Thibault qui se fait le défenseur de la civilisation chrétienne en affirmant que tous les repos hebdomadaires au monde sont organisés autour du calendrier catholique.
    Je crois que si besoin était vous seriez entrain de faire par vous-même la démonstration qu’il est bien difficile à l’heure présente de défendre ses convictions et d’en vivre.
    Pour ma modeste part, je ne suis ni de droite ni de gauche , je soutiens simplement les hommes de bonne volonté qui défendent la Vie, et je combat dans la mesure de mes moyens ceux qui font l’inverse.

  39. Cessez donc de faire des procès d’intention et d’extrapoler sur une pauvre phrase sortie de son contexte. Qui parmi les détracteurs de J. de G. a pris la peine de lire le reste de l’article ? Pas grand monde… Qui s’est intéressé à ce qu’il écrit plutôt qu’aux a priori et aux bruits de couloir ? Personne… Ceux qui l’accusent d’être un valet du sarkozysme n’ont pas du lire grand chose d’autre de lui que cette phrase. Et tous ces empressés de la critique facile et de la méchanceté gratuite de le traiter de donneur de leçons : on marche sur la tête.

  40. A Janva (même si ce n’est pas signé, le ton péremptoire me fait imaginer que c’est vous) : à mon tour de ne pas laisser passer vos erreurs. Vérifiez le vote des parlementaires sur la loi Veil et vous verrez que c’est la gauche qui massivement penché pour la loi et non la droite.
    Pour le reste, la droite suit, mais ce n’est pas elle en général (pas assez d’imagination…) qui initie les projets anti-humains [C’est faux : c’est De Gaulle qui a signé la loi Neuwirth, c’est VGE, Chirac et Veil qui ont initié la loi sur l’avortement, votée massivement par la gauche. L’erreur de l’un ne dédouanne pas l’autre. MJ].
    Par ailleurs, je ne me souviens plus du nom de la députée qui s’est opposée de toutes ses forces au Pacs ? Elle était inscrite au Front National ? Ah non, c’est vrai, c’est Mme Boutin, la méchante collabo du gouvernement Sarko… [Oui, et après ? Il n’y a plus d’opposition à “droite” hormis le cas isolé de Christian Vanneste. Au contraire, l’UMP regrette son opposition passée et aligne de plus en plus aujourd’hui le Pacs sur le mariage. MJ]
    Une fois encore, si l’on a un peu de clairvoyance, on comprendra rapidement qu’il n’y aura jamais de dissensions parmi la gauche sur ce type de loi, alors que la droite est sans cesse divisée, ce qui laisse un espoir de moindre aggravation.
    [Ce qui n’est pas un moindre mal, ce que vous ne semblez pas saisir. Avec ce genre d’argumentation, on peut aussi soutenir le PS, qui est mieux que la Ligue révolutionnaire. MJ]
    Enfin, je vous remercie du petit cours de théologie morale mais je ne vois pas qui a employé la terminologie du moindre mal, ici. Certainement pas moi. [Si : en évoquant le côté plus mesuré de la droite, vous évoquez ce moindre mal. MJ]
    A Sancenay : il me souvient que ce fameux vendredi saint (vous savez, le jour où il n’y a pas de messe…), Jean Leonetti a déclaré à propos du statut du beau-parent : “Il n’est pas pertinent d’aborder la question de l’homoparentalité de manière détournée. Ce thème mérite un débat à lui seul. (…) Je ne pense pas qu’il faille créer des droits spécifiques pour un type de population.”
    Cela n’a rien à voir avec ce que vous lui faites dire.
    Pour François Mitterrand, quoique je sache que c’est l’habitude dans votre école de pensée de n’aimer que les morts et les vaincus, je vous laisse bien volontiers à votre joie de défendre son bilan.
    Quant au Pacs, j’avoue que je ne comprends pas votre phrase.
    Je suis très heureux que Bernard Thibault défende le repos dominical, ça nous fait un point commun.
    Enfin, à propos de “la démonstration qu’il est bien difficile à l’heure présente de défendre ses convictions et d’en vivre”, je suppose que cette phrase représente ce que l’on appelle de la diffamation, de la médisance et de la calomnie. J’imagine aussi que c’est sans doute cela qui fait de vous un bon chrétien.
    [Ce genre de formule est inédéquate dans ce salon. J’aurai pu tout aussi bien évoquer cette accusation de “bassidji” très commode pour discréditer ceux avec lesquels vous n’êtes pas d’accord tout vous évitant un peu de réflexion. MJ]

  41. @ Erik
    Et bien si j’ai été abonné à la Nef et j’ai lu JdG, et je dois dire que la jactance de son style n’est pas pour rien dans mon désabonnement… Je n’ai pas grand chose à rajouter mis à part la recension récente de Philippe Maxence au sujet du dernier livre de Falk van Gaver pourrait s’appliquer à son camarade : “Pour parler de soi ou de l’homme il faut beaucoup souffrir. En silence et pendant des années ! Notre époque même et surtout dans les milieux catholiques, se plaît dans l’exaltation de la jeunesse au rebours des anciens qui lui demandaient de faire ses preuves. Ce n’est pas un service à lui rendre. Chardonne avait conseillé à Roger Nimier de ne pas écrire de livre pendant dix ans pour devenir un grand écrivain. Nimier avait eu l’humilité de suivre le conseil…”

  42. A MJ : non, décidément, non ! Je ne parle pas de moindre mal, si les mots ont encore une sens. Vous aimeriez bien que je l’aie dit peut-être, mais ce n’est pas le cas. Je parle de moindre aggravation. Ça n’a rien à voir.
    [Oui c’est ce que j’appelle le moindre pire. Et ce n’est pas un bien. Même si cela fait plusieurs dizaines d’années que des voix tentent de convaincre du bienfait du moindre pire. MJ]

  43. Pour les “bassidjis”, il me semble que cela ne désignait personne nommément. Et ce n’était pas si faux puisque les réactions de ce Salon dénotent des réflexes conditionnés. [Des réflexes conditionnés ou des réflexes réfléchis ?… Un peu facile de manier l’anathème et de s’étonner des conséquences. MJ]
    Je conseille vivement à titre d’exemple, à vous et à vos lecteurs, de vous pencher sur le texte du cardinal Cottier, l’ancien théologien de la maison pontificale, à propos d’Obama. Ça vous changera de Daniel Hamiche. Et ça vous montrera qu’on a le droit de voir des choses intéressantes même chez les méchants pro-avortement. [Sur ce plan, je vous laisse prendre contact avec Daniel Hamiche qui se fera un plaisir de vous répondre. Mais pour les “choses intéressantes, plutôt que la théorie, j’attends les faits. Mais peut-être êtes-vous informés ? MJ]

  44. Voici donc le texte du cardinal Cottier que, si je m’abuse, vous n’avez pas relayé sur votre blog. Il intéressera peut-être vos lecteurs.
    Précision importante avant la lecture : dominicain, le cardinal Cottier fut théologien de la maison pontificale sous Jean-Paul II et secrétaire général de la commission théologique internationale. On ne peut donc le soupçonner d’être ignorant en matière de doctrine catholique, ni hétérodoxe…
    Points de contact entre Barack Obama et la doctrine catholique
    Le cardinal Cottier analyse deux discours du président américain
    ROME, Vendredi 10 juillet 2009 (ZENIT.org) – Il y a dans la pensée politique du président des Etats-Unis, dans son « réalisme humble », des aspects que l’ « on peut utilement confronter avec des éléments fondamentaux de la doctrine sociale de l’Eglise catholique ».
    C’est en substance ce que le cardinal Georges Cottier, OP, théologien émérite de la Maison pontificale, développe dans un article publié dans le dernier numéro de la revue « 30 jours », en commentant les deux discours du président Obama à l’Université Notre-Dame, le 17 mai, et à l’université islamique Al-Azhar du Caire, le 4 juin.
    « Dans le discours de Notre-Dame, souligne le cardinal Cottier, j’ai été frappé par les paroles qu’Obama adresse dès l’incipit à la jeunesse. Le président américain avertit que nous sommes en train de traverser un moment historique particulier et il considère cette circonstance comme un privilège et une responsabilité pour les jeunes ».
    « Il y a déjà dans cette approche positive quelque chose de chrétien, relève-t-il. Les tâches de chaque génération sont des tâches dont la providence de Dieu n’est pas absente ».
    Le cardinal poursuit sa réflexion, relevant dans le discours du président à l’université de Notre-Dame beaucoup de références reprises à la tradition chrétienne. « Il y a par exemple, explique-t-il, une expression qui revient fréquemment, ‘terrain commun’, qui correspond à un concept fondamental de la doctrine sociale de l’Eglise, celui du bien commun ».
    « Dans la mentalité courante, précise-t-il, il existe une tendance à penser que la morale regarde seulement le domaine de la vie et des rapports privés. Mais en fait, la recherche du bien commun suppose la référence à des critères et à des règles morales ».
    Sur le problème de la recherche du bien commun, le cardinal Cottier se dit d’accord avec la façon de procéder du président américain qui, souligne-t-il, “prend pour point de départ une donne toujours reconnue et prise en considération dans la tradition chrétienne: les conséquences du péché originel ».
    « Une partie du problème, avait affirmé Barack Obama, réside dans les imperfections de l’homme, dans notre égoïsme, dans notre orgueil, dans notre obstination, dans notre avidité, dans nos incertitudes, dans nos égoïsmes : toutes nos cruautés grandes et petites que l’on considère dans la tradition chrétienne comme enracinées dans le péché originel ».
    « Dans la doctrine chrétienne, précise le cardinal Cottier, tenir compte des conséquences du péché originel ne veut pas dire devenir complice du péché ou renoncer à proposer aussi à tous les hommes les vérités morales dont la connaissance, dans les conditions historiques concrètes vécues par les hommes sur cette terre, apparaît à beaucoup d’entre eux comme obscurcie ».
    « Obama, dans son discours, ne suggère pas, lui non plus, de cacher ses propres certitudes morales, comme si l’on devait considérer comme impossible ou pour le moins inopportun de soutenir l’existence de vérités objectives dans le contexte d’une société pluraliste », poursuit le cardinal.
    « Il fait seulement remarquer que l’expérience de nos limites, de notre fragilité, de notre misère, ‘ne doit pas nous éloigner de notre foi’, mais doit simplement ‘nous rendre plus humbles’ » et nous inciter à rester ‘ouverts et curieux’ même dans des situations de confrontation et d’opposition sur des thèmes éthiquement sensibles ».
    Dans son discours, relève encore le cardinal Cottier, Obama décrit « une manière démocratique de vivre les tensions, les contradictions, les divisions sur ce qui est juste et ce qui est injuste », propre à toute société pluraliste, « qui, selon lui, peut être en accord avec une conception chrétienne des rapports entre les hommes ».
    « Obama dit, explique-t-il: Nous devons être persuadés, et ce doit être un pré-jugé (il donne pour une fois une acception positive à ce mot), que l’autre est de bonne foi. Même celui qui ne pense pas comme moi. Nous devons éviter la caricature de l’autre, respecter l’autre, ne pas le diaboliser ».
    « La démocratie vit de cette disposition d’esprit de nature profondément chrétienne », souligne-t-il.
    En lisant les discours du président américain, le cardinal Cottier reconnaît « avoir immédiatement pensé à l’encyclique de Paul VI, l’Ecclesiam Suam, où le pape écrit que la voie des rapports humains dans la société est celle du dialogue, même quand il est question de vérités vitales pour lesquelles on peut aller jusqu’à donner sa vie ».
    « Le discours à l’Université de Notre-Dame m’a rappelé aussi la Dignitatis humanae, écrit le cardinal, grand texte de la doctrine sociale de l’Eglise, où l’on reconnaît le devoir des personnes de rechercher la vérité, qui est un devoir devant Dieu et qui découle de la nature humaine. Ainsi donc, quand je respecte l’autre, je respecte en lui cette capacité de vérité ».
    « J’ai été frappé par le fait qu’Obama n’ait pas cherché à éviter la question la plus épineuse, poursuit le cardinal Cottier, celle de l’avortement, question qui lui a valu tant de critiques de la part, entre autres, des évêques américains ».
    Des réactions qui, d’un coté, estime-t-il, « sont justifiées », car « dans les décisions politiques relatives à l’avortement sont impliquées des valeurs non négociables ». Le cardinal précise toutefois que, dans son discours, le président Obama ne revendique pas l’avortement comme un droit.
    En effet, il lui semble qu’il propose « la recherche d’un terrain commun » qui consiste à « travailler tous ensemble pour réduire le nombre des femmes qui cherchent à avorter ».
    « Sa position n’est pas celle du relativisme mal compris qui consiste à dire qu’il s’agit d’opinions contraires et que toutes les opinions personnelles étant incertaines et subjectives, il convient de les mettre de côté quand on parle de ces sujets » , explique le cardinal.
    « En outre, poursuit-il, Obama reconnaît la gravité tragique du problème », et il ajoute que « toute règlementation légale de cette matière doit garantir de manière absolue l’objection de conscience pour les opérateurs sanitaires qui ne veulent pas donner leur assistance à des pratiques abortives ».
    « Ses paroles vont dans le sens d’une diminution du mal », souligne-t-il.
    « Saint Thomas, lui-même, rappelle alors le cardinal Cottier, qui n’avait pourtant pas de doutes sur le fait que la loi doit être morale, dit que l’Etat ne doit pas se doter de lois trop sévères ni ‘trop hautes’ parce que celles-ci seront méprisées par les gens qui ne seront pas capables de les appliquer ».
    « Le réalisme de l’homme politique, ajoute-t-il, reconnaît le mal et l’appelle par son nom. Il reconnaît qu’il faut être humble et patient, qu’il faut combattre le mal sans prétendre l’éradiquer de l’histoire humaine par des moyens de coercition légale ».
    A ce propos, le cardinal Cottier rappelle que « l’Eglise a toujours elle aussi perçu comme lointaine et périlleuse l’illusion d’éliminer totalement le mal de l’histoire par voie légale, politique ou religieuse ».
    D’ailleurs « l’histoire, même récente, est parsemée de désastres produits par le fanatisme de ceux qui prétendent tarir les sources du mal dans l’histoire des hommes et qui finissent par tout transformer en un vaste cimetière ».
    « Les régimes communistes suivaient exactement cette logique, souligne-t-il, de même que le terrorisme religieux qui en arrive même à tuer au nom de Dieu ».
    Dans son intervention à l’Université islamique Al-Azhar du Caire, explique le cardinal Cottier, le président Obama a cherché, en se référant particulièrement aux Etats-Unis, à trouver « un ‘terrain commun’ sur lequel faire progresser les rapports compliqués entre islam et monde occidental ».
    « Dans cette recherche, selon le président américain, chacun est appelé à regarder à l’intérieur de sa tradition pour retrouver les valeurs fondamentales et les intérêts communs sur lesquels construire le respect réciproque et la paix ».
    « Une telle approche constitue un démenti radical des thèses sur le choc des civilisations et un antidote à la tendance à appliquer des stéréotypes négatifs aux autres ».
    Dans son discours au Caire, le président Obama a aussi rappelé que « la démocratie ne peut s’imposer de l’extérieur et que, dans le chemin qui y mène, chaque peuple doit trouver sa propre voie ».
    Le cardinal Cottier a ensuite reconnu avoir été « frappé » par le choix d’Obama de citer le Discours de la montagne, un discours, explique-t-il, « adressé directement aux disciples du Christ », qui « n’est pas fait, d’abord pour la société temporelle, politique et civile ».
    Mais Obama, commente-t-il, a su percevoir « son reflet positif sur la vie de la civitas et la possibilité pour celle-ci de s’en inspirer ».
    Un fait, reconnaît le cardinal Cottier, qui lui a rappelé l’intuition de Jean-Paul II sur « le reflet politique du pardon et des demandes de purification de la mémoire ».
    « On ne voit pas en effet, conclut le cardinal, comment on pourra sortir de situations intolérables comme celles qui sont vécues au Moyen-Orient si les douleurs des hommes causées par les méchancetés et les torts subis ne sont pas embrassées et dissoutes par la force réconciliatrice du pardon ».
    [D’abord ce n’est pas un article du Cal Cottier, mais une retranscription par Zenit.
    Ensuite, on ne voit ce que Obama a fait pour diminuer le mal puisque, malheureusement il a autorisé ce qui était interdit : le financement de la recherche sur les embryons et le financement des organismes de soutien à l’avortement.
    Le Cal Cottier semble bien mal renseigné. Et vous aussi. Il semble que vous avez un point commun : vous préférez les discours aux faits.
    MJ]

  45. Cher Monsieur de Guillebon,
    Vous me prêtez bien des qualités après lesquelles je ne fais guère que vainement courir :
    Je n’ai pas la prétention de me considérer comme un « bon chrétien » d’autant plus que je ne suis ni philosophe, ni journaliste, mais simple « charbonnier », condamné à errer, avec sa foi en bandoulière et ses sandales, toujours prêt à secouer la poussière de celles-ci lorsque la charité devient denrée rare, ce qui n’est pas loin d’être le cas ici, me semble-t-il, par la force de vos abordages.
    Je ne suis pas davantage d’une « école de pensée », mais tout au contraire d’une pensée authentiquement libre, au point, je vous le confesse, de ne jamais risquer d’être convoqué sur un plateau, ou par le journal, pour prétendre « représenter »- ou trahir- qui que ce soit, je ne parle guère qu’ici, et parfois en d’autres lieux d’internet, qu’en conscience et mon nom seul, par lui-même très parfaitement insignifiant aux yeux du “monde”.
    Pour ce qui est de feu le Président Mitterrand, je me contenterai de citer ses adversaires déchaînés à sa mort, d’autant plus déchaînés, que beaucoup était ses « amis » de son vivant, et qui lui ont unanimement reproché d’être mort en « monarque absolu », ce qui fut loin d’être faux, image du gisant incluse, et qui somme toute eut une élégance certaine par-delà, voire avec , la très plaisante pointe d’ironie adressée post mortem à ces courtisans manifestement plus déçus que repus.
    J’ajouterai seulement à son endroit que je lui suis infiniment reconnaissant d’avoir assurément évité une nouvelle phase révolutionnaire violente, dont toutes les conditions se trouvèrent requises sous son « règne » quand bien même il a humblement confessé lui-même devant Bernard Pivot n’avoir pas été en mesure de faire mieux.
    Comme je me suis efforcé en vain de vous le faire comprendre, je n’en souhaite pas moins à son présent successeur, au demeurant votre fringant poulain, tout en constatant, hélas qu’il ne semble pas en prendre le chemin en faisant actuellement la promotion des lois anti-humanistes et anti-chrétiennes abondamment citées ici et qui ne constituent rien moins que l’aboutissement « parfait », si j’ose dire, de la révolution, multipliant par là à l’infini les germes d’une violence déjà bien suffisamment présente dans notre société à bout de souffle.
    Je tiens également à préciser que pour ce qui est du « mesuré » Monsieur Léonetti, que vous défendez avec tant d’ardeur, vous omettez de citer la suite de son propos :
    « Il faudra éliminer du débat ce sujet inutilement polémique (de l’adoption dite « homoparentale ») ,qui brouille le véritable objectif du texte. »
    Ce qui souligne, si besoin était, le risque de voir l’objectif secondaire, de l’adoption dite homoparentale triompher conjointement avec l’objectif prioritaire, dont l’utilité , au demeurant n’a pas convaincu certains collègues catholiques de Monsieur Léonetti.
    Et ce n’est pas en occultant le débat sur ce risque majeur que l’on évitera celui-ci
    Je serais même dès lors tenté de dire comme l’aimable french 007 «mouais, je connais cette théorie… ».
    Dès lors,loin de « faire dire » au « consensuel » – compliment politiquement éminemment correct et pour autant peu rassurant, Monsieur Léonetti par la « grâce » duquel le tragique cas d’Eluana est multipliable à merci , certes avec le label non moins politiquement correct et pour autant moins que rassurant, « de la décision collective », je ne fais que constater et, dès lors, alerter librement.
    Il serait dommage de devoir constater également que le simple libre exercice de ce modeste devoir de vigilance puisse déranger quelque tenant ou aboutissant, que sais-je, d’un assurément très tolérant monde ( intramontain ou intramondain , comment doit-on dire ?)
    Par ailleurs,pour ce qui est du culte des morts et en particulier de ceux « vaincus » au champ d’honneur authentique – à ne pas confondre avec celui de la Légion du même nom- oui, je m’efforce de le pratiquer dans mes oraisons de charbonnier, et je ne saurais que trop vous en recommander amicalement l’usage, car je sais par expérience qu’il constitue très naturellement une bienfaisante source d’authentique sagesse.
    C’est ainsi d’ailleurs que je vous pardonne volontiers, sans mérite aucun, votre colère à mon endroit sans pour autant ressentir le besoin de vous demander pardon à mon tour car il me semble que j’ai fait dans un premier temps l’effort de vous comprendre avant que de débattre avec vous de manière volontairement critique bien que cela n’ait pas suscité de votre part davantage d’égards que pour les autres commentateurs, « ultramontains et autres «bassidjis” qui avaient commis l’imprudence de ne pas dérouler le tapis rouge devant vos allégations en tous genres.
    Enfin, quant à ma phrase sur la difficulté à « défendre à la fois ses convictions et à en vivre », elle pouvait être interprétée comme du simple réalisme, voire de la sympathie au sens littéral du terme, ou de la compassion, car en ce sens là je pourrais revendiquer tout de même quelque expérience.
    Vous lui avez préféré un sens strictement négatif, justifiant apparemment le persiflage qui suit apprécié, à sa valeur, peu marchande au demeurant, par Michel Janva : libre à vous.
    Je remercie en tout cas Michel Janva de vous avoir publié intégralement malgré tout, ce qui permet au lecteur d’apprécier les choses en toute liberté.
    Sans rancune aucune,et que Dieu vous garde de votre juvénile et assurément généreux enthousiasme.

  46. Lecteur occasionnel des débats du salon beige, je viens de découvrir celui-ci, qui va beaucoup plus loin que le commentaire d’une petite phrase ponctuelle tirée d’un éditorial. Nous autres catholiques, nous avons toujours été divisés entre deux stratégies : soutenir un moindre mal ou du moins un mal considéré comme moindre ou défendre sans concession (ce qui ne dispense pas de chercher à être habile et efficace) des valeurs qui ne sont pas négociables (en particulier les valeurs de la vie). Beaucoup ont choisi la première option. L’ennui est que le parti qu’il croit être celui du moindre mal les a remercié en faisant adopter la législation sur la contraception (1967), l’IVG (1974), en refusant l’amnistie aux partisans du droit à la vie (1995), en s’attaquant ouvertement et officiellement au pape (déclarations des tribuns de l’UMP contre Benoît XVI au printemps 2008), en s’attaquant au repos dominical (reprenant le combat des sans-culottes de 93 et des laïcards de 1880 au nom de principes matérialistes et utilitaristes). Et je ne parle pas des nombreux coups bas visant à neutraliser toute force qui voudrait défendre des valeurs authentiquement catholiques. Après d’aussi brillants succès et d’aussi constants résultats il serait peut être temps de changer de stratégie ! Considérer que le parti de Mme Morano, de Mme Bachelot, de Mme Veil, de M Léonetti, de M. Bertrand, de M. Chirac est celui du moindre mal en dit long sur l’aveuglement de nombreux catholiques. Le jour où nous admettrons lucidement que ces gens-là sont depuis longtemps déjà, et de plus en plus, nos pires ennemis, qu’ils ont méthodiquement démolis tout ce qu’il y avait de bon et de solide dans ce pays et qu’ils s’attaquent désormais au peu qui reste encore debout, nous serons enfin capables de nous unir et d’élaborer une stratégie d’action efficace. Un grand merci à Sancenay d’avoir patiemment rappelé ces quelques points essentiels.

  47. A Monsieur de Guillebon,
    en attendant votre réponse ,j’ai lu avec attention la transcription par Zénit du Cardinal Cottier au sujet Président Obama.
    j’y ai relevé un point intéressant : celui de la volonté apparente du président américain de respecter l’obection de conscience.
    Malheureusement, voyez-vous, comme le dit Michel Janva, les faits sont têtus.
    Puisqu’en effet, n’ai-je pas rencontré tout récemment un jeune homme américain qui venait de perdre son emploi dans une association américaine agissant pour l’aide aux femmes en détresse.
    La raison de cette perte d’emploi?
    :le Président américain venait de faire supprimer toutes les aides à ces associations pro-vie !…
    Je dois vous confesser cependant que j’ai, par une coïncidence comme seule la Providence sait en réserver, attrappé cette info dans mes filets , au-delà des Alpes : aurez-vous le fair-play toutefois de me la compter “bonne” quand même ?
    Pour le reste l’ensemble de l’article ne m’a pas enthousiasmé, qui amodie , sur fond un peu désuet de “dialogue et d’écoute”, l’éloge de ce qui m’apparaît très clairement comme un authentique éloge du relativisme par le président américain.
    Pour ma part,la très simple perception que j’ai de la charité me conduit à penser que ce n’est pas “respecter l’autre” que d’admettre et faire sienne la “vérité de l’autre” lorsque celle-ci le conduit à transgresser la loi naturelle,le cas échéant,par un authentique péché mortel, comme c’est le cas assurément très malheureusement pour les décisions du Président américain sur l’avortement et sur le recherche sur les embryons.
    Imaginez en outre à l’inverse ,l’impact qu’aurait eu dans le monde un véto du Président des Etats -Unis sur ces sujets.
    En sus, à défaut d’arrêter le massacre à court terme, selon les “ressources” du droit constitutionnel américain que je ne connais pas, celà aurait au moins pour mérite de sauver l’âme du Président, fût-ce au prix de sa carrière.
    Car, pour ma part, je ne me reconnaîtrais pas le droit d’en vouloir à Monsieur Obama au point de souhaiter le voir finir en je ne sais quel “King Luther new look dancing in Hell”
    Sans davantage de rancune qu’auparavant, mais bien au contraire , en toute fraternité très paisible.

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