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L'Eglise : Foi

« Athéisme catholique »

« Athéisme catholique »

De Jean de Tauriers, président de Notre-Dame de Chrétienté :

Qui osera regarder en face le désastre et en tirer les conséquences ? Les chiffres parlent pourtant d’eux-mêmes. Selon une étude publiée en août 2019 par le Pew Research Centre, un des principaux instituts de sondage aux Etats-Unis, 37% des catholiques américains assistant à la Messe au moins une fois par semaine…. ne croient pas à la Présence réelle.

Oui, vous avez bien lu : ces 37% sont de vrais pratiquants mais ils n’y croient pas !

Pire : 69% des Américains se déclarant catholiques considèrent que l’Eucharistie ‘n’est qu’un symbole du Corps et du Sang du Christ.’

Soyons clairs : c’est la faillite complète de la transmission de l’enseignement de l’Église sur la transsubstantiation, sur la Présence réelle et substantielle du Christ dans l’hostie qui constitue pourtant le sommet de la vie du chrétien.

Il n’existe pas d’étude récente en Europe sur ce sujet, mais nul n’oserait parier sur des chiffrestrès différents.

Faut-il s’en étonner ? Dans la nouvelle messe :

  • Les signes d’adoration ont été en grande partie abandonnés,
  • Le prêtre et les fidèles se font face, alors où met-on la Croix du Christ ? Souvent sur le côté et non plus sur l’autel, le prêtre finissant même par lui tourner le dos.
  • Le tabernacle aussi est désormais sur le côté : ce n’est plus le centre de l’autel vers lequel tous sont tournés, prêtre et fidèles.
  • Pas d’agenouillements pendant la consécration, communion dans la main, disparition du sacrement de confession, etc
  • Ne nous étonnons pas que les catholiques ne voient plus le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus-Christ puisque les signes visibles de dévotion ont été supprimés.
  • Qui, à l’occasion de mariages ou d’autres messes, n’a pas vu des hosties mises dans la poche par des personnes, dans le meilleur des cas simplement ignorantes ?

Journaliste appartenant à la rédaction du grand journal économique espagnol Cinco Días, Natalia Sanmartin est une révélation littéraire internationale : elle s’est fait connaître par un premier roman, ‘L’éveil de Mademoiselle Prim’. Éloignée de la pratique religieuse, Natalia y est revenue par la messe traditionnelle. Lors de sa conférence au congrès SummorumPontificum d’octobre dernier à Rome ses paroles ont donné à réfléchir :

« Un catholique né après la réforme liturgique et formé par la catéchèse postérieure à Vatican II – et là, je parle à partir de ma propre expérience – peut facilement assister chaque dimanche à la messe, pendant des années, et ne pas se rendre compte qu’il participe à un sacrifice. Il peut même écouter le mot sacrifice lors de cette messe, la seule messe qu’il ait connue, et ce terme peut passer pour lui inaperçu, caché sous une cascade de paroles, de gestes informels et d’explications qui rendent difficile l’approche du mystère qui se déroule à l’autel.

On peut encore aller un peu plus loin. Il se peut que dans ce monde où nous vivons, ce monde numérique et disruptif, tellement durable, solidaire et inclusif, un jeune catholique ayant l’opportunité d’aller pour la première fois à une liturgie traditionnelle, contemple le prêtre offrant le sacrifice, qu’il remarque toutes les fois où il est fait mention du sacrifice pendant la messe, sans savoir néanmoins de quoi on lui parle ni ce qu’est ce qu’il contemple car le concept même de la messe comme rénovation non sanglante et mystique du sacrifice du Calvaire lui est absolument étrangère. Et cela n’est pas surprenant, puisque probablement il n’en a jamais entendu parler et ne pourra pas l’en déduire à partir de la liturgie que l’Église lui présente ».

Le Père Humbrecht parle d’ « athéisme catholique » pour décrire l’ignorance religieuse de trop de catholiques de nos jours.

Quand va-t-on ouvrir les yeux sur ces constats que chacun peut faire ? Quand osera-t-on décrire la réalité de la pratique religieuse ? Quand dira-t-on la vérité sur les raisons de cette situation ?

En revanche, 100% des participants réguliers à la Messe traditionnelle croient en la Présence réelle et pour cause : c’est la raison pour laquelle ils y assistent. Il est parfois reproché à Notre-Dame de chrétienté de ne célébrer qu’une seule forme liturgique, la forme extraordinaire.

Pourquoi le reprocher ? Pour « faire Eglise », entend-on.

Mais fait-on Eglise en ne croyant pas à la Présence réelle ?

La messe au pèlerinage de NDC est exclusivement la messe traditionnelle dite de Saint Pie V et pour une seule raison : la foi.

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