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Valeurs chrétiennes : Culture

Arts et traditions populaires en Bretagne

Arts et traditions populaires en Bretagne

Korantin Denis viens de publier un petit ouvrage d’art sur le thème des “arts et traditions populaires” en Bretagne. Sa particularité, en dehors de son esthétique qui tient beaucoup à la qualité des illustrations, est de traiter le propos sous l’éclairage de la foi. De manière organique, certes, car foi et culture sont liées en Bretagne. Et l’une des caractéristiques de cette Bretagne religieuse qui est restée vivante, c’est la dynamique qui existe toujours autour des pardons, ces pèlerinages populaires encore solidement implantés autour des lieux saints. Le succès du pèlerinage Feiz e Breizh, relaté chaque année par Le Salon beige, concourt d’ailleurs à cet élan local. Le but de l’ouvrage est de rester accessible au grand public, souvent ignorant de ces réalités-là.

Voici l’Avant-propos de l’ouvrage à commander ici :

Traoù kozh ! Ainsi s’exprimaient les anciens Bretons à propos des « vieilles choses », ces objets remisés qui avaient passé de mode.

Et les hommes passent. Tandis que les objets fabriqués de leurs mains survivent parfois à l’éphémère. Ils se transmettent, ou se maintiennent dans l’oubli, par-delà les générations. Si leur intégrité perdure aux déprédations des siècles, ils conservent leurs cicatrices d’usage, leurs raccommodages même, obtenant la grâce de s’ennoblir avec la patine du temps. Reliques souvent négligées d’une civilisation rustique et révolue, porteuses malgré tout d’une partie de l’« âme bretonne », il appartient à qui veut de les interroger.

Le patrimoine matériel s’est toujours doublé d’un patrimoine immatériel qui lui donne sens. Le vaste domaine des arts et traditions populaires, d’expression si loquace pour qui sait être attentif, permet d’apprendre à se connaître soi-même. On emprunte là l’édifiante trajectoire du questionnement des racines, de l’héritage, de l’identité. On en tire des enseignements de vie, des émerveillements pour l’esprit aussi bien que des ravissements d’ordre esthétique.

Productions originales de l’artisanat souvent le plus humble, ce sont les derniers artéfacts d’une société organique qui avaient en commun valeurs et croyances, partageant une même vision du monde. Le chercheur fraye la voie aux confidences, dresse l’inventaire, reconstitue des typologies cohérentes parmi les collections dispersées. Il se laisse surprendre par l’imprévu des collectes sur le terrain, acquisitions marchandes ou enquêtes menées au gré des rencontres. L’historien du terroir documente l’objet ethnographique afin d’en restituer l’ancrage et les particularismes qui lui insufflèrent sa vitalité. Objets d’étude, ils permettent la méditation. Objets témoins, ils provoquent en nous des échos évocateurs. En écoutant les résonnances, en se réappropriant les leçons du passé, nombre d’objets de la Bretagne ancienne demeureront d’autant plus émouvants qu’ils ne cesseront de délecter leurs dépositaires.

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