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Médias : Désinformation

Synode : un peu de désinformation de La Croix

Relevée par Riposte Catholique :

"On ne compte plus les piques et caricatures, voire désinformations, lancées par La Croix contre les cardinaux qui défendent l’enseignement constant et traditionnel de l’Église. Parfois, cela prend la forme piques apparemment anodines, mais bien caricaturales. Mais cela revêt souvent la forme de la désinformation. La dernière en date est celle opérée  contre le cardinal Erdö: un journaliste se permet, sur son compte Twitter, de rapporter des rumeurs selon lesquelles le pape aurait désavoué le cardinal Erdö (voir la première image en dessous), qui ne veut pas de la communion des divorcés remariés. Du moins sous sa mouture kaspérienne. Ces rumeurs seraient lancées par la conférence épiscopale allemande. La Croix fait tout pour que le pape apparaisse comme du côté des « novateurs » (au passage, nous n’avons jamais tu notre perplexité sur certains gestes de l’actuel pontificat). Hélas. Pourtant, le pape, dans son intervention du 6 octobre 2015, a appelé à aborder d’autres questions, tout en défendant l’organisation des débats et ne précisant que la doctrine de l’Église ne serait pas modifiée (peu importe ses intentions, sa pensée réelle). La Croix aurait pu donc rappeler que le pape voulait rassurer les prélats inquiets par les évolutions proposées, et pas seulement le fait qu’il cherchait à corriger le cardinal Erdö. On appelle cela une présentation militante et tendancieuse.

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Mais le quotidien passe totalement sous silence (silence même sur l’intervention tout court: voir la deuxième image au-dessus) le fait que l’intervention du cardinal Erdö a été remarquée et qu’elle a bien donné le ton pour la première journée des débats synodaux, ne serait-ce que parce qu’elle est théologiquement solide. Cela n’a pas échappé aux pères synodaux. Pour Mgr Kurtz, président de la conférence épiscopale des États-Unis d’Amérique, l’intervention du cardinal Erdö est « un bon résumé et donne une bonne et substantielle direction ». Des pères synodaux ont même affirmé que le discours était bien structuré. La seule parade des détracteurs est de mettre en avant les évêques allemands et de laisser entendre que le cardinal a été désavoué… Est également tu le fait que le cardinal Kasper est resté de marbre quand le cardinal Erdö a parlé… La Croix ne dit rien sur le possible désaveu des thèses kaspériennes.

Sarah

Il y a quelques jours, le cardinal Sarah, était décrit comme un cardinal « tourmenté », inquiet du fait que l’on cherche à modifier la doctrine constante de l’Église (voir l’image au-dessus). Le cardinal guinéen est certainement opposé au changement qui, théologiquement, est impossible. Mais, en suivant le cardinal Sarah, on n’a nullement impression qu’il est aux abois, telle une bête traquée et à court d’arguments… Mieux: son livre a récemment été préfacé par l’ancien secrétaire du pape Benoît XVI, Mgr Gänswein, dont les termes sont particulièrement élogieux. Citation de l’ancien collaborateur de Benoît XVI: « aujourd’hui, au fond, c’est la même tentation à laquelle le cardinal Sarah s’oppose seul, sans fard et sans crainte… » (Cf. La nef, octobre 2015, p. 13) Oui, vous avez bien lu ! Sous Paul VI, Mgr Lefebvre n’a jamais eu droit, par exemple, à une préface de l’ancien secrétaire de Jean XXIII, Mgr Loris Capovilla…

Petit extrait de l’article de La Croix:

Hormis ces prises de parole tous azimuts, ne devant pas excéder trois minutes chacune, et au-delà de la question précise des divorcés remariés, la division de fond qui resurgit parmi les pères synodaux, oppose, comme l’an dernier, ceux pour qui les menaces sur la famille dans les sociétés appellent une claire affirmation de l’enseignement de l’Église en la matière et ceux pour qui ces changements de société exigent de changer de langage et d’approche, au risque sinon de devenir inaudibles et de faire apparaître l’Église telle une secte.

Lundi soir, les évêques allemands au Synode ont tenu une conférence de presse avec leur président, le cardinal Reinhardt Marx, pour redire qu’il était impossible que deux ans de débat ne débouchent sur aucun changement.

Première remarque : les positions des partisans de la doctrine traditionnelle sont caricaturées. Leur risque est « de faire apparaître l’Église telle une secte ». Deuxième remarque: on souligne rapidement l’opposition des évêques allemands qui ont fait savoir qu’ils désirent le changement. Rien n’est dit sur les cardinaux et évêques opposés à ces changements. Pourtant, ils ont autant d’importance – sinon plus – que les représentants d’une Église matériellement riche, mais spirituellement effondrée… Quant aux évêques polonais, leur opposition nette est passée sous silence. Ils se sont pourtant exprimés. Ont-ils droit à moins de considération que leurs homologues d’outre-Rhin ? Périphérie en deça (du Rhin), centre au-delà (du Rhin)…

Une semaine avant, le cardinal Burke était à peine caricaturé dans ses conférences qui se sont déroulées à Paris: le cardinal est fatigué, jette insidieusement la Croix:

visiblement fatigué, le prélat de 67 ans n’a pas répondu aux questions du public, se contentant de dédicacer quelques exemplaires de son ouvrage.

Pourtant, le cardinal a pu échanger lors des différentes séances de dédicaces, que ce soit à Sainte-Odile (Paris) ou à l’institution Saint-Pie X (Saint-Cloud). Par ailleurs, il ne semble pas que le cardinal Kasper soit aussi en forme que le cardinal Burke lorsqu’il s’exprime… Au passage, l’intervention du cardinal Kasper aux Bernardins semblait pompeuse, portée par un français bien plus approximatif que celui du cardinal Burke. On n’a jamais lu, contre les « novateurs », des piques de cet acabit, de ce niveau… Bien au contraire, ils sont ménagés et crédités de toutes les auréoles. Certainement de futurs pères (ou docteurs) de l’Église !

La Croix se comporte comme un journal purement militant, ne prenant pas la peine de critiquer les prises de position en faveur de l’accès des divorcés remariés à la communion eucharistique. On aimerait un peu plus d’honnêteté de la part d’un organe de presse, dont nous constatons aisément qu’il désinforme. Peut-être parce qu’il milite pour la réforme « franciscaine », histoire de bien se venger du pontificat précédent… On retrouve dans La Croix les mêmes insinuations, les mêmes silences, les mêmes caricatures et le même militantisme qui figurent dans une certaine presse progressiste depuis 50 ans. Ce sont les mêmes procédés qui ont abouti, en France, à l’éradication d’un catholicisme qui s’inquiétait de l’affaiblissement de la foi. Nous demandons à La Croix plus d’honnêteté."

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