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France : Société

Subsidiarité et démocratie

De Cyril Brun :

"C’est un fait que ne conteste ni la
droite ni la gauche, l’Etat n’y arrive pas ! Relancer l’économie, lutter
contre le chômage, diminuer ses déficits, sont autant de rappels
cinglants de l’échec des gouvernements, toutes tendances confondues,
depuis des décennies, des siècles mêmes. Depuis, en réalité que
l’économie a dépassé le politique, c’est-à-dire depuis que l’Etat a
voulu sortir de ses compétences régaliennes et de son rôle de garant du
Bien Commun
. Acteur économique important, par son administration, ses
commandes, l’Etat pour diverses raisons idéologiques ou conjoncturelles,
politiques ou électoralistes, a d’abord voulu laisser l’économie se
gérer seule. C’était la grande idée du XIXème siècle. Puis,
comprenant son intérêt le politique a réinvesti l’économique. Mais ce
retour de l’Etat dans les affaires économiques s’est fait au détriment
du rôle premier de l’Etat de garant du Bien Commun
. Acculé, notamment
par les guerres et par une gestion électoraliste de son budget, l’Etat
est devenu tellement partie prenante de l’action économique, son devenir
s’est tellement lié à celui d’une certaine économie, qu’il s’est révélé
incapable de demeurer le garant du Bien Commun. On ne peut en effet
être juge et partie. Se rappelant toutefois de son rôle auprès des plus
faibles, nourris aussi d’une certaine idéologie marxiste, les
gouvernements successifs, toutes tendances confondues, ont,
parallèlement à leur implication économique, voulu jouer aux pompiers
pour éteindre les conséquences de leur désertion de rôle de garant du
Bien Commun. La forme choisie par le pompier pyromane fut celle de
l’assistance d’Etat qui se coulait facilement dans le lit de l’Etat
Providence. Mais tout cela coûte cher
. Les erreurs de gestion, les
compromis électoralistes, les perfusions auprès des moribonds se
chiffrent en milliards. Des milliards jetés dans un puits sans fond, car
en renonçant à son rôle de garant, en jouant aux apprentis sorciers
dans un domaine qui n’est pas le sien, en l’occurrence l’économie,
l’Etat ne cesse de creuser ce puits, comme on creuse sa tombe. Et il le
fera tant qu’il restera acteur économique avant d’être acteur régalien.
Cette inversion des priorités de l’Etat désoriente l’économie elle-même
et lui retire tous les repères qui lui sont nécessaires pour fonctionner
normalement
. Si en effet l’Etat ne doit pas s’immiscer dans les
affaires économiques, il doit néanmoins lui fixer un cadre légal. Et ce
cadre légal pour être juste doit se fonder sur l’Homme. C’est le bien de
l’Homme qui doit servir de règle à l’économie. Et l’Etat est garant du
bien de l’Homme. Il lui appartient donc de donner à l’économie les
moyens légaux de servir le bien de l’Homme. Rien de plus, mais surtout
rien de moins. L’Etat doit être la boussole de l’économie en lui
indiquant toujours le bien de l’Homme. Il ne lui appartient pas de faire
à la place des acteurs économiques le bien de l’Homme, mais il lui
appartient de défendre et promouvoir ce bien lorsque ce n’est pas le
cas. Au fond, c’est l’Homme qui est le principe régulateur de
l’économie. Mais ne soyons pas dupes. L’Homme est ce qu’il est et il lui
faut bien souvent être remis ou maintenu dans le droit chemin. Pour
cela, deux routes s’offrent à lui. L’éducation, qui le rendra libre et
donc responsable (Eduquer ?)
et la vigilance de gardiens qui lui rappelleront toute sa vie cette
exigence du bien de l’Homme. Ce second rôle appartient précisément à
l’Etat. Le pouvoir régalien ne consiste pas à surveiller, mais à veiller
sur.

C’est donc à nous, acteurs économiques,
de faire ce que nous avons à faire
. [Lire la suite]

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1 commentaire

  1. Tant que le marxisme inspirera l’Etat et les hommes, on aura cette primauté de l’économie en tout. C’est clair et c’est simple.
    C’est la raison fondamentale que fait que des hommes peuvent se dire de “droite” (UMP ou UDI) sans se rendre compte qu’ils sont à gauche en réalité !
    On est de DROITE lorsque la primauté est donnée à l’homme et au Bien commun quand on est au service de la France. Mais là … On n’y arrivera jamais avec la classe actuelle : ils ne comprennent rien à rien !

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