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Histoire du christianisme

Ste Jeanne d’Arc possède l’art politique, l’art militaire et l’art judiciaire

Maître Jacques Trémolet de Villers a été interrogé par Philippe Maxence dans L'Homme Nouveau, à propos de son ouvrage sur le procès de Jeanne d'Arc. Extrait :

"22510100300630LPeut-on tirer des minutes une politique selon Jeanne ?

Une politique et un art judiciaire ! Jeanne a la légitimité surnaturelle ; elle possède l’art politique, l’art militaire et l’art judiciaire, les trois fonctions régaliennes. Et elle installe la sainteté au cœur de ces trois instances qui sont tout sauf saintes. Elle met aussi la sainteté au cœur du monde ecclésiastique, en opposant Dieu à ces hommes de Dieu. Peut-être que le plus beau texte se trouve dans sa réponse aux juges quand ils lui demandent comment elle parle à son Conseil. Elle explique : « Je présente requête, à sainte Catherine ou sainte Marguerite et elles présentent requête à notre Seigneur qui m’envoie la réponse. » C’est la procédure céleste. « Mais quand je n’ai pas le temps, je prie intérieurement et je dis : “Très doux Dieu, en l’honneur des mérites de votre sainte Passion, si vous m’aimez, dites-moi ce que je dois répondre à ces gens d’Église”. » Quand elle leur explique cette façon de prier, ces gens d’Église n’en peuvent plus. Ils veulent la tuer. Jeanne est la laïque pure. Elle est paysanne, soldat et artisan. Ce sont les trois caractéristiques du laïcat qui est le peuple qui vit du travail de ses mains. Les autres sont des clercs, laïcs ou religieux.

Qu’est-ce qui caractérise cette politique ?

Comme dans tout son art, la simplicité absolue. Il faut établir l’ordre. « J’avais un grand désir que le roi eut son royaume. » C’est tout l’ordre national et international. À l’époque elle résout le problème. Si le roi de France a son royaume, la guerre de Cent Ans est finie. Après toutes ses victoires, les chefs militaires et les conseillers du roi lui expliquent qu’il faut désormais repousser les Anglais à la mer. Ce n’est pas l’avis de Jeanne. Pour elle, il faut aller à Reims qui représente la réponse politique, plus importante que l’exploitation militaire de la victoire. Le roi sacré, c’est sa politique. Malheureusement, par la suite, le roi ne la suit pas et il la désavoue. Il perd ainsi sept ans, avec sa négociation avec les Bourguignons, qui permet aux Anglais de se refaire. Alors que dans le dessein de Jeanne, après Reims, il y avait Paris. […]"

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