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France : Société

Soyez conservateurs

Henri Hude propose des maximes pour défendre le terme conservateur, pas toujours accepté. Extraits :

"A
mon avis, un conservateur ne doit pas être quelqu’un qui cherche à
mettre des choses mortes en conserve. Conserver, ce n’est pas embaumer,
c’est garder en vie.
[…]

Conserver
la vie, c’est conserver des vivants. Conserver des vivants, ce n’est
pas simplement les garder de la mort, souffreteux, vivotant, mais c’est
les vivifier.  Cela commence par en mettre au monde, ce qui
est encore la façon la plus convaincante de témoigner qu’on aime la
vie. C’est la vie qui est bonne, et c’est la vie bonne qui est
excellente. Conserver la vie, et la vie bonne, voilà le souci d’un
conservateur tel que je l’entends.
[…]

La
tradition classique trie la paille et le grain, et elle nourrit
l’homme, alors que l’erreur le met sur la paille. Le conservateur aime
la modestie qui se rattache, pour vivre et pour progresser, à la
tradition classique, à certains critères absolus, à certaines vérités
éternelles, résultant d’un tri appelé civilisation. Et quand on ne
conserve pas la civilisation, c’est la barbarie qui s’installe.
[…]

Un
conservateur n’est pas un passéiste. Il pense au contraire à préparer
l’avenir. Il ressemble à l’arc, qui décoche la flèche d’autant plus
loin, qu’on a plus tiré la corde en arrière.
[…]

Si
l’on n’est pas conservateur, on ne peut être progressiste
. La
réciproque est vraie, à condition que l’idée de progrès enveloppe comme
sa condition l’idée de la conservation des valeurs essentielles et
intemporelles. Autrement les noms classiques du prétendu « progrès », ce
sont  décomposition et corruption.
Les progressistes anti-conservateurs
sont des pseudoprogressistes et des régressifs. […]

Un
conservateur ne prend jamais les révolutions trop au sérieux. Nier père
et mère, confondre homme et femme, c'est comme nier la propriété
privée. C'est une marotte. Mais comme de l'idée d'égalité purement
formelle on ne tire plus le communisme, et qu’on a malgré tout une
passion d’égalité, il faut bien en tirer d'autres absurdités. Et cela
permet de faire patienter le bon peuple. Vous n’avez pas de travail ?
Qu’à cela ne tienne. Soyez donc homosexuel, on vous mariera. Toutes les
comédies finissent par des mariages. […]

L’anticléricalisme
n’est pas mal non plus. "Ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la
brioche", fait-on dire (de façon apocryphe) à une reine. Mais que disent
réellement les pseudoprogressistes ? Ils n’ont pas de travail ? Qu’ils
« bouffent » donc du curé.
[…]

Quand
le curé se fait rare, et que la jeunesse reste sur sa faim, et commence
à se poser trop de questions, vite ! C’est le moment de lui faire le
coup de la morale laïque. Pour Aldous Huxley, dans Brave New World, ça s’appelle une cure de reconditionnement, mais pour mon camarade Peillon, cela se dit redevenir citoyen."

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5 commentaires

  1. Moi je suis un conservateur favorable au progrès… Blague à part, je ne me sens pas du tout conservateur. J’admire les Papes qui tirent du trésor du Père de famille, du vieux et du neuf.
    Naviguant sur l’océan de l’histoire qui ne revient jamais en arrière, je lutte pour le progrès en m’adossant à l’héritage et en l’assumant. Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants (nos ancêtres), mais nous voyons plus loin, grâce à eux, ce dont nous leur sommes reconnaissants. Nous tirons donc du neuf de l’héritage.
    C’est pourquoi en définitive, je ne suis pas “conservateur” au moins sens absolu du terme.

  2. L’instinct de conservation est utile à une société. Napoléon avait appelé officiellement son Sénat, le Sénat conservateur (de la société, du bien, de l’Etat etc.). C’est un mot qui a l’avantage d’être opposé à l’idée d’extrémisme tout en ayant un fort voire très fort contenu idéologique. On peut être à la fois conservateur et progressiste. La tradition est le résultat d’une conservation des acquis positifs et cette conservation permet la transmission qui est la base de la tradition.

  3. Conserver la république, le socialisme, l’avortement, le pacs … NON MERCI.
    Je suis chrétien, royaliste, pour la vie et pour la famille, et j’assume mes convictions réactionnaires.

  4. Le terme “Conservateur” me semble préférable à “Réactionnaire”.
    “Réactionnaire” est d’origine gauchiste, ce sont les révolutionnaires qui désignent ceux qui leur résistent.
    “Conservateur” au contraire, c’est la manière dont ceux qui s’opposent à la révolution se désignent. Le terme a un sens politique relativement clair – bien que peu connu en France.

  5. Le conservateur n’est-il pas ce qui permet aux produits d’être consommables même au bout de plusieurs semaines ?
    Les produits frais et nouveaux c’est bon mais ça ne dure pas; sans conservateurs, au bout d’un moment, ça devient mauvais voire mortel.
    Dans la politique c’est pareil. Avoir des idées nouvelles c’est bien mais seuls les conservateurs peuvent les valider si on veut garder une société bien portante.

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