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Culture de mort : Euthanasie

S’il faut arrêter de soigner ceux qui n’ont « pas d’espoir de guérison », cela va faire du monde

Nouvelle affaire d'euthanasie, relatée par Jeanne Smits :

"Conformément à l’ordonnance de référé rendue vers 23 h vendredi soir par le tribunal administratif de Paris, l’homme de 73 ans condamné à ne plus recevoir les soins nécessaires à son maintien en vie a été entendu ce lundi après-midi pour dire ce qu’il en pensait, lui.

En présence Me Jérôme Triomphe, avocat de la femme et des filles du malade, et du directeur juridique de l’hôpital parisien où il se trouve en réanimation depuis deux mois, le patient a répondu très clairement à la double question qui lui était posée par le juge Rouvière : voulait-il être soigné ? Voulait-il être soigné dans un autre hôpital, en Israël, près des siens ? Oui !

On peut souffrir de problèmes respiratoires, avoir besoin de dialyses, avoir le cœur fragile, risquer l’infarctus – et pourtant ne pas avoir envie de se « laisser partir » avec des soins palliatifs, si professionnels et efficaces soient-ils…

Les faits. Cet homme de 73 ans avait subi une première hospitalisation de deux mois en réanimation au début de l’année. Il avait été question d’arrêter les soins à ce moment-là, mais le patient avait non seulement une forte envie de vivre, mais aussi une chance de s’en sortir. Ses proches plaidèrent pour qu’on le soigne. Il fit des progrès, et put être installé en maison de rééducation où il récupérait petit à petit.

Une rechute le conduisit de nouveau en réanimation. Cette fois, au bout de deux mois, il fut décidé par l’équipe médicale de ne plus le dialyser, cette procédure pouvant entrainer une hypotension et un infarctus. Le chef de service assure avoir obtenu l’adhésion du patient à son projet de cesser les soins devenus inutiles dans le cadre d’une absence de « projet thérapeutique ». On allait installer les soins palliatifs. Il mourrait dans la dignité. L’arrêt des dialyses allait en effet immanquablement entraîner le décès du patient dont le sang ne serait plus purifié.

Une des filles du patient, accourue en urgence depuis Israël – sa femme et ses enfants se sont installés là-bas, pas lui – et entourée d’une femme médecin et d’une infirmière amies qui l’ont soigné, est venue dire le refus de la famille face à cette décision d’abandon. C’était une parole contre l’autre : celle des responsables de l’hôpital qui ont pris la décision définitive d’en rester là, contre celle des proches de cet homme qui n’est pas si vieux, et qui devant elles avait dit vouloir être soigné.

D’où le référé-liberté, organisé dans l’extrême urgence parce que le patient risquait de mourir.

En ordonnant que le malade soit entendu de manière « contradictoire » en quelque sorte, le juge lui a donné un sursis. […]

En fait, l’arrêt de soins a été dicté par cette appréciation : « Pas d’espoir de guérison. »"

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