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Pays : Etats-Unis

Si Obama persiste, l’Eglise menace de fermer tous ses hôpitaux

Lu dans La Vie :

""Si vous n'avez pas encore acheté le répertoire diocésain 2012, je vous conseille de vous en procurer un en guise de souvenir. Sur la page L3, vous trouverez une liste complète des hôpitaux et établissements de santé catholiques dans les comtés de Cook et de Lake. Chacun des noms montre l'amour du Christ aux hommes de toutes races, de toutes classes et de toutes religions. Dans deux Carêmes, si rien ne change, cette page sera vide". C'est ce que l'on peut lire cette semaine dans Catholic New World, le journal de l'archidiocèse de Chicago, sous la plume du cardinal Francis George.

Ce n'est pas n'importe quel évêque qui s'exprime ainsi; en plus d'être cardinal, l'archevêque de Chicago est le prédécesseur de Mgr Dolan à la tête de la Conférence des évêques américains. Ce n'est donc pas rien que l'ex-patron de l'Eglise américaine s'engage d'une telle manière dans la bataille; et il le fait avec le soutien de Mgr Dolan, actuel président de la Conférence épiscopale, qui ne manque pas de souligner dans une lettre adressée à ses frères évêques et parue le 2 mars sur le site de la Conférence "l'excellent article de Francis George".

Ed Morissey, journaliste au Fiscal Times, s'est penché sur ce qu'une telle mesure représenterait pour l'Amérique. Et les chiffres sont édifiants: 12.6%, soit un septième du nombre total de lits aux USA; 15.6% de toutes les admissions hospitalières; un tiers de ces structures situées en zones rurales, où le désert médical sévit; une implication énorme dans tous les soins peu rentables, comme la gériatrie et le dépistage du cancer; en matière scolaire, 2.5 millions d'élèves affichant un taux de réussite aux diplômes de 99%; en matière de solidarité, 200.000 personnes nourries par l'Eglise et 1.5 millions aidés pour le logement – un chiffre datant de 2003, avant la crise.

Le calcul s'avère vite astronomique. Selon les estimations de Morissey, il faudrait que l'Etat américain trouve 100 milliards de dollars supplémentaires pour pallier la défaillance du système catholique de soins, et 20 milliards pour remplacer l'offre éducative catholique – en calculant qu'un élève coûte environ 8000 dollars. Un calcul qui donnerait le vertige à l'administration Obama, si elle pensait les évêques capables d'aller au bout du bras de fer – il semble que ce ne soit pas le cas et qu'elle pense que les évêques bluffent. Mgr Dolan, lui, n'écarte aucune possibilité. Et donne rendez-vous à l'administration en juin, lors de l'assemblée plénière de la Conférence épiscopale, où seront discutées "ces questions importantes et notre façon de nous y attaquer"."

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11 commentaires

  1. et bien si notre CEF avait la moitié du courage des évêques américains, le monde deviendrait meilleur!

  2. Le Cardinal George n’a rien d’un “bluffeur” , il a clairement annoncé il y a un an que s’il fallait aller au martyr , il irait.
    Ceci dit il n’ y aurait rien de surprenant à ce que “l’administration américaine ” crée les conditions propre à produire de nouveaux martyrs: cela s’est déjà vu ailleurs au nom de la même vrai fausse “Liberté”.
    Il est intolérable que la liberté de conscience de nos frères et en particuliers des clercs américains, dignes pasteurs, ne soit pas respectée.

  3. Prions pour nos évêques, et particulièrement l’épiscopat américain, courageux et volontaire pour défendre les vraies valeurs…

  4. Votre titre est mal venu. L’Eglise ne MENACE pas de fermer ELLE-MÊME ses hôpitaux (ce qui serait intolérable). Elle ne fait que DIRE que, si la situation ne change pas, l’ETAT américain (si on peut parler ainsi) fermera LUI-MÊME les hôpitaux qui ne se conformeront pas à ses prescriptions.

  5. Si vous croyez que ces chiffres font peur : rappelez-vous le début du siècle (dernier)… C’était 100% partout pour le catholicisme (hôpital, enseignement et accueil des pauvres) en France et ça n’a rien empêché : les révolutionnaires n’ont qu’un mot d’ordre : détruire.
    Surtout là-bas : « ordo ad chao ». Certes, c’était la loge du clan Bush mais dans l’absolu, ça m’étonnerait qu’Obama ne pointe pas à une loge similaire…

  6. L’église Américaine a raison : c’est donnant-donnant. Elle n’a pas les mêmes pratiques que l’église-en-france qui a pris l’habitude manger avec le diable et sa cuillère…

  7. Quand, à la suite du voyage du Pape en Afrique en 2008,tous les médias lui sont tombés dessus pour des déclarations tronquées sur le sida. Personne parmi ces critiques mensongès n’a relevé que les institutions catholiques avaient en Afrique une part importante des soins , des traitements , des dispensaires et hôpitaux.
    Le mensonge le dispute à la mauvaise foi.

  8. Et si la majorité des bons catholiques essayaient de voir tout ce que font, disent et écrivent de bon nos évêques au lieu d’attendre qu’ils aient une attitude à la sauce américaine, le monde deviendrait certainement meilleur également !

  9. Quand je pense à tous ces amis Américains, même catholiques, qui étaient persuadés que de telles prévisions étaient le fait de la mauvaise foi de certains ennemis politiques d’Obama…
    Cela me rend malade de penser à la bonne foi de tant de personnes de qualité ainsi trompée…

  10. Justement, VdR, pourquoi ne savons-nous pas ce que nos évêques font de bon? ils ne le disent pas! L’institution CEF met la lumière qui leur est confiée sous le boisseau. L’institution des évêques américains la fait éclater à leur manière : la pub, ainsi tout le monde la voit! Ils font comme Jonas sorti du ventre de la baleine et enfin décidé à faire connaître la parole de Dieu après avoir tout essayé pour ne pas le faire; il s’en va prêcher sur la place de Ninive – pas dans un temple ou un coin caché! – et la population se convertit, les chefs d’abord. Ce n’est pas compliqué à faire c’est la grâce de Dieu qui agit. Mais il faut oser se montrer! La CEF devrait s’inspirer davantage du fameux “N’ayez pas peur” de JPII!

  11. à VdR,
    comme vous le suggère à sa judicieuse façon “Clovis”, la “sauce américaine” que vous évoquez avec un mépris, somme toute, convenez-en ,assez peu charitable vaut bien la “sauce bourguignonne”, pour l’exemple en l’occurrence, sur ce thème bien insipide.
    Il n’y a guère d’ailleurs, me semble-t-il, par chez nous que la “sauce béarnaise” qui puisse se comparer honorablement à “la sauce américaine”.
    Essayez de transposer aujourd’hui le comportement hardiment pugnace d’un Saint Colomban ou celui charitablement communicant d’un Saint François de Sales et vous appréhenderez peut-être mieux que la démarche des Cardinaux et Evêques américains est éminemment respectable et que ce ne serait pas nécessairement pécher que de leur en rendre grâce, à défaut de les soutenir solidairement.
    Et si vous en doutiez encore, je crains de percevoir, que , au train où vont nos affaires chrétiennes au plan mondial, vous n’ayez de bien amères occasions de vous en apercevoir…bien tard.

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