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Homosexualité : revendication du lobby gay

Se déclarer « contre l’homophobie » est déjà l’aveu d’une défaite

De Denis Sureau sur le blog de l'Homme Nouveau :

"Dans le cadre du combat contre le « mariage » homo, certains de
ses opposants disent, déclarent et affirment à haute voix que, s'ils
sont hostiles au projet de loi gouvernemental, ils sont aussi résolument
« contre l'homophobie ». Évidemment, nul ne peut se dire « pour
l'homophobie », d'abord, parce que c'est un délit inscrit dans le Code
pénal. Ensuite, parce que cela aurait pour fâcheux effet de s'exclure
d'emblée du débat public et des convenances du système médiatique.
Enfin, parce que cela pourrait être compris comme un encouragement aux
agressions verbales ou physiques contre les personnes homosexuelles.

Et pourtant, se déclarer « contre l'homophobie » est déjà l'aveu
d'une défaite. En effet, le concept d'« homophobie » n'est pas neutre :
c'est une arme forgée pour paralyser toute tentative de critique des
revendications homosexuelles.
Avant d'être un outil de propagande, l'homophobie est une faute de
français. Le préfixe grec « homo » signifie semblable (comme dans
homogène, homonyme) et la racine « phobie », elle aussi grecque
d'origine, signifie crainte ou peur (arachnophobie, peur des araignées).
D'un strict point de vue linguistique, homophobie signifie donc crainte
ou peur de son semblable, au lieu de suggérer quelque hostilité à
l'égard des homosexuels. (Et comme si cette aberration étymologique ne
suffisait pas, voici que l'homophobie est concurrencée par la gayphobie,
la biphobie, la lesbophobie, la transphobie…
).

[…] Que peut recouvrir l'homophobie ? D'un point de vue juridique, la
loi française n'apporte aucune définition mais punit depuis 2004, les
incitations à la haine ou à la violence, l'injure ou la diffamation
visant une personne ou un groupe de personnes à raison notamment de leur
« orientation sexuelle». On se souvient que Christian Vanneste,
alors député UMP, fut condamné à partir d'une interprétation large de
cette loi avant que la Cour de cassation ne casse ces décisions au motif
que « des propos critiques, même s'ils peuvent choquer les homosexuels, ne sont pas nécessairement injurieux pour cette raison ». Cet arrêt déclencha les protestations du lobby gay, mais on voit ici toute l'ambiguïté de la question.

En effet, où commence l'homophobie ? L'association SOS homophobie retient l'acception suivante : « Il (le terme) désigne
les manifestations de mépris, rejet, et haine envers des personnes, des
pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l'être. Est
ainsi homophobe toute organisation ou individu rejetant l'homosexualité
et les homosexuel-le-s, et ne leur ­reconnaissant pas les mêmes droits
qu'aux hétérosexuel-le-s.
 »
La définition révèle tout son enjeu politique. Il s'agit de lutter contre toute discrimination, celle-ci étant définie comme « une attitude, une action ou une loi qui visent à distinguer un groupe humain d'un autre à son désavantage ».

[…] il me semble important
de rappeler aux chrétiens que, pour l’Église, toute discrimination n’est
pas injuste
. Le Catéchisme de l’Église catholique distingue les actes homosexuels, «intrinsèquement désordonnés», des personnes présentant des « tendances homosexuelles foncières », précisant : « On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. » (n. 2358)

En
juillet 1992, la Congrégation pour la Doctrine de la foi alors dirigée
par le cardinal Ratzinger publiait, en réponse aux questions des évêques
américains, des Observations au sujet des propositions de loi sur la non-discrimination des personnes homosexuelles. On lisait dans ce texte oublié : « Une
des tactiques utilisées consiste à affirmer, d’un ton de protestation,
que toute critique ou réserve à l’égard des personnes homosexuelles, de
leur activité et de leur style de vie, est purement et simplement une
forme de discrimination injuste 
».
 Et plus loin : « L’orientation
sexuelle ne constitue pas une qualité comparable à la race, l’origine
ethnique, etc., en ce qui concerne la non-discrimination. À la
différence de celles-ci, l’orientation homosexuelle est objectivement
désordonnée et fait naître une préoccupation morale particulière
. Il y a
des domaines dans lesquels ce n’est pas une discrimination injuste de
tenir compte de l’orientation sexuelle, par exemple dans le placement ou
l’adoption d’enfants, dans l’engagement d’instituteurs ou d’entraîneurs
sportifs, et le recrutement militaire. »

Si les personnes homosexuelles ont en tant que personnes des droits, comme le droit au travail ou au logement, «ces
droits ne sont pas absolus. Ils peuvent être légitimement limités en
raison d’un comportement externe objectivement désordonné. Ceci est
parfois non seulement licite mais obligatoire.»
 Le texte poursuit :« Inclure
l’orientation homosexuelle parmi les considérations sur la base
desquelles il est illégal de discriminer peut facilement amener à
considérer l’homosexualité comme une source positive des droits humains
,
par exemple en ce qui concerne les mesures anti-discriminatoires en
faveur des minorités ou le traitement préférentiel dans les pratiques
d’embauche. Ceci est d’autant plus nuisible qu’il n’y a aucun droit à
l’homosexualité
, qui ne devrait donc pas constituer le fondement de
revendications juridiques. Partir de la reconnaissance de
l’homosexualité comme facteur sur la base duquel il est illégal de
discriminer peut facilement, sinon automatiquement, conduire à la
protection légale et à la promotion de l’homosexualité
. L’homosexualité
d’une personne serait invoquée contre la discrimination alléguée et
ainsi l’exercice des droits serait défendu précisément par le biais de
l’affirmation de la condition homosexuelle, au lieu que ce soit en
fonction d’une violation des droits humains élémentaires.»

Si
l’homophobie se définit donc par le refus de toute discrimination
(juste ou injuste), il est contraire à la raison (et à l’enseignement de
l’Église) de se prononcer contre elle."

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