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Culture

Sans le socle du droit naturel, l’Etat de droit perd toute consistance

Sans le socle du droit naturel, l’Etat de droit perd toute consistance

Philippe Pichot-Bravard, docteur en droit, Maître de conférences à l’université de Brest, chargé de cours à l’université d’Angers et à l’Institut catholique d’études supérieures (La Roche-sur-Yon), professeur au séminaire de l’Institut du Christ-Roi, vient de publier un petit ouvrage visant à définir Le droit naturel. Préfacé par le cardinal Burke, cet ouvrage dresse une brève histoire du droit naturel, au moment où il semble que le droit positiviste écrase tout sur son passage avec l’adoption de lois sociétales contre-natures. Cette notion de droit naturel, codifié notamment par le Décalogue biblique, mais présent au coeur de l’homme, capable de découvrir, sans la Révélation, les sources naturelles du droit, sans lequel l’État de droit perd toute consistance.

Le droit naturel s’oppose à la notion des droits de l’homme, telles que définis depuis la Révolution dite française. L’auteur souligne que ces droits reposent sur une conception nominaliste du monde et subjectiviste du droit.

Or le nominalisme a également engendré chez certains auteurs une anthropologie réductionniste négatrice de l’idée de nature humaine. […] Dès lors le genre humain n’existe pas ; l’homme n’existe pas. Il n’existe dans la nature que des êtres animés classés et hiérarchisés selon des critères artificiels d’apparence. Comme l’a montré Xavier Martin, les hommes du XVIIIe siècle, et leurs héritiers, butent sur une question majeure : Qu’est-ce que l’homme ? Dans leurs écrits, la frontière entre humanité et animalité s’estompe très fortement […]

L’auteur souligne notamment l’apport de Benoît XVI en faveur du droit naturel, avec la définition de trois principes non négociables : la défense de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme et la liberté d’éducation des enfants.

Ces principes sont le préalable incontournable de la réalisation du bien commun. Ils s’imposent à tous avec une autorité absolue. Dès lors, les hommes politiques ont le devoir de les défendre et les baptisés celui de déterminer par rapport à eux leurs choix, notamment électoraux.

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