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Valeurs chrétiennes : Education

Saint Jean-de-Passy : François-Xavier Clément mis hors de cause

Saint Jean-de-Passy : François-Xavier Clément mis hors de cause

Communiqué des Collectifs Saint Jean-de-Passy :

L’ancien directeur de Saint-Jean de Passy a été mis hors de cause fin novembre de toutes les attaques dont il faisait l’objet et qui ont fondé son licenciement et une procédure de signalement au printemps dernier : les accusations qui le visaient sont déclarées « sans suites ».

Les collectifs Saint-Jean de Passy se réjouissent de cette nouvelle mais déplorent l’indigence avec laquelle cette affaire a été traitée, et cela jusqu’au plus haut niveau de l’Eglise de Paris.

Une enquête de police de plusieurs mois a permis de vérifier la réalité des accusations : les enquêteurs ont ainsi entendu toutes les parties et pris connaissance de l’ensemble des pièces du dossier, y compris du fameux « audit » prétendument « irréfutable et très grave ». C’est donc par une analyse enfin contradictoire que la vérité a pu apparaître ! Ce que le diocèse de Paris n’a pas jugé bon de faire, la justice l’a fait.

Avec une brutalité inouïe, une procédure de licenciement pour « faute grave » avait été engagée le 14 avril dernier à l’encontre de François-Xavier Clément par le Président du Conseil d’Administration de Saint-Jean et la Présidente de l’APEL, tous deux aujourd’hui révoqué ou ayant démissionné. Mgr Aupetit avait même validé publiquement ce licenciement par un communiqué, sans cependant chercher à entendre la défense. Une « médiation » avait été confiée à Mgr de Romanet, qui n’avait d’autres buts que d’entériner au plus vite cette procédure sans aucune recherche de contradictoire.

Le cas de Jean Ducret, préfet des Terminales, a également été étudié dans le cadre de cette même enquête. Là encore, le Procureur de la République a décidé de procéder à un classement sans suites, confirmant ainsi la vacuité de toute cette procédure.

Au nom de nombreuses familles, les Collectifs Saint-Jean de Passy se posent aujourd’hui de graves questions : Mgr Aupetit saura-t-il y répondre ?

  • S’il n’y a pas d’infraction, alors quelle était la motivation réelle de ceux qui ont pris la décision de mettre à pied puis de licencier pour«faute grave»M.Clément au printemps dernier ?
  • Qui réparera maintenant le mal qui a été fait à l’honneur de MM. Clément et Ducret, ainsi qu’à l’établissement ?
  • Comment comprendre que plusieurs centaines de milliers d’euros aient été mobilisées par Saint-Jean, l’APEL et le Diocèse pour mener ce combat personnel ? Ces sommes ne manquent-elles pas déjà pour la solidarité envers les familles modestes ou dans les caisses du Diocèse, durement touchées par le COVID ?
  • Quels enseignements en tirer pour que pareille déconvenue ne puisse se reproduire à Saint-Jean ou dans l’Enseignement catholique parisien ? De telles actions nait le silence de la peur. Les chefs d’établissement de Paris mériteraient aujourd’hui de connaitre la vérité et d’en tirer des enseignements. Une procédure inique pourrait les impliquer un jour de la même manière.
  • Mgr Aupetit saura-t-il revoir en profondeur la façon dont il est entouré et dont il prend ses décisions dans le cadre du gouvernement du Diocèse, s’agissant notamment de l’Enseignement catholique ?

La justice vient de donner raison aux centaines de familles qui s’étaient insurgées contre la révocation du Directeur de Saint-Jean de Passy. Nous demandons à l’Archevêque de Paris, qui avait été prompt à communiquer à l’époque, de sortir aujourd’hui de son silence pour réparer ce gâchis et apporter des réponses de nature à éviter que cela ne puisse se reproduire.

Les évêques qui sont intervenus dans cette affaire répareront-ils les préjudices causés ?

Jean Ducret, profondément blessé par les accusations à l’origine de son départ de Saint Jean, avait été hospitalisé le 15 avril 2020 pendant plus d’un mois. Licencié, il a vu sa réputation tachée et son honneur bafoué. Monsieur Jean-François Canteneur, directeur diocésain de l’enseignement catholique à Paris, a signalé à la justice des prétendus faits, mis en évidence par un « audit » controversé. Ce signalement a motivé une enquête très poussée de la police judiciaire. Jean Ducret a été interrogé pendant près de dix heures. Dans le florilège des déclarations faites à la police, Emmanuelle de la Guillonnière, ancienne présidente de l’APEL, révoquée le 6 juin par les parents d’élèves, reçue en qualité de témoin, n’a, a priori, pas ménagé la description « patibulaire » de Jean Ducret, estimant que son physique le rendait inadapté à son emploi au sein de l’établissement. D’autres accusations, relayées par l’évêque aux armées, le faisaient passer pour un mythomane. Tout a été classé sans suite. L’évêché et l’école finiront-ils par s’excuser publiquement ?

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11 commentaires

  1. Monseigneur de Paris, prompt à communiquer, prompt à condamner les fidèles catholiques debouts sur les parvis pour réclamer le retour des offices… mais tellement lent à faire machine arrière – et c’est peu de le dire.

  2. Bonjour. Je pense que c’est un voeu pieux. J’ai enseigné ds l’enseignement catholique ces 15 dernières années. J’y étais entrée pleine d’idéal: j’allais pouvoir faire un lien entre mon métier et ma foi. La suite a été une longue désillusion. J’ai rencontré ds ce milieu bcp de gens, ds les instances de direction, arrogants, menteurs, tricheurs, le tout sous des apparences très respectables: des “gens bien” aux diocèses et ailleurs, et y compris des prêtres, pressés d’écouter et de suivre telle ou telle personne importante, et de laisser sur le carreau un de ces innombrables professeurs laissé seul ds les difficultés, qui ne comprend pas les pressions dont il fait l’objet. Ah oui c’est un panier de crabes… finalement là où j’ai eu la plus grande liberté de parole et là où j’ai rencontré la plus grande charité et la plus grande solidarité, ça a été au début, ds un collège où il y avait une majorité de familles immigrées et où il n’y avait aucune religion revendiquée, et aujourd’hui ds l’enseignement hors contrat.
    Quand on aime l’Eglise on a du mal après ce genre d’expérience à continuer à l’aimer… c’est très dur. Il y a sûrement des établissements catholiques qui font bcp de bien, mais je ne pense pas que la collusion avec le pouvoir soit finalement très bénéfique. Et puis on connaît notre tendance à ns embourgeoiser, à ns autres les catholiques.
    Ils connaissent un taux de départs de professeurs hallucinant, de l’ordre de 1 sur 3.

    L’apparence est belle. La realité l’est bcp moins. Cette tendance bourgeoise à virer les têtes qui dépassent et à nommer des gens consensuels aux responsabilités… à faire taire la parole prophétique… tout cela ce n’est rien de nouveau… Merci et bravo à toutes ces familles qui se sont levées.

  3. J’ai fait toute ma scolarité de la maternelle à la terminale dans l’enseignement payant (on ne peut employer le mot catholique à son égard). Je n’ai strictement rien appris des dogmes de foi, ni des enseignements de l’Eglise, quand on ne nous enseignait pas le contraire. Sur les 100 à 120 élèves que comptait chaque niveau, nous étions seulement entre 4 et 10 à aller à la messe tous les dimanches selon les années. A l’issue de mes études supérieures, j’y ai passé quelques mois en tant que professeur. Toujours rien de catholique, toujours pas de catholiques! Vingt-cinq ans plus tard, mes enfants y terminent leur scolarité (1e, terminale) après avoir effectué le reste dans le hors-contrat. Quel contraste! D’un côté de petits effectifs d’enfants catholiques, pas tous parfaits c’est certain, des profs catholiques, pas tous parfaits non plus, mais on est réellement dans la catholicité qui s’affirme. Du côté de l’enseignement diocésain, les contrats d’association ont tout tué: qui détient les cordons de la bourse détient le pouvoir! Mais la complicité des directions diocésaines est grande. Elles ont même refusé pendant des décennies de recruter des profs cathos! C’était même un handicap de l’être (situations vécues)! Aujourd’hui, si une meilleure volonté semble se déceler, ces directions n’ont plus le choix de leurs professeurs, souvent contraintes de recruter le seul qui se présente. Ne parlons pas des directions d’établissement…

    • Malheureusement, les exemples d’écoles catholiques qui ne sont catholiques que de nom, sont nombreux dans de nombreux diocèses.
      La question ici est aussi une question de droit. En effet, le Droit Canonique comprend des dispositions qui demandent aux évêques, de mettre en œuvre une enquête canonique lorsque des faits graves leurs sont signalés : il s’agit alors de vérifier si les reproches fait à quelqu’un (à un fidèle du christ) sont constitués ou non, tout en le mettant momentanément à l’écart de sa charge en attendant la conclusion de ladite enquête. Si cette enquête établit l’existence de faits graves et avérés qui mettent par ex. une personne dite “vulnérable” ou un mineur en danger, ledit évêque est invité à le signaler au procureur de la République. C’est dire que, l’évêque est tenu de faire ladite enquête même s’il y a parfois aussi une enquête de la police. Si l’enquête de la police aboutit à un classement sans suite, l’évêque doit en tenir compte.
      Quant aux conséquences morales, psychologiques ou tenant à la réputation des personnes concernées, c’est une affaire de conscience que le droit canonique protège également Souvenez-vous de l’évêque d’Aire sur Adour et Dax, qui avait été accusé dans une affaire classée sans suite, et qui n’a pas été réhabilité à ce jour ! Or le dit droit exige le rétablissement d’une réputation injustement bafouée à tort.
      Petit point de droit encore :
      – ont parle d’une affaire classée sans suite lorsqu’il n’y a pas matière à procès judiciaire.
      – S’il y a mise en examen et donc procès à l’encontre d’un accusé, l’instruction peut conclure à une insuffisance de preuves, donc à un non lieu.
      Dans l’affaire qui a concerné M. Clément, il n’y a eu qu’un classement sans suite i.e. pas de matière à procès et il revient impérativement à l’évêque de rétablir sa réputation, de le réintégrer dans sa mission, de le dédommager….

  4. J’ai cru un certain temps que Mgr Aupetit était quelqu’un de bien comme on dit mais cela fait trois fois déjà qu’il me déçoit très fortement. Mais peut-être est-ce voulu? Ou alors la charge lui fait gonfler les chevilles ou il est entouré de très mauvais conseillers?

  5. La loi Debré a d’une certaine manière tué l’enseignement catholique .

  6. Sans rien connaitre à l’affaire j’avais senti dès le début qu’il s’agissait d’un lynchage sordide, cela sautait aux yeux.
    Je me réjouis de ce dénouement mais en effet quid des instigateurs ? L’ouverture d’une enquête semble nécessaire.
    Comment vont être dédommagés les victimes ?

  7. Nous entrevoyons de plus en plus, au fil des péripéties diverses et variées de la Curie parisienne, pourquoi son Excellence Monseigneur l’Archeveque de Paris se trouve sans ……..Cathedrale.

    Avec le réconfort de nos prières, puisse t-il enfin quitter, régulièrement les acoquinements d’avec le monde, par exemple en faisant retraite dans une certaine, et néanmoins, sainte Abbaye du XI ieme siècle, édifiant les Âmes, en bordure de Creuse par exemple.

  8. Quand on connaît un peu la “justice” et la “police” de ce pays… il est impossible de se déterminer.
    Pour ma part, je n’aurai d’avis que si j’ai accès à tous les éléments du dossier.
    Je n’ai pas du tout été surpris de lire que Mgr Aupetit avait déclaré “ça ne se fait pas”.
    Ce chef d’établissement est peut-être innocent des faits qui lui sont reprochés.
    Mon expérience m’a fait côtoyer et rencontrer des directeurs qui, sauf rare exception, n’avaient aucun respect pour leur personnel salarié. Tout catholiques qu’ils se proclamaient. Dans des institutions très réputées.

    Ici… je trouve qu’il y a une grande précipitation à s’en prendre à l’archevêque… sans avoir tous les éléments. Comme s’il fallait, par principe, lyncher le pasteur.

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