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France : Politique en France

Royal, Sarkozy et le ‘stérile extrémisme’

Roland Hureaux regrette que la campagne présidentielle ne s’intéresse qu’au ‘couple’ Royal-Sarkozy :

"Lors du référendum du 29 mai 2005, in fine, le peuple a lancé une ruade et infligé un cinglant démenti tant aux médias qu’à la majorité de la classe politique. Tout laisse penser qu’il en ira de même en 2007.

Il se peut même que l’acharnement médiatique en faveur du couple «Sarkolène» ait pour l’un comme pour l’autre un effet contre-productif. Dans la France rurale et républicaine de jadis, il arrivait que la prise de position du châtelain en faveur de tel ou tel candidat ait l’effet inverse de celui qu’il souhaitait, celui d’entraîner les villageois à ne pas voter pour lui. Les nouvelles bastilles sont les chaînes de télévision, les radios et les grands journaux : après l’accumulation vient la saturation, puis la satiété et le rejet. Il ne faut pas exclure que cela se produise pour les favoris actuels. D’autant que l’expérience des scrutins précédents a montré combien les pronostics faits à plusieurs mois de l’échéance pouvaient être trompeurs.

Tous ceux qui, tant à l’UMP qu’au PS, s’efforcent, avec la complicité du pouvoir médiatique, de marginaliser les candidats qui en leur sein se sont trouvés du même avis que la majorité des Français le 29 mai 2005, risquent de ne laisser aux électeurs d’autre possibilité d’expression qu’un stérile extrémisme."

Les Français qui votent pour le "stérile extrémisme" apprécieront. On ne peut à la fois exiger un candidat de deuxième tour qui ait appelé à voter contre le référendum européen, et qualifier le seul qui corresponde à droite à cette exigence selon les catégories mentales de la gauche. La «stérilité» ne tient qu’à la cartellisation de la démocratie au profit de deux partis minoritaires, au travers d’un système de représentation parlementaire qui exclue 50 % du corps électoral et au «cordon sanitaire» établi à son encontre. Mais peut-être est-ce précisément la dégradation de la démocratie et des institutions que les électeurs français jugent "stériles".

Michel Janva

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3 commentaires

  1. Le seul ? Parmi les chefs de parti, il y en a (au moins) deux : Villiers, Le Pen. Ensuite, parmi les candidats “potentiels”, il y a aussi Boutin, Dupont-Aignan.

  2. Moi je ne vois qu’un seul candidat “de deuxième tour”. Mais on est libre de penser à un autre.
    Quant à Boutin, elle n’a pas voté contre la Constitution européenne : elle s’est abstenue.

  3. En fait, Roland Hureaux, dans cet article en ligne sur Liberté Politique, désigne nommément Le Pen. En fait, c’est le Pen le “stérile extrêmiste”.
    Au début Liberté Politique se voulait plutot union de la droite mais il y a 3 ans, son directeur a appelé à adhérer à l’UMP pour faire évoluer ce parti de l’intérieur.
    Liberté Politique c’est un peu la “stérile modération” avec ce côté moralisateur catho un peu fatigant.

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